Le CNRC construit la pile à combustible à oxyde solide

La pile à combustible à oxyde solide (Solid Oxide Fuel Cell, SOFC) est une des solutions technologiques les plus efficaces pour contrer la pollution résultant de la dépendance du monde moderne aux énergies fossiles.

Ce dispositif, qui produit de l’électricité, ne pollue pas l’atmosphère, ne fait pas de bruit et libère uniquement de l’eau et de la chaleur.

Afin de perfectionner cette technologie prometteuse, les spécialistes en piles à combustible du Conseil National de Recherches Canada (CNRC) se sont associés au 6ème Programme-Cadre pour la recherche et la technologie (PC) de la Commission Européenne ainsi qu’à des organismes internationaux. La pile à combustible mise au point par le CNRC a déjà atteint les objectifs du Programme fixés pour 2010. "Le projet s’intitule Demonstration of SOFC stack technology for operation at 600°C ou SOFC600", explique Radenka Maric, chef du groupe des piles à combustible à haute température de l’Institut d’Innovation en Piles à Combustible (IIPC-CNRC).

L’objectif final est de créer des piles à oxyde solide économiquement rentables qui produiront efficacement de l’énergie sans polluer. Pour cela, le projet a été morcelé en objectifs plus modestes confiés aux divers membres de l’équipe, afin d’obtenir une SOFC de 1 kW fonctionnant à 600°C d’ici 4 ans. En plus d’être écologiques, les piles à combustible se caractérisent par un bon rendement. Ainsi, le rendement d’une SOFC peut atteindre 70%, en comparaison de 30% pour une centrale thermique. Cependant, il reste des obstacles techniques à surmonter, le principal étant la température.

Actuellement, les SOFC fonctionnent à environ 1000 C, ce qui les détériore rapidement. L’équipe teste aussi de nouveaux matériaux, plus performant et moins chers que le platine actuellement employé. L’autre innovation est la technologie du dépôt réactif par pulvérisation : des pellicules extrêmement minces d’un matériau conducteur sont déposées sur le substrat de la pile avec une très grande précision. Plus les couches sont minces, moins il y a de résistance, d’où une meilleure performance à une température inférieure à celle des piles existantes.

 
BE Canada numéro 319 (31/05/2007) – Ambassade de France au Canada / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/42980.htm

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