Le réseau gazier menacé par la production d’électricité

Plusieurs associations** font valoir que depuis 2006, plusieurs projets de centrales électriques au gaz naturel sont en cours d’étude, d’autorisation ou de construction sur l’ensemble du territoire national.

Elles ont demandé une audience auprès de Nathalie Kosciusko-Morizet, l’actuelle ministre de l’Écologie et du Développement durable afin d’exposer "les conséquences du développement trop important de centrales thermiques gaz dans le paysage énergétique français, et plus particulièrement de leur impact considérable sur les tarifs et conditions d’accès aux réseaux de transport de gaz naturel".

Selon les 4 associations signataires, les centrales électriques à cycle combiné au gaz naturel, dites CCG, constituent une menace à différents niveaux en raison de leur développement non contrôlé selon un cadre national. Ainsi, le doute subsiste notamment en termes de sécurité énergétique, de pérennité des services publics du gaz et de l’électricité, et de maîtrise des émissions de gaz à effet de serre.

Dans la lettre ouverte formulée à l’attention de la ministre, il est dit que ces centrales nécessiteraient d’énormes quantités de gaz : un CCG de 400 MW équivaut à une consommation comparable à celle de l’agglomération rennaise, selon GRTGAZ. Par ailleurs, il apparaît que selon les prévisionnels des GRT, et ceci malgré certaines insuffisances relevées dans les études (sous-évaluation du parc prévisible de CCG à l’horizon 2020 – dont 5 tranches représentant une puissance de 2,4 GW avec mise en service dès 2013, pas de prise en considération d’épisodes de froid intense, de risques d’indisponibilité de l’un ou l’autre ouvrage, prise en considération d’ouvrages non décidés à ce jour, …), une augmentation de plus de 20 % de la consommation nationale de gaz sur dix ans, serait intégralement imputable au développement de ces centrales.

Cette consommation importante de gaz amènerait selon les associations à une congestion probable du réseau, avec à la clé une situation critique dès l’hiver 2011-2012, une incapacité du système à soutenir l’ensemble de la demande établie à 21 jours en 2013 et à 52 jours en 2015 !

Ensuite, le coût des investissements nécessaires représenterait près de 3 milliards d’Euros. Enfin, la proposition tarifaire formulée par la Commission de Régulation de l’Energie ne permettrait pas toujours selon elles à assurer l’équité du service public du transport de gaz naturel, ni de garantir la pérennité de la sécurité d’approvisionnement du système gazier. Et d’ajouter "Aucune proposition concrète n’étant à noter du côté des producteurs d’électricité".

Pour terminer, le collectif a formulé 4 revendications principales en vue de l’adoption prochaine de nouvelles règles tarifaires d’accès au réseau de gaz naturel appliquées aux CCG.

1. Une juste répercussion des coûts générés par les utilisateurs du réseau de gaz naturel (révision complète de la proposition tarifaire actuelle)

2. L’intégration dans la nouvelle proposition tarifaire, la prise en charge des renforcements du réseau de transport rendus nécessaires uniquement par le déploiement des CCG sur le territoire : soit 2,8 milliards d’euros selon les opérateurs gaziers.

3. Un approfondissement de l’étude des risques sur la sécurité d’approvisionnement effectuée par les GRT en mars 2010

4.
La nouvelle proposition tarifaire anticipe les mesures préventives fondées sur le marché et axées sur la demande en gaz naturel, telles que préconisées par l’Union européenne le 20 octobre dernier.


** Association de Défense contre la pollution à Sarreguemines et Environs, Pas de Centrale en Basse Automne, Transparence Développement et Ruralité, et le Collectif Urgence Réchauffement Climatique

Articles connexes

24 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
michel123

Outre la libération de grandes quantités de CO2 …. Si les russes coupent les gazoducs comme cela s’est déjà produit en raison de la crise ukrainienne on va se retrouver sans électricité , sans chauffage . Idem si une grande partie de notre électricité provient des centrales solaires d’afrique du nord. Quand aux éoliennes qui produisent une quantité d’électricité de plus en plus significative à un prix qui tend vers celui des centrales nucléaires elles produisent quand ça leur chante et pas à la demande.

