Bien connue dans les services maritimes comme l’offshore pétrolier, la compagnie française Bourbon a annoncé hier avoir installé dans l’Atlantique un dispositif innovant en éolien offshore semi-submersible.
Bourbon a ainsi mis en place dans des conditions optimales au large des côtes portugaises (Aguçadoura) une éolienne semi-submersible (2 MW) à fondation WindFloat, un projet mené par la compagnie d’électricité portugaise EDP et conçu par Principle Power, une société américaine.
Cette technologie permet d’assembler l’éolienne à terre avec des turbines standards, puis de la remorquer pour l’ancrer à des profondeurs suffisantes pour qu’elle ne soit pas visible de la côte.
Au cours des prochaines semaines les procédures de validation, de tests ainsi que la procédure de démarrage seront terminées. Elles incluent notamment des opérations de montée en puissance de la production d’énergie vers sa pleine capacité.
"C’est un moment historique qui vous coupera le souffle", a déclaré Alla Weinstein, PDG de Power Principe. "D’une certaine façon nous faisons un saut semblable vers de nouvelles ressources énergétiques comme le secteur pétrolier et gazier l’avait réalisé dans les années 1970, quand il a commencé à utiliser des structures flottantes."
Pour mener à bien cette première, Principle Power s’est appuyé sur l’expertise maritime des équipages et de l’ingénierie fournis par Bourbon. "Les compétences des collaborateurs Bourbon ont permis la bonne réalisation de toutes les phases du projet : ingénierie et management, installation du système d’ancrage et pré-tensionnement, remorquage de l’éolienne et ancrage sur site, puis installation et raccordement au réseau électrique" a expliqué Eric Verrière, Directeur Général de Bourbon Offshore Surf, filiale française de Bourbon.
Ces opérations ont été réalisées par le Bourbon Liberty 228, un navire ravitailleur remorqueur releveur d’ancres (navire AHTS- Anchor Handling Tug Supply) de la flotte Bourbon.
L’éolien offshore offre des perspectives excellentes d’évolution, avec un potentiel énorme ! On le voit chaque jour. Le nombre de projets soumis est ahurissant rien qu’en France, je vous laisse consulter ce site : Cordialement.
Le flottant, complément indispensable aux fondations jacket/béton/pieu et à l’éolien terrestre, de quoi fournir plus de 30% de l’énergie à l’Europe pour un cout compris entre 60 et 180€ du MWh dès aujourd’hui et bien moins à l’avenir. l’Europe sera à plus de 50% d’ENR dans son mix sans doute bien avant les prédictions actuelles, elle-même déjà revues très régulièrement à la hausse ces 10 dernières années. En 2035 nous pourrions avoir sans problème technique 10% de biomasse, 15% d’hydro, 10% de solaire et 25% d’éolien, soit 60% d’ENR dans le mix sans compter la géothermie et les énergies marines. Restera 25% de gaz, 10% de charbon+pétrole et 5% de nucléaire.
Si ce truc marche, c’est même 100% du marché énergétique qui est en jeu : carburants fossiles compris. C’est 70% de la surface terrestre, conversions chimiques(H2, CH4, …), poissons d’élevage, habitat en paquebot…. L’éolien flottant est la variable la plus signifiante de cette filière et je ne doute pas que ça réussisse mais quand pour un prix supportable, c’est la question qui se pose. La méditérannée offre un meilleur bassin d’exploitation que l’Atlantique : mer moins grosse et population importante. La haute mer est sans doute l’étape suivante. La baltique sera un bon client aussi et toutes les mers fermées voire les grands lacs. Actuellement la filière peine à fournir les marchés terrestres et côtiers mais une fois les meilleurs sites équipés, les capacités de fabrication amorties chercheront d’autres horizons. Le progrès est en marche. Et avec une dizaine de fabricants majeurs et un marché déjà développé , rien ne l’arrètera plus.
