Le Canada se définit comme une nation qui s’étend d’un océan à l’autre, océan Arctique compris. Mais peut-il préserver ses côtes du changement climatique ? Yves Gélinas, professeur agrégé au Département de chimie et de biochimie de l’Université Concordia, a trouvé la solution dans un élément pour le moins surprenant : le fer.
Dans une étude publiée dans Nature en collaboration avec Karine Lalonde et Alexandre Ouellet, respectivement doctorante et diplômé d’un doctorat à Concordia, ainsi que son confrère Alfonso Mucci de l’Université McGill, le professeur Gélinas examine la constitution chimique d’échantillons de sédiments provenant des différents océans de la planète pour montrer comment les oxydes de fer extraient le dioxyde de carbone présent dans l’air.
« Partout dans le monde, on se bat pour réduire les émissions de CO2 dans l’atmosphère afin de freiner le changement climatique. Mais lorsqu’il est question de se débarrasser du CO2 déjà présent, la nature joue un rôle important », explique le professeur Gélinas. En effet, le CO2 est extrait de l’atmosphère et piégé en toute sécurité sur le plancher océanique au terme d’une réaction naturelle qui fixe la molécule au carbone organique, à la surface des grandes étendues d’eau.
Comment ce processus de fixation se produit-il exactement? « Pendant plus de dix ans, la communauté scientifique a retenu l’hypothèse selon laquelle de petits minéraux argileux étaient chargés de préserver cette fraction précise du carbone organique une fois qu’il avait atteint le plancher océanique », poursuit le professeur Mucci. À l’issue d’une analyse minutieuse des sédiments provenant des quatre coins du monde, Yves Gélinas et son équipe ont découvert que ce sont en fait les oxydes de fer qui captent un cinquième de l’ensemble du carbone organique déposé sur le plancher océanique.
Mais cette découverte soulève son lot d’inquiétudes, car les oxydes de fer font de plus en plus figure de molécules menacées. Comme leur nom le suggère, les oxydes de fer ne se forment qu’en présence d’oxygène. Autrement dit, il faut un écosystème côtier bien oxygéné pour qu’ils accomplissent leur mission et contribuent à l’extraction du dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère. Or, on a observé une diminution inquiétante des concentrations d’oxygène dissous dans certains environnements côtiers – et cette tendance ne cesse de s’accentuer. Des lieux autrefois fourmillants de vie se transforment lentement en « zones mortes », où l’oxygène dans les sédiments de surface ne cesse de se raréfier. Et la faute est bien sûr attribuable à la pollution anthropique.
Les principaux cours d’eau déversent régulièrement des polluants issus des engrais agricoles et des déchets humains directement dans les lacs et environnements côtiers, engendrant une surabondance de plancton. Ces organismes vivants sont détruits à un rythme de plus en plus important et la quantité de carbone organique qui tombe dans les profondeurs aquatiques ne cesse d’augmenter, entraînant une consommation accrue d’oxygène dissous. Cela a pour effet d’exacerber le problème des faibles niveaux d’oxygène dissous. Si la quantité d’oxygène dans un environnement aquatique passe en deçà d’un certain niveau, la production d’oxyde de fer est interrompue, ce qui ampute l’environnement d’une bonne partie de sa faculté naturelle à extraire le dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère.
Mais tout espoir n’est pas pour autant perdu. « Cette étude se présente aussi comme un plaidoyer indirect en faveur de la réduction des quantités d’engrais et autres contaminants riches en nutriments déversés dans les systèmes aquatiques », conclut Karine Lalonde, à qui le professeur Gélinas crédite de la majeure partie des travaux réalisés pour cette recherche fondamentale. La doctorante espère qu’une meilleure connaissance du mécanisme de stabilisation fer-carbone organique pourra « un jour déboucher sur de nouvelles façons d’augmenter la vitesse d’enfouissement du carbone organique dans les sédiments ».