Dan1

Effectivement les centrales à gaz produisant de l’électricité pour absorber les pointes… provoquent des pointes de consommation… de gaz :

Sicetaitsimple

Regardez le nom des associations, ce sont surtout des gens qui ne veulent pas de centrale à coté de chez eux…Je ne suis pas sur que les problèmes engendrés sur le réseau de transport de gaz ne soit autre chose qu’un prétexte…

Sicetaitsimple

Regardez le nom des associations, ce sont surtout des gens qui ne veulent pas de centrale à coté de chez eux…Je ne suis pas sur que les problèmes engendrés sur le réseau de transport de gaz ne soit autre chose qu’un prétexte…

Sicetaitsimple

Argh! “valeur ajoutée”! Là vous y allez vraiment fort…Si quelqu’un d’autre que moi vous lit, vous allez être dès demain cloué au pilori! “Emploi”, “développement”, ‘maintien d’une activité industrielle”, c’est quand même beaucoup plus correct et en plus pas dénué de fondement…( ça ne vaut pas et de loin que pour les CCG, bien sûr).

Chelya_

En fait c’est un problème bien réel… Le réseau de gaz français est bel et bien incapable de gérer tous les projets de centrales, d’autant plus que la plupart ne sont pas comptés dans la PPI. Chaque fois qu’on remplace un chauffage gaz par un chauffage électrique ça veut dire qu’on remplace 1 m3 de gaz qui transite par le réseau jusqu’à la chaudière par 3 m3 de gaz qui traverse le réseau pour produire l’équivalent électrique en chaleur… Et sinon le premier réflexe que j’aurai si un cycle combiné gaz ça ne risque pas d’être “et si ma maison de campagne voyait son prix baissé”, c’est plutot “dans combien de temps je vais crever à cause de la pollution”… Les rejets des centrales gaz ça reste quelque chose de toxique, surtout qu’on les implante toutes dans des zones déjà touchée par des problèmes de pollution de l’air (ie : chez les pauvres)… D’ailleurs raison de plus pour développer l’éolien en France, en Espagne les centrales à gaz ne fonctionnent plus que 2000 heures par an (au lieu de 3000 à 6000 heures auparavant) gràce à la production éolienne.

a chelya

“Le réseau de gaz français est bel et bien incapable de gérer tous les projets de centrales,”.. Bon, c’est très marrant de vous lire, car quand il s’agit de raccorder des renouvelables electricité, il est tout à fait normal selon vous que les gestionnaires de réseau fassent ce qu’il faut à leurs frais pour raccorder ( je peux retrouver des liens si vous insistez), mais quand il s’agit de gaz, c’est différent! Le réseau gazier francais est tout-à-fait capable, c’est juste un problème de sous, que GRT gaz fasse monter la pression parce qu’il craint que celle de son réseau ne baisse est de bonne guerre… Les rejets de centrale gaz toxiques… Bon… On ne va pas épiloguer là-dessus , c’est tellement ridicule… Pour les CCG espagnols, je vais manger et je vous répond après.

Sicetaitsimple

L’avantage de REE sur RTE, c’est qu’ils produisent des statistiques plus tôt. Alors allons voir le bilan 2010: 25000MW de CCG installés,production 65TWh… Donc 2300heures equivalent pleine puissance, soit environ 3000h de fonctionnement. Mais surtout un productible hydraulique de 37TWh, le plus important depuis 97, supérieur de 30% à la moyenne historique et de 65% par rapport à 2009, soit mettons 10TWh par rapport à la moyenne historique..Il a beaucoup plut en Espagne..Donc en année moyenne mettons 500heures de plus pour les CCG. On est pas loin de 3500h, ce qui est “normal” pour un cycle combiné. En 2009, cf les cycles combinés ont tourné en moyenne 4739heures (cf p46) Alors attendons quelques semaines pour avoir les chiffres définitifs, qui ne seront pas vos 2000h, et le bilan 2011 sur une année hydraulique normale si elle l’est. Vos chiffres sont toujours pipautés, ça va finir par se voir par d’autres que certains intervenants sur ce forum.

