Le transport à la voile : l’alternative au pétrole

Comment amorcer la transition énergétique des échanges maritimes  ? Les océans redeviendront-ils infranchissables ? Le transport à la voile semble être la seule alternative durable et respectueuse de l’environnement.

La société de transport à la voile TransOceanic Wind Transport – TOWT, propose une solution permettant une réduction drastique des émissions polluantes.

C’est à bord de « Notre Dame De Rumengol », le plus gros bateau de charge traditionnel en activité de France, que TOWT – Transport à la voile s’apprête à effectuer à nouveau un transport autour de la Bretagne du 19 juin au 13 juillet 2014.

En fonction d’un cahier des charges précis, quelque 700 milles (soit 1.126 kms) seront parcourus, en une quinzaine d’escales, pour livrer 150 références de produits locaux bretons à des partenaires distributeurs, de la Vendée au Trégor. Les derniers kilomètres des livraisons seront effectués avec un utilitaire électrique.

Brest, Camaret, Audierne, Concarneau, Lorient, Belle-Île, Yeu, Pornic, Noirmoutier, Nantes, le Crouesty, Lorient, Concarneau, Roscoff, Morlaix, l’Aber Wrac’h, Camaret, Brest, Plougastel et Landerneau, autant d’escales où seront chargées et livrées plus d’une vingtaine de tonnes de produits tels que des vins, du sel, des produits de la ferme, des conserves de légumes, de poissons de fruits de mer, ou de porc, des cidres, du safran, du miel, des tisanes, des confitures, des algues, des bières, des pâtes ou des pommes de terre.

Il sera possible d’embarquer dans cette « expérience bretonne », pour une ou plusieurs escales, pour vivre, en compagnie du capitaine et de son équipage, entre chargements et déchargements, des moments de navigation exceptionnels.

Ce transport en cabotage permettra de réduire l’impact carbone d’une bouteille livrée dans le Finistère par 5 environ. L’ensemble de la navigation, en fonction des commandes et des conditions météorologiques, devrait permettre d’économiser en tout une à deux tonnes d’émissions de CO2.

Tous les produits livrés seront labellisés « Transporté à la voile – dans le respect de l’environnement », labels qui comporteront un code-suivi qui contiendra l’ensemble des informations afférentes au transport, afin que le consommateur final puisse s’informer sur la logistique du transport organisé par TOWT.

TOWT, la propulsion vélique pour le futur

L’objectif de TOWT – Transport à la voile est de multiplier les transports de marchandises à la voile en anticipant la transition énergétique, de prouver leur viabilité et de développer un label de transport maritime propre, afin de permettre la construction de cargos modernes à voiles à court terme.

Transportant du temps de son activité de gabare : bois, oignons, fraises, sel et vin, Notre Dame de Rumengol, ce travailleur de la mer, est un témoin de sa mission première au 21ème siècle.

Propriété de l’association An Test, le bateau transmet une culture, un patrimoine. Une souscription spéciale, pour la restauration du bateau est lancée auprès du grand public et des entreprises.

Articles connexes

16 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
dede29

Enfin, on expérimente enfin quelque chose d’intelligent . Voici presque 20 ans que j’incite mes amis pecheurs de Guilvinec à rajouter la traction à voile à celle de leur moteur dont l’alimentation leur coute si cher .

climax1891

Le SS Savannah est le premier bateau hydride, fonctionnant avec des voiles et un moteur.

Nature

On voit ici, à la différence avec les éoliennes démesurées , que l’énergie du vent peut aussi avoir d’excellentes solutions à proposer. Le rendement économique s’associe à l’élégance des formes, Le véritable progrès ne passe pas par la violence faite aux éléments naturels ou au décor de notre vie .

