Le Département US de l’Energie investit dans l’éolien

Stephen Chu, Secrétaire au Département de l’Energie, a annoncé le 29 avril dernier une enveloppe de 93 millions de dollars pour le développement de l’énergie éolienne aux Etats-Unis.

Provenant des 787 milliards de dollars délivrés par le gouvernement fédéral dans le cadre de la loi "American Recovery and Reinvestment Act", ce montant devrait permettre de réelles avancées technologiques dans le secteur de l’éolien et contribuer à augmenter la part d’électricité d’origine renouvelable.

Cette déclaration a été faite lors d’une visite au laboratoire NREL (National Renewable Energy Laboratory ) qui devrait par ailleurs bénéficier de 100 millions de dollars dédiés à l’amélioration des équipements et à la construction de bâtiments à forte efficacité énergétique. Ainsi, le DoE espère générer un certain nombre d’emplois verts et aider au déploiement à grande échelle d’une économie faiblement émettrice de GES. De tels financements sont en effet nécessaires si les Etats-Unis souhaitent générer 10% de leur électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2012 (objectifs du président Barack Obama).

La majeure partie de cette enveloppe sera directement consacrée au secteur de la R&D. Sur les 93 millions mis à disposition par l’agence fédérale, 45 seront directement alloués à l’industrie éolienne et viseront à tester la performance et la fiabilité de la prochaine génération de turbine. Avec pour objectif la création d’un marché délivrant du matériel à coût restreint et de bonne qualité (durée de vie de minimum 20 ans), le DoE affiche clairement le soutien du gouvernement fédéral vis-à-vis de l’industrie des énergies renouvelables. Le secteur privé bénéficiera de plus de 14 millions pour le développement de nouvelles technologies dans le secteur de l’éolien (amélioration de la qualité et mise au point de nouveaux matériaux pour les palles éoliennes).

Les universités ressortent aussi gagnantes avec un budget de 24 millions de dollars à dépenser pour la mise en place de trois consortia universités – industries. Ces consortia auront pour but d’identifier les futurs grands enjeux de l’énergie éolienne afin d’établir des programmes de R&D propres aux besoins de l’industrie (design des matériaux, modèles analytiques… ). Au final, les 10 millions restant seront alloués au Centre National des Technologies Eoliennes (National Wind Technology Center) situé dans le Colorado. Ce financement sera entre autre utilisé pour l’amélioration du réseau de distribution, nécessaire à la construction de deux nouvelles infrastructures (centre de test pour les palles éoliennes).

Si fin 2008, les Etats-Unis supplantaient l’Allemagne au rang de premier producteur mondial d’électricité d’origine éolienne, cette industrie nécessite cependant le soutien du gouvernement pour relancer les différents projets mis en suspens en raison de la crise économique. Avec une puissance totale de 25.170 MW, soit prés de 1% de la puissance électrique totale installée, l’énergie éolienne représentait 42% des nouvelles capacités mises en place fin 2008.

 

BE Etats-Unis numéro 165 (15/05/2009) – Ambassade de France aux Etats-Unis / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/59067.htm

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Momo

Encore un sac de noeuds de chiffres : l’eolien representerait 25000MW de puissance installee ( OK , why not ? ) qui ne feraient que 1 % du total ???? qui donc serait de 2500GW ? 25 fois la France pour une population 5 fois + importante ?  Ou alors ce 1% est le ratio de la production annuelle totale ? Va me falloir aller sur le site du DoE ….  Wait and see Cordialement

tolo1950

En fait l’éolien représente en 2008 1% de la production totale d’électricité américaine. En France c’est exactement le même chiffre, 1%, soit 5,6 terawatt/heure sur 550. La puissance installée est une notion qu’il faut relativiser parce qu’avec 3,4 gigawatt la France n’a produit “que 5,6 terawatt/heure, tout simplement parce que les éoliennes ne fonctionnent qu’entre 20 et 25% du temps (quand il y a du vent). En revanche les centrales nucléaires et hydroélectriques fonctionnent à 85% et même davantage.