Dan1

Si on compare la situation espagnole en 2009 et 2010, on manque certes de données consolidées, mais on peut déjà tirer des enseignements : 2009 2010 Delta Hydraulique 23,8 38,7 + 14,9 TWh Nucléaire 52,8 61,8 + 9,0 TWh Charbon 33,8 22,1 – 9,4 TWh Fioul-gaz 2,1 1,8 – 0,3 TWh Gaz CCGT 78,3 64,6 -11,3 TWh Régime spécial 79,5 90,5 + 11,5 TWh Dont : – Eolien 36,6 42,7 + 6,1 TWh – Hydraulique 5,5 ?? – Photovoltaïque ?? 6,9 – non EnR 27,4 ?? Total production 264,6 272,9 + 8,3 TWh On voit donc très bien que l’Espagne à produit moins avec le charbon et les CCGT (au total – 20,7 TWh), mais que cela a été très largement compensé dans l’ordre par : – l’Hydraulique : + 14,9 TWh – le nucléaire : + 9,0 TWh Total : + 23,9 TWh – le régime spécial : + 11,5 TWh dont – Eolien : + 6,1 TWh – Photovoltaïque : ?? – Hydraulique : ?? – non EnR : ?? Pour conclure, i faut donc attendre la parution du bilan complet de 2010 en espérant qu’il soit aussi complet et détaillé que le 2009.

Bmd1

@l’invité inconnu, bien sûr que les centrales à gaz sont polluantes! Même une CGCC performante envoie dans l’atmosphère 400g de CO2 par kWh produit. Elle produit aussi des particules fines et des HAP,en particulier lors des changements de régime rapides qu’imposent les fluctuations de l’éolien, et des oxydes d’azote. Ce n’est pas parce que l’on ne sent rien qu’il n’y a rien!Et il y a les inévitables fuites de méthane, non seulement des centrales, mais de la filière gaz nturel qui les alimente( réseaux de transport en particulier)!Chut! n’en parlons surtout pas! Les Bretons en sont là parce qu’il n’ont pas voulu de centrales nucléaires, et certains d’entre eux, à la manière de Chelya, préfèrent justifier leurs erreurs constantes et répétées par la défense de leur idéologie,plutôt que, par orgueil,accepter de les reconnaître.Mais les faits sont têtus. Quand ils seront obligés de payer leur carburant deux fois plus cher, peut-être commenceront-t-ils à y regarder à deux fois avant de se lancer dans des montages qui feront doubler le prix de l’électricité!

Sicetaisimple

Si c’est moi que vous appelez l’invité inconnu (hier 20:35), désolé, ça m’arrive, mais là j’avais signé quelques minutes après… Centrales CCG polluantes…Vous avez forcément raison, même respirer produit du CO2, dont je vous signale que ce n’est pas un polluant ( au sens de ses impacts directs sur la santé des êtres vivants), mais un gaz à effet de serre.Les plantes adorent le CO2! Vous allez dire que que j’évite le problème, mais je répondais juste à Chelya et à sa référence à un article de la Voix du Nord. J’imagine que les medecins auteurs du rapport cité se déplacent en vélo et surtout n’ont pas de chauffage au gaz et encore moins au bois car là ce sont des assassins patentés… Bref, sachons relativiser, ou alors rentrons dans notre grotte, respirons le moins possible et attendons la fin.

Dan1

je redonne les liens donnés tout à l’heure : ACV d’une centrale gaz à cycle combiné : Un document de l’EPA à propos du méthane dans la filière gaz : Bon ceci dit, le gaz c’est quand même mieux que le charbon, ne serait-ce que par la simplicité des molécules qui le composent et le rendement possible en cycle combiné. Chaque fois qu’une centrale gaz remplace une centrale à charbon-lignite, l’atmosphère est gagnante. Et quand vous remplacer une vieille chaudière domestique au fioul par une chaudière gaz à condensation, vous y gagnez encore pour le portefeuille et les poumons !