Stephsea

Ce texte est une pub, une simple copie du site Internet de TOWT. Une pub par définition ne dit pas la vérité, une partie seulement, au mieux. Encore une fois, je trouve vraiment dommage que Enerzine ne fasse pas de discrimination entre les communications subjectives à but lucratif émanant de sociétés privées, et les communiqués journalistique ou sicientifique censés être objectifs. Encore une fois, je me demande si ce flou “artistique” n’est pas savament entretenu histoire de tout niveler, de tout mettre sur un seule horizon mercantile, histoire de nous gaver comme les cochons. Je déplore ces faux semblants. Quant au fond, les ENRs seront au coeur des énergies de déplacement. L’énergie éolienne est très bien maitrisée sur les petits bateaux. Mais les cargos à voile ne sont pas encore nés. Prétendre faire du transport dans ce voilier ancestrale, c’est juste bon pour amuser la galerie, bon pour l’image médiatique de ceux qui prétendent le faire. Mais je doute fortement que ces gesticulations servent la cause du transport à la voile en tant qu’industrie. Cela fait passer ceux qui s’y intéressent sérieusement pour des riogolos, des bobos dingos, des snobinards ou des écolo indentitaires arriérés et extrêmistes. Le bébé est donc jeté avec l’eau du bain. Merci pour tous les acteurs discrets et non moins sérieux qui eux cherchent des solutions réalistes et rentables, ainsi que des financements pour un transport réellement efficace. Chers lecteurs, ne pensez pas que tous les projets de transport à la voile ressemeble à cette histoire de rigolos opportunistes qui sont meilleurs en com’ qu’en transport propre. A croire qu’il est plus rentable de parler et de faire parler que de faire…

trimtab

“…….Mais les cargos à voile ne sont pas encore nés….” …….Et pourtant certains y travaille depuis un moment ce n’est pas du petit beurre, et eux ne sont pas non plus de petit rigolos…..: trimtab

climax1891
Nicias

Faut combien d’homme d’équipage pour piloter ces trucs et les entretenir ? Et bien sur, conmbien ça coute ?

Bachoubouzouc

Le transport à voile est toujours une solution à étudier, surtout avec les progrès que l’automatisation peut permettre. Mais il ne faut pas se leurrer : Il restera encore très longtemps comme un moyen de transport de niche, réservé à des produits haut-de-gamme d'”écolos bobos”. Ca n’est en effet que grâce à l’arrivée des machines à vapeur que le commerce mondial a pu vraiment commencer à se développer, au 19ième siècle. Il faudra plus compter sur des navires plus grands et plus lents, ou fonctionnant au GNL, pour réduire progressivement l’empreinte carbone du commerce mondial.

Stephsea

Quand je dis “pas né”, c’est un raccourci pour dire “non viable sur le plan commercial et donc industriel”. J’y travaille pourtant… Le problème principal est que le carburant fossile n’est pas encore assez cher. Il est pour ainsi dire donné – par rapport à ses cout cachés, à la pollution générée et à sa non renouvelabilité. Tant que le pétrole aussi peu cher et déconnecté du cout réel de l’énergie, les cargos à éenrgie renouvelables retseront au mieux confidentiels, et proabblement faiblement opérationnels. Il faudrai en effet un investissement massif pour fournir sous quelques années un modèle de cargo acceptable et adapté au transport de gros volumes. Un transporteur de boites géant de 300m n’est donc même pas imaginable. Pourtant la théorie montre l’intérêt même financier à long terme de cet investissement. Mais il est évident que le premier à se lancer dans ce business prend un risque énorme. Ce n’est pas d’actualité de prendre de tels risques quand les marges sont si serrée et la concurence mondialisée. Un des problèmes majeurs qui persiste est qu’un cargo à voile ne peut se passer de machines relativement puissantes, pour les manoeuvres, ce qui limite l’intérêt financier. Les machines prennent de la place, neessitent une grosse infrastructure et des réservoirs de carburant. L’hybridation n’est elle pas alors plus intelligente que la voile? Probablement! Il s’agirait alors de faire avancer ces “tonneaux” avec des moteurs électriques. Reste à produire cette électricité avec les ENRs… Nous savons le faire… Il est donc plus que probable que les “vrais” cargos à voile ne reviendront pas, même si les marins poetes echevelés et les snobinards parisiens pleurent un peu. Le cargo à voile n’est envisageable que pour remplacer de petits bateaux de liaison, pour des colis et marchandises à haute valeur ajoutée sur des parcours limités. Mais il est aussi probable que les cargos ENR sont en préparation. Ils seront moins beaux dans les couchés de soleil, mais efficaces. Sinon, il faut demander à Bachou son avis sur une chaudière nuke? Il en trépigne déjà d’excitation.

climax1891

La consommation de pétrole n’a baissé d’une seul fois, sur une longue période, entre 1979 et 1984. La consommation mondiale est passée de 64 millions de barils par jour en 1979 à 59 millions de barils en 1984. Soit une baisse d’environ 8%. Cette baisse a contribué à faire baisser les prix du pétrole, qui sont passés, en dollar corrigé de l’inflation, de $100 à $64. Tout en réduisant le poids des pays du Moyen Orient. Au final, Malheureusement, après 1985 et une nouvelle baisse des prix du pétrole causée par l’Arabie Saoudite, la consommation de pétrole est repartie en flêche. La production des pays Moyen Orient est aussi repartie en flêche. Aujourd’hui, le monde consomme 50% de pétrole de plus qu’en 1985 et le pétrole coûte $100 depuis 3 ans.

