Le Mozah devient le plus grand méthanier au monde

Exxon Mobil a annoncé l’achèvement du premier méthanier Q-Max au monde, le « Mozah ». D’après la firme américaine, les navires Q-Max "marquent une étape charnière pour l’acheminement de GNL en réduisant le coût du transport et en améliorant l’efficacité énergétique et en réduisant les émissions".

Ces derniers portent jusqu’à 80 % de chargement en plus, mais nécessitent près de 40 % d’énergie en moins par unité de chargement que les méthaniers traditionnels grâce à des économies d’échelle et d’efficacité des moteurs.

"Les méthaniers Q-Max diffèrent des méthaniers traditionnels en pratiquement tout", explique Neil Duffin, président, ExxonMobil Development Company. "La même capacité technologique que celle qui nous a poussé à développer une nouvelle classe de méthaniers constitue la force motrice de l’innovation dans tous les aspects de la chaîne de valeur du GNL."

Les technologies des grands méthaniers, développées de paire avec le partenaire de joint-venture Qatar Petroleum, comprennent un certain nombre d’avancées pour le secteur et des améliorations d’importance, y compris la taille accrue des navires, les unités de reliquéfaction à bord, des moteurs diesel à basse vitesse, des doubles hélices et gouvernails, les plus grands réservoirs à bord de GNL jamais construits, la protection antifouling dernier cri de la coque et des systèmes pare-feux améliorés. Le résultat final de ces navires de nouvelles générations est une réduction de 20 à 30 % en coût de transport.

"Qatar Petroleum et ExxonMobil ont été à la tête d’un effort technologique permettant ce progrès pionnier dans l’industrie de l’acheminement de GNL », explique M. Faisal Al Suwaidi, président-directeur général de Qatargas. « L’acheminement est un lien essentiel dans la chaîne de valeur qui va du gisement Nord du Qatar, le gisement de gaz non-associé le plus grand au monde avec des ressources recouvrables de plus de 25,4 billions de mètres cube, vers les foyers d’Asie, d’Europe et des Amériques. Grâce à notre technologie innovante, nous avons transformé avec succès le secteur du GNL et avons ouvert une plus grande partie du monde pour le GNL du Qatar", explique Al Suwaidi. Qatar Petroleum et ExxonMobil sont actionnaires d’une joint-venture au Qatar, Qatargas, qui va affréter le Mozah et cinq autres méthaniers Q-Max pour fournir le GNL à partir des nouveaux trains de liquéfaction au Qatar.
Le Mozah devient le plus grand méthanier au monde

Les méthaniers Q-Max qui en résultent sont plus longs que trois terrains de football américain, ont une hauteur de vingt étages de la quille à la tête de mât et sont équipés de la plus grande membrane de confinement des réservoirs jamais conçue. Avec une capacité totale allant jusqu’à 266 000 mètres cube, chaque navire porte suffisamment de gaz naturel pour pouvoir satisfaire aux besoins en énergie de 70 000 foyers américains pour une période d’un an.

En plus de la taille accrue du navire, une grande initiative a été entreprise pour la conception, l’évaluation et la mise en œuvre d’une usine de reliquéfaction à bord qui reliquéfie le gaz naturel qui est vaporisé au court du transport en le réinjectant en tant que liquide dans les réservoirs de transport plutôt que de l’utiliser sous forme vaporisée pour l’alimentation du navire, permettant ici la livraison de près de 100 % du chargement. Ceci est particulièrement avantageux pour les voyages de long-courrier du Qatar vers l’Europe ou les Amériques.

Les installations de reliquéfaction ont fourni la possibilité de passer des générateurs à vapeurs et des turbines utilisés pour la propulsion des navires à GNL traditionnels à des moteurs diesels à basse vitesse très efficients. Les navires Q-Max sont équipés de deux moteurs diesel qui alimentent des hélices et gouvernails doubles. Cela donne des navires à plus faible consommation d’énergie, plus fiables et faciles à manœuvrer, réduisant ainsi la consommation de carburant jusqu’à un tiers.