Sicetaitsimple

Voir mon post du 5/02 à 12h06: j’étais déjà dans la grotte…

Dan1

Pour avoir une idée plus précise des contraintes d’intégration des centrales à gaz dansle réseau : ‘intentionvconsult.pdf

Sicetaitsimple

Que nous dit (en résumant) GRTGaz (filiale à 100% de GDFSuez): le réseau à lui seul ne peut faire face aux besoins de flexibilité, mais cette offre de flexibilité peut être assurée par Storengy ( filiale à 100% de GDFSuez) moyennant finance…Tout cela me parait normal ou du moins pas anormal, mais on est bien loin des arguments développés par les 4 associations signataires du texte ci-dessus… Pour info, le sujet a avancé par rapport à la note de GRTGaz ci-dessus, voir délibération du 28/10:

Sicetaitsimple

Je sors de la grotte. Si vous êtes curieux, allez donc voir ça ( à partir du 1.4)…Ca ne parle pas de CCG, mais de combustion de différents combustibles. C’est ce que j’appelle “relativiser”.

bmd

@Dan1, merci pour ces liens.Donc il y a bien des émissions de méthane significatives de la filière gaz aux Etats-Unis, qui devraient être prises en compte dans le calcul des émissions de GES, ce qui n’est fait ni dans la propagande officielle de Gaz de France, ni dans celle des mouvements antinucléaires. J’observe qu’aux Etats-Unis, le transport du gaz se fait par pipe line sur des distances relativement courtes.Pour l’Europe, une bonne partie du gaz vient de Russie par pipe sur de très longues distances,ou d’Algérie,du Nigéria et du Moyen-Orient par méthanier. La liquéfaction,le transport et la regazéification occasionnent des fuites importantes. Si vous avez des ACV sur les filières gaz arrivant en Europe,je suis très intéressé. Il faut certes relativiser, le charbon est bien pire à tous points de vues. Cela dit, le gaz arrive second après le charbon, assez loin cependant, du point de vue des dangers qu’il fait courir et aux professionnels et au public. Si vous avez remarqué, l’actualité est scandée d’accidents dûs au gaz, et cela représente pas mal de morts chaque annnée en Europe. Je connais bien sûr les textes de l’ADEME et les dangers du bois, qui ne sont jamais présentés aux consommateurs par les associations écologistes,qui préfèrent présenter le bois, parce qu’il est renouvelable, comme paré de toutes les vertus. En ce qui concerne l’ADEME, son évaluation des émissions de GES du gaz est très sous-estimée, précisément parce qu’elle s’est refusée à tenir compte, à mon avis avec des arrière-pensées, des ACV de la filière gaz,qu’il ne fallait pas surtout pas présenter sous un jour défavorable, puisqu’il fallait absolument démontrer que le chauffage au gaz ne produisait pas beaucoup plus de GES que le chauffage électrique avec le mix électrique Français. Si vous regardez attentivement les textes de départ, vous y verrez que l’ADEME pour a mis un coefficient 1 au gaz pour le passage de l’énergie primaire à l’énergie finale. C’est inacceptable, parce que çà signifie qu’il n’y aucune perte d’énergie depuis le lieu de production du gaz jusqu’à la chaleur produite dans l’habitat et que l’ACV n’a pas été prise en compte. Quand je pense que RTE a accepté de cosigner une pareille ineptie! Je déplore ce genre de manipulations, qui finalement desservent les mouvements écologistes dans les mileux scientifiques informés de ces questions. Mais leur opinion a-t-elle la moindre importance?

bmd

Le texte de la CRE sur les contraintes réseau du gaz est très intéressant et vous avez raison d’insister sur ce problème, dont on parle effectivement très peu. Que se passera-t-il quand il faudra installé des Centrales à gaz un peu partout pour assister le programme éolien qui en aura un besoin vital? On peut calculer que pour passer au chauffage tout électrique,dans l’état actuel d’isolation thermique des bâtiments,il faudrait une production d’électricité supplémentaire d’environ 150 à 200 TWh par an(10 à 15 EPR). Mais le passage au tout gaz entraînerait une consommation supplémentaire de gaz de 60 à 80 Mtep par an!Comment les acheminer dans l’état actuel du réseau?

Sicetaitsimple

Mais pourquoi voudriez vous passer au chauffage tout electrique ou au contraire au tout gaz? Tout celà évoluera suffisament lentement compte tenu de l’inertie de la structure du parc immobilier pour que les opérateurs de réseaux aient le temps de réagir.

bmd

Je ne veux rien de tel, mais je crois qu’il est bon de donner des ordres de grandeur des conséquences de telle ou telle action: que se passerait-t-il si….

