A peine deux semaines après la publication de la loi transition énergétique pour la croissance verte au Journal Officiel, Ségolène Royal a annoncé que l’un de ses piliers, le projet de Stratégie nationale bas carbone, est mis en consultation publique jusqu’au 22 septembre.
La loi de transition énergétique pour la croissance verte fixe d’ambitieux objectifs pour le climat : réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990 et de 75 % en 2050 par rapport à 1990 (Facteur 4).
Ainsi, si le rythme actuel de réduction des gaz à effet de serre (environ -8 Mt par an d’émissions entre 2005 et 2013) va dans le bon sens, pour parvenir au facteur 4 à l’horizon 2050, il faudra obtenir des réductions d’émissions encore plus importantes, de l’ordre de 9-10 Mt par an au cours des 35 prochaines années.
Pour définir comment atteindre cet objectif, la France a élaboré un projet de Stratégie nationale bas carbone (SNBC) qui orchestre la mise en œuvre de la transition vers une économie bas-carbone. Elle s’appuie notamment sur des budgets carbones, qui déterminent les plafonds d’émissions de gaz à effet de serre à ne pas dépasser au niveau national. Les trois premiers budgets carbone seront publiés en même temps que la stratégie et porteront sur les périodes 2015-2018, 2019-2023 et 2024-2028.
Cette stratégie est porteuse notamment des deux grandes ambitions suivantes :
– Placer au cœur des décisions économiques l’objectif de réduction de l’empreinte.
– Réorienter les investissements en faveur de la transition énergétique.
– Elle établit pour chaque grand secteur d’activité des recommandations clés pour une économie bas-carbone, constituant autant de chances de créer des emplois, d’améliorer concrètement la vie quotidienne tout en protégeant mieux notre planète.
Un conseil d’information et d’orientation rassemblant des parties prenantes membres du Conseil national de transition énergétique (CNTE) – représentants d’entreprises, syndicats, associations de protections de l’environnement, société civile, etc. – a été associé à l’élaboration de cette stratégie depuis février 2015.
La Stratégie nationale bas carbone pourra être publiée à l’automne, avant la conférence climat Paris 2015.
La transition énergétique et le développement d’une économie bas-carbone doivent permettre à la France : d’être moins dépendante des énergies fossiles importées, réduisant ainsi la facture énergétique et l’empreinte carbone de la France ; de soutenir la croissance et donc le PIB tout au long des deux prochaines décennies ; d’augmenter le nombre d’emplois (de 100.000 à 350.000 emplois supplémentaires entre 2015 et 2035).
Comment parvenir à une économie bas-carbone dans chaque secteur ?
EMPREINTE CARBONE : cet indice définit les émissions de gaz à effet de serre liées aux biens consommés en France (qu’ils aient été produits en France ou importés de l’étranger). Cette approche est complémentaire du suivi des émissions directement générées par les activités sur le territoire national (émissions mesurées dans les budgets carbone).
Bonjour, Je ne suis pas convaincu du tout. Si je prends par exemple le premier poste d’emmission de GES, le transport. La première mesure concerne l’efficacité des véhicules à moteur. Mais on sait que si on diminue le coût du km parcouru, il y a un effet rebond et les personnes partent plus souvent, plus loin. On n’aura rien résolu du tout. Accélérer … les modes les moins émetteurs de GES. Là encore, si le sujet est de remplacer le diesel par le gaz, voir du gaz de shiste importé des USA, je ne vois pas le bon nécessaire au facteur 4. Bref, il faut trouver d’autres carburants que le pétrol ou le gaz, sinon, on parle et on ne fait pas grand chose. C’est ce que je retiens de cet projet. Ce n’est que mon avis.