trimtab

“……Il faudrai en effet un investissement massif pour fournir sous quelques années un modèle de cargo acceptable et adapté au transport de gros volumes. Un transporteur de boites géant de 300m n’est donc même pas imaginable……” Je veux bien accepter que ‘orcelle’ n’est qu’un ‘concept ship’ et de propulsion ‘multi hybrid’, mais ses concepteurs (une TRES gros armateur, toute même !) le voit à 250m de long pouvant transporter 10,000 voitures….! Donc ce n’est pas un .”…..petit bateau de liaison, pour des colis et marchandises à haute valeur ajoutée sur des parcours limités……” Chez Wallenius…ils ont de la vision…? Trimtab

Stephsea

Je corrige… un cargo -partiellement- à voile, c’est imaginable, comme le prouve W&W, mais seulement imaginable. Imaginable s’entend ici dans sons sens le plus restrictif, et s’oppose donc à “bientôt réalisable”. C’est que je voulais dire : le grand cargo à voile n’est pas un projet, et de loin, même si de grandes compagnies “respectables” ressentent la necessité de communiquer sur ce thème. Car ce n’est que de la com’ à la fin. () Je ne dis pas que toutes les idées exposées sont bidons ou individuellement grotesques (quoique…), mais que l’ensemble de la présentation et des arguments ne respirent vraiment pas la volonté de faire, mais plutôt de paraitre. Le paraitre est l’ennemi de l’être. Paraitre, c’est donc surtout ne rien faire, ou faire semblant. J’ai donc déclenché le chronomètre, par soucis de rigueur, et pour donner à chacun l’occasion de faire un pronostic vérifiable et de me contredire sur mon argumentaire. Alors, dans combien d’année naviguera le bel “orcelle” ou un autre cargo qui ne consomme pas d’énergie non renouvelable? J’attends vos propositions… Par ailleurs, combien a couté ce petit exercice de style qui se termine en un clip d’animation Youtube et une présentaion pdf, comme de nombreuses autres prétendues et prétentieuses études prospectives? Pourquoi, sauf erreur, les sources, bureaux d’étude, archi et autres consultants ne sont pas mentionnés? Qui prétend que les fuelcells sont basées sur de l’énergie renouvelable? Qui sait comment combiner propulsion vélique et autres modes (personne à ma connaissance!)? Comment marche la propulsion houlomotrice? Au fait, à quand la berline avec assistance à pédales? Cette étude est à peu près de ce niveau de réalisme… Enfin notons que ce cargo reste minuscule par sa capacité d’emport. Les gros transporteurs de boites de type suezmax font de 120000 à 200000T d’emport, soit de 10 à 15 fois plus que le joli nain “orcelle”. Il ne nous reste donc plus qu’a prier q’un investisseur sérieux et honnête se penche sur la question, bientôt, car aujourd’hui personne n’a vraiment besoin de réduire la consommation de carburant fossile, du moins pas au prix d’un cargo à voile (faiblement réaliste de toute façon), ni même d’un cargo hybride basé sur les ENRs.

Did 02

Cette idée de bateau à voile revisité vient s’ajouter à tout ce déferlement d’idées et de concepts qui sont imaginés dans les pays consommateurs ayant perdus presque toutes leurs industries (délocalisées dans les pays immergents à bas coût et à très faible considérations environnementales). Nos pays veulent créer de l’emploi ou essayer de le préserver en plongeant dans la Recherche et le Développement. Le ”concepteur” remplaçant l’ouvrier.Et puis il doit y avoir des avantages à créer un dept. recherche dans une entreprise ( credit d’impots ou autre ) On pense pouvoir sauver les meubles ou empecher que le navire ne coule, en inventant tout et n’importe quoi, mais les pays emmergents commencent eux aussi à avoir de bon ingenieurs et de bons concepteurs. Alors, après tout ça, qu’elle forme de travail imaginerons nous ? Le vrai problème vient en fait de notre façon de ” surconsommer’ ce que nous ne fabriquons pas ( déséquilibre de la balance du commerce extérieur). Donc,quand je lis un article sur une nouveauté technologie ou un nouveau concept, j’essaie d’avoir une vision globale sur ces effets à long terme au niveau mondial ( car le monde est un ”village” ). Mais bon, pendans que les gens font ce genre de recherches, ils ne sont pas occupés à se faire la guerre avec des bateaux à voile ou avec des galaires à énergie ”humaine”. Désolé, je m’égare…

