Le gouvernement japonais a annoncé son intention de tripler la capacité de production éolienne en développant au mieux cette forme d’énergie sur l’île d’Hokkaido et dans la région du Tohoku située au nord-est de l’île principale du Japon (Honshu).
Le projet devrait être lancé au cours de l’exercice fiscal 2013 qui débute en avril. Les secteurs publics et privés devraient investir annuellement 31 milliards de yens (soit 2,45 milliards d’euros sur une décennie).
Objectif visé : 7.500 MW de capacité éolienne.
Le vent est considéré au Japon comme une source d’énergie clé, moins coûteuse à produire que l’énergie solaire, et devant permettre à l’archipel d’accroître sa part dans les énergies renouvelables. Le gouvernement a évalué le coût de production de l’énergie éolienne à environ 10 yens par kilowattheure, soit presque autant que celui alloué à l’énergie thermique issue du gaz naturel liquéfié (GNL).
L’énergie éolienne au Japon a représenté pour l’exercice 2011, (seulement) moins de 0,1% de la production nationale d’électricité.
Compte tenu des forts vents qui y soufflent régulièrement, Hokkaido et les côtes de Tohoku restent parmi les endroits les plus propices pour produire ce type d’énergie. Le gouvernement nippon estime que le pays pourrait augmenter la capacité de production éolienne pour atteindre à terme, les 15 gigawatts (GW), soit 6 fois le niveau actuel.
Le gouvernement espère également que les réseaux de transport en cours de construction permettront d’augmenter la capacité de production de l’électricité d’origine éolienne. Actuellement, Hokkaido Electric Power et Tohoku Electric Power sont en train de construire des lignes de transport d’électricité reliant les sites éoliens aux réseaux de transport existants.
Contrairement aux réacteurs nucléaires ou autres centrales thermiques, il reste difficile pour les éoliennes de garder une production optimale car la force des vents demeure inégale dans le temps. Par conséquent, les postes de transformation seront tous équipés de batteries de stockage afin de parvenir à délivrer une énergie éolienne stable.
Le marche eolien japonais sera-t-il plus ouvert aux fabricants etrangers que celui de l’automobile?
On constate que, dans les bureaux à 14H00 et les maisons à 20H00, la climatisation, les réfrigérateurs et l’éclairage consomment 3/4 de l’électricité. Source: « Demand Structure Estimates (in the Areas Covered by Tokyo Electric Power Company) on Summer Days with Peak Power Demand » (May 2011) of the Agency for Natural Resources and Energy in the Ministry of Economy, Trade and Industry
Il serait intéressant de connaître une évaluation moyenne de production éolienne honnêtement attendue (durée annuelle équivalente de production à pleine puissance éolienne) qui végète à 1500heures en on-shore allemand. Toute valeur très nettement supérieure abaisserait le coût, donc la ponction dans les poches des citoyens, tout en rendant l’exploitation plus aisée. Les deux autres régions remarquablement ventées et habitées sont le détroit Tasmanie-Australie ainsi que le sud Maroc (lui à 4000h/an).
voila, des ENR + du stockage! ici on annonce des batteries, mais si il existe quelquechose de plus approprié il ne faudrait pas s’enpriver « les postes de transformation seront tous équipés de batteries de stockage «
j’ai trouvé cette idée plutôt interessante, même si ça manque de données techniques: Qu’en pensez vous ?