Le CO2 contenu initialement dans l’atmosphère terrestre a été en très grande partie stocké dans l’épaisse couche de sédiments calcaires qui recouvre la terre, consécutivement à l’apparition de la matière vivante. Ce processus continue encore actuellement, mais n’est-il pas plutôt limité par l’épuisement de la concentration en ions Ca++ dans le milieu marin?
Si comprends bien, le scenario est diabolique: En plus de nos emissions de GES qui ne cessent d’augmenter, en plus de l’abedo terrestre qui augmente (fonte des calottes glaciaires), en plus du pergelisol siberien qui fond et relargue du methane, on a encore l’eutrophisation (apport de matiere organique) des eaux cotieres qui diminue sa teneur en oxygene et donc la fixation du CO2 par les oxydes de fer qui y sont dissouts! On comprends maintenant pourquoi la hausse des temperatures ne cesse de s’accelerer! Jusqu’a quand? Peut-on esperer qu’il y ait un jour d’autres facteurs qui viennent contrecarrer cet emballement?
« la hausse des T° ne cesse de s’accdélérer » ??? Pas depuis 13 ans en tout cas ! Je vous conseille dé’aller voir le site woodtree qui ne fait que collecter les données officielles des composantes climatiques, sans un commentaire autre que descriptif et technique. Mais peu importe, la question est : quel est le volume « côtier » incriminé par rapport au volume global des océans du globe ? Quelques millionièmes ? Là-dessus on nous parle de un cinquième, qui, en plus, n’a pas disparu, mais qui baisse. En résumé encore un article qui, partant d’une étude, a priori sérieuse et « objective », continue à entretenitr un alarmisme climatique sur joué et surmédiatisé. Et oui, » je ne fais pas ça pour moi, mais pour mes enfants et petit-enfants et pour sauver la Planète » Amen , le mantra est dit !
La température moyenne de l’atmosphère est peut-être stables (sources à vérifier), mais la fonte des glaces s’accélère à peu près partout sur la planète (Andes-Himalaya-Alpes-calotes), les océans montent (en partie du fait de l’augmentation de leur température) et le permafrost disparait progressivement (en produisant des quantitées colossales de méthane) … en effet, sur la planete il n’y a pas que l’atmosphère, il y de nombreux milieux en interraction et le bilan thermique est GLOBAL ! … et … la cause n’est pas le CO2 … la cause est la perturbation des cycles du CO2 et du Méthane. L’activité humaine accélère les émissions de CO2 et réduit son absorption, le réchauffement du permafrost et des marges continentales favorise le dégazage du méthane (Clathrates). Il y a deux grandes voies pour passer de ce cercle vicieux vers un cercle vertueux : – Utiliser les sols agricoles pour stocker le carbone (un sol vivant stocke autant de carbone que la partie aérienne des plantes). Une agriculture favorisant la diversité microbiologique des sols va produire plus et de meilleur qualité tout en augmentant la biodiversité, en absorbant le CO2 et en évitant l’érosion … que du bon ! – Utiliser le carbone dans le cycle énergétique (c’est ce que fait la nature depuis la nuit des temps avec un magnifique succès) … à condition de ne pas émettre le carbone dans l’atmosphère (microalgues-gaz de synthèse-production électrique-moteurs électriques) Les stratégient existent et les technologies émergent … bien loin des absurdités technocratiques (enfouissement, nucléaire et autres OGM)
Alègre sors de ce corps! @Pastillverte, curieux de vous retrouver dans le camp des climato-sceptique en plus d’être déjà pro-nucléaire, pro-gaz de schistes et anti énergies renouvelables.. Vous vous sentez trop aimé dans la vraie vie? 😉 Bon mais il reste quoi comme argument à votre nucléaire sans le CO2?? L’EPR à 90€ le MWh, plus cher que l’éolien, la biomasse, l’hydraulique, et bientôt le solaire?