plouc73

Etant “voileux” je rève à un vent constant, (15 à 25 noeuds), toujours dans la même direction (travers ou grand largue par rapport à la route du bateau) et bien sûr, quelque soit cette route. Le problème c’est qu’Eole est pour le moins fantaisiste et qu’entre attendre une météo acceptable ou bien tirer des bords à ne plus en finir, il faut avoir de la marge et du temps pour soi. Pour les loisirs, rien de grave; mais pour passer des contrats fermes et précis avec des clients (sauf quelques bobos bcbg ayant leur villa de famille à Beg Meil ou le Croisic) c’est une autre affaire. Et puis dernière remarque; Nos ancêtres marins et constructeurs de navires étaient-ils stupides au point d’abandonner progressivement la voile pour la vapeur ? Ah j’oubliais : les cap-horniers français des années 1880/1910 étaient déjà subventionnés à la construction; mais on ne transporte plus beaucoup de guano du Chil.

Stephsea

@did02 (et indirectement plouc73) La vision globale est en effet necessaire et souvent nous remet la tête à l’endroit. Encore faut il être outillé pour la pratiquer. Sans contact réel avec “l’ailleurs” et “l’autrement”, la vision globale est une pure vue de l’esprit, sans rapport solide avec la réalité. Le fait est que la voile est un moyen de transport quasi universel, simple et maitrisé dans tous les endroits ou l’énergie fossile et les machines sont trop chères ou inaccessibles. C’est pourquoi nous pouvons penser que la voile comme réponse à la disette énergétique est probante et adaptée. La voile est une bonne manière de transformer le vent en ENR de propulsion, dans un certain contexte. Ce contexte, c’est la petitesse de la demande, des volumes et des distances, et une adéquation entre cout de transport et valeur ajoutée. A Madagascar (vue récement à la tv), le sel ne coute presque rien, mais la vie des marins, leur salaire, et les bateaux eux même coutent encore beaucoup moins, et le besoin est impérieux, ce qui justifie le transport par petites quantités (relatives) à la voile, les riques, et les nombreux marins et dockers. Au Brésil, de très nombreux déplacements (grands estuaires et baies) se font aussi à le voile, avec des bateaux assez efficaces d’ailleurs. Mais il fait beau et chaud, et la population transportée est peu exigente en confort ou sécurité, ce qui limite la necessité en moyens techniques. Qui accepteraient la voile pour aller à Belle Ile ou Ouessant? Nosu saurions le faire, avec vitesse et fiabilité, mais le prix du billet serrait plus cher, et le confort moindre, et la fiabilité des horaires parfois remise encause (parfois seulement). Nous le ferons quand le pétrole sera à 400$ le baril! Le ferons nous avant cette crise. Je le souhaite, mais c’est loin d’être joué. Pour résumer la voile est la meilleure réponse dans de nombreux contextes, mais elle n’est pas totalement globalisable, et surtout ne pourrait répondre qu’a une infime partie de la demande en volume de transport des pays occidentaux. Ce n’est donc pas vraiment un sujet ici et maintenant. Si ce sujet émerge, c’est organisé au profit de quelques opportunistes douillettement installés dans le duvet des associations écolos bobo. Cela leur fourni un salaire, de la notorité et une relative sécurité individuelle… Mais honnêtement, cela ne répond en fait à aucun de nos besoin réel, hors le besoin d’illusions et de belles images. Le problème soulévé selon moi est donc surtout de l’ordre du mensonge, une volonté (inconsciente?) de nous faire prendre des vessies pour des lanterenes. L’effet? Cela discrédite les autres acteurs de l’ingénierie du transport “propre”. La voile est ici un paravent, un voile de fumée, une douce chimère qui empêche le vrai progrès, ou du moins le retarde. Paradoxe? oui, et non. Les opportunistes surfeurs ont toujours été un frein aux vrais progrès. Le simplisme en général est toujour un frein au progrès et en même temps un merveilleurx moyen de briller en société, et d’y survivre! C’est pourquoi je m’étends un peu ici sur ce sujet que je maitrise, avec la prétention (quelle vanité!) de faire un peu de pédagogie.

plouc73

Bonjour, Votre pseudo laisserait penser que vous vous intéressez aux problèmes maritimes. Si c’est le cas, le respect des horaires pour Belle-Ile dépende vraiment d’où vous partez. Mais de Lorient, avec une bonne brise SO comme il en existe souvent, vous pouvez vous entraîner au virement de bord. Bon vent !