         

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Lafden

Ces méthaniers représentent un risque énorme pour l’environnement, pour l’équipage et pour ceux qui habitent près des ports méthaniers. le méthane est un combustible fossile qui une fois dans l’atmosphère (en cas de fuites ) a un impact 23 fois plus important que le dioxyde de carbone en tant que G.E.S. .Comme combustible, il libérera du dioxyde de carbone,le plus abondant G.E.S. dans l’atmosphère. En fait, la vapeur d’eau est le plus important G.E.S. ,mais étant donné que son cycle de vie dans l’atmosphère n’est que d’environ une semaine,on ne le considère pas comme tel. On devrait peut-être le faire parce qu,il y a de plus en plus de vapeur d’eau dans l’atmosphère à cause du réchauffement climatique.Pour plus de détails ;  http://www.denis-laforme.over-blog.com

naratai

“‘amelioration efficacité énergétique et en réduisant les émissions” Même si on ne se souciait pas ce de CO2 ou d’économie d’énergie, ils auraient fait des Q-max.Ce n’est qu’une réduction des couts de production, rien autre.Ça  devient vraiment ridicule les coups de peinture verte dans tous les sens.

Loupidou

Etant donné que la Russie n’est plus vraiment fiable.Le Qatar est monté en puissance et augmente ses exportations vers l’Europe.Les USA et le Japon sont des gros consommateurs de gaz.La solution la plus viable est le transport par méthanier et cela passe par la construction de monstre comme le Mozah. La catastrophe écologique due à une nappe de pétrole en mer est beaucoup plus importante.

christian

Vous soulevez une question importante, mais semblez confondre deux effets concernant le cycle de l’eau. – D’une part nous rejetons de l’eau additionnelle dans l’atmosphère, et pas seulement à cause des combustions (irrigation, barrages etc.).  C’est ce que l’on appelle un forçage. C’est une action qui tend à pertuber le système dynamique qui est constitué de l’atmosphère-océan/cycle de l’eau cycle du carbone. Le forçage dû à l’injection d’eau par les activités humaines est négligeable devant le forçage que représente l’injection de CO2 ou de CH4, d’une part à cause de la brièveté du cycle, et d’autre part à cause de la faible variation relative de l’humidité que cela représente. – D’autre part, comme le système est perturbé (par le CO2 anthropique en l’occurence), il y a naturellement une évaporation accrue de l’eau. C’est une rétroaction. De même si la glace du permafrost fond, elle libérera du CH4 additionnel. C’est aussi une rétroaction. D’autres rétroactions majeures sont le changement d’albédo dû à la fonte des glaces/neiges (qui assombrit la Terre et favorise donc son réchauffement), la désolubilisation du CO2 de l’océan superficiel etc. Tout ceci est désormais scientifiquement bien connu. Cela fait partie des apports considérables des chercheurs regroupés dans le GIEC.

Guydegif(91)

Pourquoi pour la propulsion ne pas avoir opté pour des moteurs électriques associés aux hélices sur gouvernails ce qui permet de pousser dans la direction choisie…façon Azipode d’ABB ou équivalent…les moteurs entrainant les alternateurs (diesel, ou gaz?) tournant à vitesse constante, donc fonctionnement optimal…. Bourbon, par ex, a opté pour cette solution, y compris pour ses très gros bateaux….voir leur site…. Ceci dit, il y a sur ce bateau déjà qq progrès louables avec 80% de capacité supplémentaire et 40% moins de conso d’énergie….avec de la propulsion élec telle que décrite ci-dessus ce serait encore mieux… A+ Salutations Guydegif(91)

Go baby go

Risque enorme pour l’environement? arretons de faire circuler du méthane! mais dans ce cas la, ne prenons pas en compte les revendiquations des populations et entreprises dans le besoin!! faire du feu au silex est bien connu et maitriser! et pas de G.E.S! wouhouh!!