Ca y est, les climatosceptiques sont de sortie et répandent leur propagande sortie de nulle part Et pitié, si vous pouviez éviter de mêler le nucléaire au débat, ce serait bien. Je sais pas pourquoi, sur Enerzine, n’importe quel article vire au (non) débat sur le nucléaire, comme n’importe quel sujet va forcément virer sur Sarkozy dans les médias traditionnels. Au sujet du fameux argument « Ca se réchauffe pas depuis 15 ans », qui est totalement faux, je conseille cet excellent article qui cite des sources sérieuses, lui : Je sais pas qui tu es jipebe29, mais faut quand même être sacrément deconnecté de la réalité pour parler de « dogme du RCA », soutenu par des centaines de publications scientifiques (tous membres du complot écologique mondial cela va de soi).
Je n’ai pas une confiance aveugle dans le GIEC, je n’ai d’ailleurs une confiance aveugle en personne. Il n’empêche que la très grande majorité des publications scientifiques issues de domaines très divers convergent vers la conclusion d’un réchauffement global, que l’explication la plus plausible de ce réchauffement est l’augmentation brutale des GES, et que ces GES sont émis par l’homme. Et que la structure du GIEC fonctionne mal, c’est bien possible, mais que l’ensemble des publications scientifiques soient fausses/truquées, cela m’étonnerait beaucoup. Et ne mélangez pas tout : je n’ai pas parlé du GIEC dans mon message. J’ai cité un article d’un chercheur américain du CEO Pacific Institute membre de la National Academy of Science, qui cite lui même ses sources : les chiffres de la NASA, du NOAA et du Hadley Center. Je pourrai aussi ajouter les chiffres de l’OMM (organisation météorologique mondiale) qui montrent des records d’années chaudes dans la dernière décennie.
Sûr que la thèse défendue dans l’article paru dans Nature, revue sérieuse et reconnue à comité de lecture, est convaincante et mérite d’être prise en compte. Bravo à cette équipe brillante, et encouragements pour continuer à identifier les causes et les solutions.
Cela dit, les oxydes de fer sont utiles pour absorber le CO2, très bien, mais quel impact cela aura sur l’acidification des océans ? C’est un autre impact souvent négligé du CO2, et qui aura pourtant des conséquences très graves. En forçant l’océan à absorber plus de CO2 avec ces oxydes de fer, ne va-t-on pas accélerer l’acidification ? Le remède pourrait être pire que le mal. La meilleure solution concernant l’augmentation du taux de CO2, c’est d’arrêter d’en émettre, pas d’expérimenter des technologies risquées pour tenter de réparer les dégâts causés.Cela me fait penser à la citation de George Bernard Shaw : « L’humanité serait depuis longtemps heureuse si les hommes mettaient tout leur génie non à réparer leurs bêtises, mais à ne pas les commettre »
En effetun navire a tenté il y a 1 à 2 ans de faire prolifèrer les algues par des dispersions d’oxyde de fer ce qui a marché pendant quelques jours seulement , la profifération des prédateurs(krill et autre mangeurs d’agues) a anéanti rapidement cette idée qui paraissait pourtant bonne. Les climato- sceptiques s’appuient sur des études pipeau. Les études sérieuses issues de la nasa et de l’o.m.m montre un réchauffement qui ne fait que s’accentuer avec une année 2010 record l’année 2011 est la 10èmme plus chaude jamais enregistrée. Les 15 dernières années détiennent 10 des records de température globale au niveau planétaire. Ci joint un article sérieux de l’office mondial météo qui change des affirmations sans fondement énoncées plus haut. Les treize années les plus chaudes qu’a connues la planète sont toutes concentrées sur les quinze dernières années, depuis 1997, a indiqué mardi l’Organisation météorologique mondiale (OMM) en marge des négociations climatiques sur le changement climatique. La température moyenne de la dernière décennie (2002-2011), « supérieure de 0,46 °C à la moyenne à long terme », est la plus élevée jamais constatée, à égalité avec la décennie 2001-2010, a indiqué l’agence de l’ONU spécialisée sur les données météo, dans un document présenté à Durban. Après une année 2010 record, l’année 2011 est à ce stade la « dixième plus chaude à l’échelle du globe » depuis le début des relevés en 1850, mais surtout la plus chaude en relation avec un épisode « La Niña », un phénomène cyclique qui s’accompagne de températures généralement plus fraîches, a-t-elle précisé. Autre indice du réchauffement en cours : la banquise arctique a connu sa deuxième plus faible étendue et son plus faible volume jamais observé. Sur la période janvier-octobre 2011, le thermomètre de la planète affiche une »anomalie positive estimée à 0,41 °C par rapport à la moyenne annuelle de 14 °C pour la période 1961-1990″, a indiqué l’OMM.
