Le raffinage français aura son plan d’action

Le Ministre chargé de l’Industrie (Eric Besson) a annoncé un plan d’action national sur le raffinage en France, dont une réunion qui aura lieu le 22 juin 2011 et concernera l’ensemble des acteurs de la filière du raffinage en France.

Cette réunion aura pour objectif d’identifier les réponses les plus pertinentes aux difficultés que connaît actuellement cette filière en France. En effet, après l’arrêt du site de Dunkerque de Total et la décision de la société Petroplus de fermer son site de Reichstett, ainsi que la mise en vente de la raffinerie de Berre par le groupe LyondellBasell.

A cette occasion, le Ministre définira les grandes orientations de l’action des pouvoirs publics face à la situation de la filière, sur la base des travaux approfondis menés par l’ensemble des acteurs à la demande du Gouvernement depuis la table-ronde organisée le 15 avril 2010.

Ce plan d’action national aura pour objectif :

– d’assurer la sécurité d’approvisionnement de la France en produits raffinés,
– de favoriser la compétitivité et la pérennité de la filière du raffinage en France,
– d’anticiper le plus en amont possible les restructurations à mener et les reconversions qui pourraient se révéler nécessaires.

Par ailleurs, en ce qui concerne la situation spécifique de la raffinerie Lyondell Basel de Berre, et en complément des efforts qui seront faits par l’entreprise pour trouver un repreneur, Eric Besson va confier à l’Agence Française pour les Investissements Internationaux (AFII), une mission de recherche de repreneurs potentiels pour cette raffinerie.

** AFII dispose d’un réseau de 160 collaborateurs dans 22 pays. Elle bénéficie d’une expérience dans la recherche d’investisseurs désireux de reprendre des sites industriels.

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gcb

Quelque chose m’échappe : comment un segment de la filière pétrole peut-il être mal en point alors que le prix à la pompe est si élevé ?

Larcher

Bonjour, Le carburant est en effet assez cher en ce moment… pour autant la part du raffinage dans le prix final reste très faible (quelques centimes par litre). Le problème actuel de rentabilité des raffineries européennes en général (mais particulièrement en France) est lié à une conjonction de facteurs : 1- une prépondérance européenne des moteurs diesel (liée à la moindre taxation du gazole) qui fait que l’on est obligés d’exporter de l’essence (coût de transport décompté du prix de vente) et d’importer du gazole (prix de revient final identique à celui de nos raffineries), ces deux échanges se faisant principalement avec l’Amérique du nord où les moteurs diesel sont beaucoup plus rares 2- un manque d’investissement ces dernières décennies pour agrandir et moderniser nos raffineries, de ce fait l’avance technologique dont nous disposions s’est progressivement estompée et ne suffit plus à compenser les coûts de transport de carburants indiqués ci-dessus 3- une volonté de rationnalisation des flux de la part des pétroliers car il est moins coûteux de raffiner dans les pays producteurs pour envoyer directement le bon carburant au bon endroit plutôt que de raffiner dans les pays consommateurs qui doivent alors échanger leurs surplus respectifs… on tend donc à supprimer les effets du point 1-. En résumé nos raffineries sont progressivement supplantées par d’autres beaucoup plus grosses et plus modernes, implantées dans les pays du Golfe Persique, d’Amérique du sud, d’Afrique ou d’Asie du sud-est pour compenser à l’échelle mondiale des déséquilibres de consommation entre l’Europe et l’Amérique du nord. C’est mauvais pour nos emplois et notre savoir-faire mais à terme cela réduit les coûts à la pompe (ou plutôt limite leur envolée) et diminue la distance parcourue inutilement par le pétrole et les divers produits de raffinage. J’espère avoir répondu à vos interrogations.