Des eoliennes d’une taille modeste (rotor d’environ 85m de diamètre) et donc quasi invisible au delà de 10km des côtes, sans emprisedans le sous sol marin, et relativement faciles à déplacer si besoin : que von trouver à dire cette fois les « anti » et autres rétif à tout changement des habitudes prises ? Franchement je vois pas, mais faisons leur confiance car ils ont beaucoup d’imagination pour trouver des prétexte à s’opposer et jouer ainsi les rebelles à moindre frais …
Savez-vous pourquoi certains antiéoliens ont le comportement décrit ci-dessous ? : « Mais faisons leur confiance car ils ont beaucoup d’imagination pour trouver des prétexte à s’opposer et jouer ainsi les rebelles à moindre frais »
Je suis un anti-éolien. Je vais vous expliquer pourquoi. Les éoliennes produisent de l’électricité par intermittence quand il y a du vent. C’est à dire quand ça leur chantent, aux moments les plus inopportuns. contrairement à une centrale nucléaire qui produit de l’électricité en continu (sauf pendant les arréts de tranche qui sont programmés) ou un barrage électrique qui produit de l’électricité à la demande. (il suffit de relacher de l’eau). Voilà. C’est simple et clair.
Ces arguments peuvent valoir pour les éoliennes implantées à terre et seraient d’ailleurs utilisables contre les centrales solaires … Mais au large c’est 80% du temps qu’il y a suffisamment de vent pour faire tourner les éoliennes (certes pas forcèment à leur puissance maximale), les jours où il y a « mer d’huile » sont très rares sur une année. C’est d’ailleurs parce qu’ils ont un bien meilleur rendement productif que les projets « Offshore » fleurissent. Les centrales nucléaire et les barrages hydraulique s’ils n’engendrent pas de pollution chimique immédiate font courir un gros risque potentiel à l’environnement ce qui n’est pas le cas des éoliennes … De toutes façons personne ne prétends sérieusement que les éoliennes pourraient assurer plus de 30% du « mix énergétique » global ; elles ne sont qu’un moyen « propre » parmi d’autres, les centrales à bio-masse étant sans doute le plus propre (en raison de l’absence de déchets toxiques en fin de vie) et leur production est constante ; mais là aussi elles ne pourront assurer qu’une partie des besoins. Alors il semble pertinent d’avoir comme objectif de couvrir jusqu’à 25% des besoins à partir des générateur éoliens de toutes sortes. Voilà. mes raisons d’être un « pro-éolien » sont tout aussi simples et claires
C’est probablement raisonnable de penser que dans pas mal de pays on pourra à terme produire jusqu’à 25% de l’électricité avec de l’éolien. Cela veut dire alors qu’il trouver 75% d’autre chose pour produire le reste… de l’électricité. Et là, on se positionne toujours sur une seule partie de la grande bataille de l’énergie qu’il faut engager et gagner en ayant à l’esprit qu’il va falloir sérieusement réduire notre addiction aux FOSSILES. Cela montre la difficulté de l’exercice et explique pourquoi un pays aussi volontariste que l’Allemagne ne propose que 18% d’énergie issue des EnR en 2020 !
vous êtes marrants avec vos objectifs chiffrés en pourcent Aucune éolienne offshore française n’a encore fait son premier tour de rotor et vous voulez les caser dans un plan decennal ! Auncun moyen de stockage d’éolien n’a jamais fonctionné en France puisque la production est encore trop faible pour dépasser celle de l’hydro et des fossiles auxquels elles se substituent avec bonheur pour le commerce extérieur (gaz, charbon) et les réserves d’eau qui sont utilisées à meilleur escient (pic de 19h) Vous mettez la charrue et vous mangez les boeufs vus vos critères de décision, on ne peut même pas vraiment appliquer un ratio, vos prévisions ne sont pas correctement étayées. L’éolien va fournir beaucoup à Montpellier et à Londres , pour la France nationale , je ne suis pas Nostradamus et vous non plus
Pour la France, je ne dis pas, c’est normal puisque nous sommes un pays d’attardés dont les cerveaux ne peuvent concevoir des choses évidentes. Mais pour les autres peuples bien plus brillants et déterminés, c’est quand même étonnant que l’on arrive pas à faire mieux en 2020. Je vous rappelle quand même qu’il y a déjà des éoliennes offshore qui produisent : YAKA en construire partout et pulvériser l’objectif de 18% d’EnR en 2020 ! On va quand même pas mettre 9 ans pour construire des fermes éoliennes… 9 ans c’est bon pour le nucléaire, pas pour les nouvelles EnR. Si nos voisins ont besoin d’attendre les éoliennes françaises pour décoller on comprend effectivement qu’ils sont pas sortie de l’auberge ! Je n’imagine même que la France atteigne 23% d’EnR en 2020, alors que certains feraient moins de 20% (moyenne européenne).