Le Spectromètre magnétique Alpha en route vers l’ISS

Le Spectromètre magnétique Alpha (AMS) a quitté le CERN dans la matinée du vendredi, pour la première étape de son voyage vers la Station spatiale internationale (ISS).

Le convoi spécial qui transporte l’expérience devrait arriver au centre européen de recherche et de technologies spatiales (ESTEC) de l’Agence spatiale européenne à Noordwijk (Pays-Bas) dans six jours. AMS recherchera une présence abondante d’électrons et de positons provenant de l’espace, l’un des marqueurs possibles de la matière noire.

La recherche de la matière noire et de l’antimatière seront ses principaux objectifs, dans le cadre d’un programme complémentaire à celui du Grand collisionneur de hadrons (LHC). Les données collectées par AMS dans l’espace seront transmises à Houston (États-Unis), puis au CERN, où se situe le centre de contrôle du détecteur, et vers un certain nombre de centres régionaux d’analyse de physique mis sur pied par les instituts partenaires.

Du 4 février jusqu’à mardi matin, le détecteur a été mis à l’épreuve à l’aide d’un faisceau d’essai provenant du Supersynchroton à protons (SPS). Un faisceau de protons primaires provenant du SPS a servi à vérifier la résolution en impulsion du détecteur et permis de qualifier le spectromètre pour la mesure de l’impulsion des particules et de la courbure des trajectoires. La capacité d’AMS de différencier les électrons des protons a également été testée. C’est un aspect très important pour la mesure des rayons cosmiques, constitués à 90% de protons, qui forment un bruit de fond naturel pour d’autres signaux qui intéressent les scientifiques d’AMS.

Le Spectromètre magnétique Alpha en route vers l'ISS

Une fois à l’ESTEC, AMS sera placé dans la chambre d’essais thermiques sous vide de l’ESA, qui simule le vide spatial afin de tester la capacité du détecteur d’échanger de la chaleur et donc de maintenir son équilibre thermique, une caractéristique essentielle pour le fonctionnement de l’électronique du détecteur, en particulier son aimant supraconducteur exceptionnel, le premier du genre à être lancé dans l’espace.

Les éléments du détecteur AMS ont été construits par une équipe internationale, avec des contributions notables d’États membres du CERN (Allemagne, France, Italie, Espagne, Portugal et Suisse), ainsi que de la Chine, de la Chine (Taipei) et des États-Unis. L’assemblage a été réalisé au CERN, avec l’aide des services techniques du Laboratoire.

            

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1000 mille

qui ou à quoi ce machin ? et merci pour votre éclairage