Les études « pipeau » ne sont rien d’autre que l’observation des donnes des dernières années ou l’on n’observe une stabilisation de la température, voir une légère diminution. Bien sur, une fois que ça passe dans la moulinette des pseudo modelés concoctées sur mesure se qui baisse tout d’un coup augmente.
Effectivement, ce sont les moulinettes de la NASA, de l’OMM, du NOAA et du Hadley Center qui transforment une courbe plate en une courbe qui monte, c’est évident qu’ils sont tous dans le coup, ça fait quelques centaines de chercheurs qui truquent tous leurs chiffres c’est très crédible tout ça. Ce n’est pas du tout la moulinette du site woodfortrees (c’est qui d’ailleurs ? ils ont des références ces gens là ? ils publient ?) qui transforme une courbe qui monte en une courbe plate. Il me semble que vous manquez de crédibilité dans votre présentation de chiffres sérieux cher jipebe. On attend des chiffres de scientifiques, pas d’un site climatosceptique qui a pu être écrit par ma grand mère. De plus, je vois bien que vous n’avez pas lu l’article que j’ai posté (mais quelle surprise, les climatosceptique ne cherchent pas à comprendre puisqu’ils savent déjà tout) puisque vous ne répondez pas sur le réchauffement de l’océan et la fonte des calottes, phénomènes qui absorbent la plus grosse partie de l’énergie solaire reçue. Ensuite, votre seul argumentation c’est : ça ne continue pas à augmenter, regardez en 2011 ça baisse. C’est ridicule, tout le monde sait qu’il y a des variations d’une année sur l’autre, ce qui importe c’est la tendance globale. Et la température relevée au sol est loin d’être le seul indicateur : il faut aussi prendre en compte l’énergie de changement d’état de la glace, la température de l’océan en surface et en profondeur … Quand aux « anomalies climatique » : – les dernières publications montrent qu’il n’y a pas d’optimum mondial pendant l’Holocène : – l’optimum médieval ne concerne que l’europe, ce qui ne change rien, on parle du monde, et il peut très bien y avoir eu des refroidissements ailleurs. – les variations de températures récentes dont vous parlez restent toutes dans des variations faibles en amplitude et qui n’entrent pas dans le cadre d’une tendance de fond au réchauffement. Les modèles numériques n’ont jamais prétendu prévoir les températures moyennes d’une année sur l’autre mais des tendances globales. Il y a beaucoup de phénomènes qui jouent sur le climat (aérosols, activité solaire, albédo, Nino-Nina, volcanisme …), d’où des variations fortes. Mais là on parle de tendance de fond, pas de variations. Et il n’y a toujours aucune autre explication viable que le CO2 pour la tendance de fond au réchauffement observée.
@jojo WoodforTrees publie les mesures de 4 institutions suivantes : HadCrut, Gistemp, et , pour les mesures exclusivement satellitaires : UAH et RSS. Rien à redire : leurs courbes proviennent des sites source et sont paramétrables pour tenir compte des différences de périodes de référence.