Pour info, le Japon teste déjà les STEP marine à Okinawa, mais c’est 30 MW pendant 8 heures : En France, il paraît que l’on pourrait faire beaucoup mieux, mais il faudrait consulter les habitants de la côte d’Albâtre :
Oui, la solution STEP est préférable aux batteries, à ne garder que comme tampon mini, -car réactivité/disponibilité instantanée-…. STEP de montagne, avec plus ou moins de dénivelé entre réservoir1 et réservoir2, et capacités des 2 optimisées, ou STEP marine, avec moins de dénivelé mais en se rattrapant sur la surface…. Le site en réf. dans le post de Dan1 ci-dessus est intéressant mais l’auteur omet d’indiquer le NOmbre d’Heures….en effet, 30 MW pendant 8 heures c’est nettement mieux que 30 MW pendant 30′. C’est là qu’il va falloir jongler avec les équipements »turbines-pompes-variateurs » en place pour DOSER les MWhs dispos en fct de ceux requis: beaucoup pour un court instant ou peu sur plus de temps, tout en pompant, par exemple, pour réalimenter la réserve….ou autre scenarii ad hoc…. ID’s à creuser ! »….l’atoll énergétique pourrait également servir de refuge pour de nombreux oiseaux marins (sternes, goélands bruns, etc.). Par ailleurs, ce concept est aussi à l’étude en France et au Danemark ». A+ Salutations Guydegif(91)
car pour restituer 1KWh il faut turbiner 400m3 sur une hauteur de 1 mètre ou toute autre combinaison V * H de 400m4. A la fois en coût, entretien et impact environnemental, je ne crois pas que des STEPs assez gros pour encaisser la moitié de la production mensuelle d’un parc de 2000MW éolien seront jamais acceptés (135 milliards de m4 soit 1350km² de surface sur 100m de dénivelé). Si on trouvait un atoll avec peu d’ouverture sur l’océan, on pourraît envisager d’en clore les passes par des barrages conventionnels et en vider le lagon pour créer la dénivellation et volume nécessaires. Hélas les lagons sont très peu profonds.
L’idée n’est pas nouvelle: Yapluka!
« Vos » projets de STEP marines sont vraiment petit bras… Dans la fin des années 70, on imaginait de barrer simplement la côte Ouest du Cotentin, pour en faire une usine marémotrice. Cf la fin de cet article, je pense qu’on doit trouver mieux, avec croquis. Une digue de 55km….Ca ferait une très grande chaine humaine pour les protestataires!
Très bien votre document, mais il est classé X, trois fois X avec Caquot et les deux Kérisel ! Cela montre que la France n’est jamais à court d’idées, même pour les énergies renouvelables, pour peu que ses ingénieurs utilisent leur talent dans l’industrie plutôt que dans la finance. Je retiendrai une phrase : « Albert Caquot organisa pour la grande presse un grand voyage de 2.000 km en France pour intéresser l’opinion à l’équipement national et à l’équipement énergétique en particulier. Les journalistes s’arrêtèrent à Génissiat, La Girotte, Donzère, Bort. Albert Caquot lança le slogan » L’électricité sauvera la France. » Au cours de ce voyage appelé » Cinq jours au pays du kW « , il lança l’idée d’un emprunt kilowatt. » L’électricité aura en tous cas permis le développement de la France et nous aura permis d’arriver là où nous sommes. Il serait bon de toujours s’en rappeler pour éviter de détruire ce qui a été patiemment construit par nos ainés et de régresser bêtement.
car pour remplacer toutes leurs centrales nuke, ils vont en avoir besoin des ventilateurs ! C’est pas 3 fois plus qu’il faudrait, c’est 300 fois plus, et encore en rajoutant les économies d’énergie, technologiques et comportementales. Y’en a qui vont rire jaune au pays du soleil levant ! PS quant au step « articiel », vous avez pas moins idiot comme idée ???
C’est effectivement très hard, je n’imagine pas que Delphine et Arnaud soient les prochains acteurs d’un tel scénario…. Très honnêtement, une belle reflexion d’ingénieur, mais ouf, ça ne s’est pas fait! Quoique Chausey-le Mont Michel en vélo sur la dique, ce serait une belle ballade sympa les jours où il fait beau.
sicetaitsimple : merci pour le lien ; epsilon en % sexytude (pub mensongère:) mais trés interessant ! Mon extrait favori : » Cette question de l’énergie est souvent très mal posée. Ainsi, j’ai vu en France un fonctionnaire important qui faisait une comparaison extraordinairement décevante du point de vue philosophique ; il comparait le prix de revient de l’énergie thermique à celui de l’hydraulique de la façon suivante : soit à comparer deux usines qui vont produire un certain nombre de kWh. Il dit : voilà, je fais le prix du charbon, le prix de la centrale, le prix de l’entretien, etc. ; pour l’hydraulique, je fais le prix de l’installation, celui de la main-d’œuvre, etc. et j’arrive à un certain prix du kWh. Et il arrivait à ce fait que, dans certains cas, en France, le kWh thermique pouvait lutter contre le kWh hydraulique. C’est une de ces absurdités qui ne supporte pas l’examen. » … La suite sur les analogies capital/non renouvelable et revenu/renouvelable est … presque émouvante 🙂