Le SER “choqué” par le rapport Syrota

Le syndicat des Energies renouvelables (SER) a très vivement critiqué mercredi, les conclusions du rapport du centre d’Analyse Stratégique (CAS) dirigé par Jean Syrota.

Le rapport publié le 9 octobre dernier, évaluait les perspectives énergétiques de la Franceà l’horizon 2050. Jean Syrota, ancien dirigeant de la Cogema, ancêtre d’Areva, démontrait notamment que la France ne pourrait pas atteindre ses engagements de réduction par 4 de ses émissions de Gaz à effet de serre.

Le SER se déclare "choqué" par ce qu’elle dénonce comme une "manipulation des informations". Plus précisément, elle reproche au rapport d’importantes erreurs d’analyse concernant l’évaluation de l’impact de l’énergie solaire. 

Le syndicat réfute en effet  les affirmations selon lesquelles " le solaire photovoltaïque émet plus de CO2 qu’il n’en économise sur sa durée de vie."

Selon lui au contraire, "toutes les études montrent qu’une installation solaire photovoltaïque raccordée au réseau rembourse l’énergie nécessaire à sa fabrication et à son installation dans une période de 2 et 4 ans pour une durée de vie comprise entre 25 et 30 ans."

Le SER s’appuie notamment sur l’étude de l’Agence internationale de l’Energie parue en mai 2006.

Pour le SER, cette "contre-vérité flagrante" "conduit à s’interroger sur la pertinence de l’ensemble des analyses" présentées par le CAS.

 

 
(src : SER)

            

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Steph G

Mr Syrota a déclaré au monde “Je ne crois pas que nous soyons proches du peak oil”. Venant du nucléaire tout puissant, j’ai bien peur que ce monsieur ne soit éclairé que par l’atome, et il ne semble pas connaitre les autres énergies. Comment peut on rendre un un rapport en se fiant a ses intuitions personnelles ? Moi, “je pense” que ce monsieur a eu un beau chèque pour son rapport, mais je doute que tout soit juste à l’intérieur …

guillaume

Aller, histoire de bien rire, voici quelques petits passages du rapport syrota : “Les hypothèses de cadrage macro-économiques retenues dans l’analyse qui suit seront celles qui sous-tendent à moyen terme des scénarios élaborés par le groupe de travail 5 de la commission « Énergie » : des hypothèses plutôthautes sur les prix des énergies (parité du taux de change entre l’euro et le dollar ; prix du brent entre 50 et 80 $/baril jusqu’en 2015, entre 100 et 150 $/baril de 2015 à 2030 et d’environ 100 $/baril au delà; prix international du gaz naturel de 8 $/Mbtu jusqu’à 2015, de 11 $/Mbtu de 2015 à 2030 et de 15 $/Mbtu au-delà).” hahaha, aller, et maintenant , l’uranium : “Les ressources d’uranium identifiées, accessibles à moins de 130 $/kg U (gisements existants et leurs extensions) – soit 4,7 Mt – peuvent couvrir 70 ans de consommation au rythme actuel. Elles peuvent être très sensiblement augmentées, au-delà de 130 $/kg U, l’uranium étant une substance très largement répandue dans la nature ; une réserve ultime de 4 000 Mt existe dans l’eau de mer.” et le meilleur : “En ce qui concerne la sécurité d’approvisionnement, elle est augmentée, dans le cas de l’uranium, du fait qu’il est tout à fait possible de constituer des stocks représentant plusieurs années de consommation.”

Emmanuel

J’ai cherché dans le rapport Syrota la phrase citée par le SER. Elle n’y est pas ! Jamais le rapport n’affirme que le photovoltaïque émet plus de CO2 qu’il n’en économise. Et c’est à partir de cette seule phrase inventée que le SER remet en cause l’ensemble du rapport ! Ce me semble un procédé un peu léger, voire maffieux. Il est vrai que le président du SER, Antolini, est visé par les juges anti-terroristes pour financement des terroristes corses. Oups! je vais avoir des ennuis moi 😉

laurent

aller donc voir page 42 du rapport et la petite etoile : “Le bilan en CO2 est toujours négatif en raison du CO2 engendré par la construction et l’installation des équipements.” par ailleurs, Page 22 de la même annexe, le rapport prend comme hypothese pour les émissions de CO2 par kWh photovoltaique : 0,1 g / kWh alors que les études parlent plus volontier de 20 à 40 g/kg pour un panneaux construit en europe et utilisé en europe.

Antoine G

Page 22-23 de l’annexe le rapport du CAS prend comme hypothèse pour les émissions de CO2 par kWh liées au photovoltaique : 0,1 tCO2 / MWh soit 100 g CO2/kWH (et non pas 0,1 g comme indiqué plus haut par Laurent); ce qui est clairement très surévalué surtout pour une fabrication en France avec une electrité qui ne produit pas plus de 55 gCO2 au kWh electrique industriel selon les estimations de l’ADEME (note du 14 janvier 2005).

Momo

Et ce n’est RIEN tous ces calculs sur le cout en CO2 du solaire photovoltaique , personne ne prend ici en compte le cout en personnel , eau et detergent(s) lie au simple nettoyage des vitrages sur 20/25 ans de vie sur des centaines et des milliers d’hectares ( sans meme parler des projets consistant a couvrir tout ou partie le Sahara ! )… Qui va s’y mettre ?

Clement

En réponse au message précédant, il est inutile de nettoyer les vitrages des panneaux photovoltaïques. Quand au rapport Syrota, on sent bien que l’ancien de la cogema a été trop irradié dans sa jeunesse pour pondre un rapport objectif et sérieux.