Sicetaitsimple

de réseau gazier menacé: je disais au début (7/01 à 20h35)que c’était un problème de sous. Quel est l’arbitrage rendu par la CRE au bout de deux ans de concertation ( délibération du 28/10): Chaque CCG devra verser ( sous l’hypothèse d’un profil d’appel déterminé) environ à 1M€/an à GRTGaz, qui lui-même se débrouillera avec Storengy et Elengy pour assurer les services de flexibilité correspondants. Les CCG, il y en aura une petite quinzaine raccordés d’ici 2013, dont 5 qui sont des filiales à 100% de GDFSuez. Pour ces derniers, 1M€ à payer, qui sortent de la poche de droite pour tomber dans la poche de gauche (GRTGaz, Storengy et Elengy, filiales à 100% de GDFSuez) Pour les autres, 1 M€ qui sortent de la poche d’EDF, ex-Poweo, Eon pour tomber dans celle de GRTgaz et Storengy/Elengy.. Et il n’y a plus de problème, jusqu’à la prochaine fois, quand il y aura un jour (peut-être) 20 ou 25 CCG, et là GRTgaz reviendra certainement à bon droit réclamer. C’est simple, non? Pas belle, la vie? PS: ça enlève beaucoup de crédibilité aux arguments de nos fameuses associations, qui se drappaient dans l’intérêt général pour défendre leurs intérêts particuliers.

Dan1

Pour compléter, il peut être utile de lire quelques documents. Le PIP gaz (qui devrait s’appeler le PIPI pour Plan Indicatif Pluriannuel des Investissement !) : L’étude de GRTgaz et TIGF : L’étude provient du site “concertationgaz” : Voir au mercredi 17 mars 2010 et mardi 10 août 2010.

renewable

C’est le problème quand on débat avec des gens d’insondable mauvaise foi comme BMD… Il le sait très bien mais aime à répeter son beau mensonge au cas ou il prendrait, RTE dès 2005 a pourtant cloué le bec aux ultra nucléaire de son genre qui cherchent tous les mensonges possibles pour s’opposer aux ENR… voir leur rapport annuel qui dès 2005 casse le mythe de l’éolien dépendant des fossiles. Mais BMD va peut être répondre qu’il parlait du cas ou on ferait 100% d’éolien? fatiguant 🙂

Sicetaitsimple

Je ne vais pas répondre à la place de BMD..Cependant vous posez la question “Non, décidément, je ne vois pas pourquoi le programme éolien aurait besoin de CCG. Il va falloir que vous me montriez quelle troisième possibilité m’échappe…” Tout est dans l’horizon de temps… A court terme , comme je n’arrète pas de le répéter, le developpement des renouvelables intermittents ( eolien et solaire) se fait en superposition d’un parc existant capable (au moins au niveau européen) de faire face. Le pb arrive quand il ne s’agit plus de se superposer, mais de remplacer, non pas en termes d’energie, mais en termes de puissance.C’est là que ça coince, voir les pionniers comme le Danemark qui font pratiquement toujours autant de production à base de charbon malgré beaucoup d’éolien. Et là effectivement, si on prend le cas très spécifique de la France, la question se pose vraiment. Imaginons 30000MW d’éolien et 30000MW de solaire installés en 2030 ( je ne fais que reprendre le 20/20/20 en 2020,c’est un exemple),50000 de chaque en 2050 voire beaucoup plus (l’allemagne a un objectif de 51000MW de PV en 2020), il est clair que ça ca n’irait absolument pas dans le sens du nucléaire en france, au bénéfice de moyens style CCG qui vu d’aujourd’hui au moins sont plus interessants pour une utilisation de 2000 à 4000h/an… En plus, comme vous le soulignez, ce que font nos voisins est aussi important que ce que nous faisons.Si les allemands ( et ils sont bien partis pour) mettent 50000MW de PV sur le réseau en 2020,le nucléaire francais va devoir cycler beaucoup en été. Bref un EPR de plus en FRance à 5Mds d’€ pour faire du suivi de charge, bof…