Pour chauffer et refroidir l’éco quartier de l’Ile Seguin – sur le site des anciennes usines Renault – ainsi que l’ensemble immobilier du Pont de Sèvres, le Groupe français Idex construit actuellement un réseau de chaleur et de froid particulièrement performant au niveau environnemental et urbanistique.
Actuellement, l’équivalent de 5.000 logements (80.000 m2 de rénovation et 300.000 m2 de neuf) est désormais chauffé et refroidit par le réseau de chaleur et de froid. Toutefois, le réseau continue à s’étendre au rythme de la progression des constructions et rénovations immobilières.
A horizon 2020, l’installation assurera "le bien-être thermique" de plus de 10.000 habitants et 15.000 salariés. La ZAC Seguin comprendra en effet 15.000 équivalents logements (45% logements, 33% bureaux, 22% activités et équipements publics) pour une superficie totale de 1.000.000 m2, soit 150.000 m2 de rénovation urbaine (en 2015) et 850.000 m2 de constructions neuves RT 2005/RT 2012 (en 2020).
Trois sources d’énergies différentes pour 65% d’Energies Renouvelables & de Récupération – EnR&R
Pour atteindre ce taux d’EnR&R, le réseau déployé par Idex combine l’utilisation de trois sources d’énergies vertes différentes :
– La valorisation énergétique des déchets ménagers provenant du centre d’Issy les Moulineaux.
Son utilisation est rendue possible grâce à l’installation d’une sous-station d’échange vapeur / eau chaude. Cette première source d’énergie permettra de fournir à la ZAC 65 GWh thermiques par an.
– Une centrale de stockage de glace avec refroidissement par l’eau de la Seine, capable de fonctionner en free-cooling.
Le stockage de glace permet de faire face aux pics de demande de climatisation la journée. La nuit, il permet l’utilisation d’une électricité moins chère et moins polluante. Ce système fonctionne même en hiver en free-cooling : "la chaleur dégagée par l’utilisation des ordinateurs dans les bureaux par exemple nécessite de faire fonctionner la climatisation à toutes les saisons."
– Une centrale thermo frigorifique avec valorisation géothermale saisonnière.
Selon les niveaux de températures, des thermo frigo pompes iront puiser dans un aquifère superficiel (10 puits forés dans la craie pour un débit supérieur à 1000 m3/h) pour chauffer les bâtiments l’hiver (avec une puissance de 20 MW) ou les refroidir l’été (avec une puissance de 25 MW). Ce procédé est novateur car il offre la possibilité de faire du stockage géothermal inter saisonnier ; il n’avait, jusqu’à ce jour, jamais été utilisé en France à cette échelle.
Trois centrales de production d’énergies invisibles dans un environnement urbain à forte densité
L’échangeur vapeur est totalement intégré à l’infrastructure d’une copropriété. Les groupes froids et le stockage de glace se trouvent quant à eux dans les culées creuses du Pont de Sèvres. La centrale thermo frigorifique est enterrée. Ses infrastructures énergétiques invisibles ont donc permis aux architectes des bâtiments de laisser libre court à leur talent sans contrainte visuelle liée aux installations techniques de chauffage et de climatisation (cheminées, tours aéro-réfrigérantes, ect…).
Un projet environnemental reconnu et soutenu
Les ambitions environnementales d’Idex pour le réseau de chaleur et de froid de la ZAC Seguin ont été reconnues par le ministère de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement : le réseau est le premier réseau français agréé BBC RT 2012 (commission TITRE V mai 2012).
De plus, afin de soutenir les investissements nécessaires à un tel projet, une aide à hauteur de 4,2 ME a été octroyée à Idex par l’ADEME à travers le Fonds chaleur.
[ Credit photo : Ph. Guignard – SAEM Val de Seine Aménagement ]
Faut bien commencer par montrer l’exemple dans un quartier avant de se multiplier jusqu’à l’entièreté de Paris. Le problème d’un éco-quartier… ce sont ses habitants. Qu’est il prévu pour en faire des éco-citoyens ?
A -t-on penseé au bruit ,entre autres nocturne- causé par ces dipositifs ? Les clims et autre sont souvent gênantes pour le voisinage ,même si elles respectent les normes,trop laxistes ,elles sont souvent mal entretenues et se déréglent avec toutes les conséquenses possibles;
Le principe d’un réseau de chaleur (et de froid) c’est justement d’éviter la multiplication des générateurs individuels éventuellement bruyants. Ici les groupes et la centrale sont enterrés ou éloignés des logements donc il y a tout lieu de croire que l’émergence sonore – surtout dans cette ambiance urbaine – est nulle. Le chantier lui-même a fait l’objet d’une « charte accoustique » pour limiter les nuisances sonores. Quant aux normes « trop laxistes », à ma connaissance elles sont au contraire en France parmi les plus contraignantes d’Europe (ce qui n’empêche pas qu’on puisse parfois les enfreindre…)
« Cette première source d’énergie permettra de fournir à la ZAC 65 GWh thermiques par an » Cela ne saurait pas plutot 65 MWh?
Non , je ne pense pas : des puissances de l’ordre de 20 MW comme indique X par qq milliers d’heures par an ( disons 3000 ) donneront une conso de l’ordre de ces 65 GWh indiques …. Ce qui est » rigolo » c’est de considerer cette fois-ci comme ENR la chaleur provenant de la combustion par incineration » pure » des immondices ! …. ( ce que bien des Pays emergents font , mais qui a TOUJOURS ete considere comme blasphematoire par les ecolos des Pays riches ! …..) Meme ce dogme fout le camp …la crise est bel et bien la ! On verra en 2017 pour Fessemheim ….
Par convention, l’énergie extraite des usines d’incinération d’ordures ménagères est considérée renouvelable à 50%.Cette convention est-elle appliquée ici, pas sûr. Les « 35% » du graphe ne sont peut-être que 17,5. Les ordures qui arrivent à Issy les Moulineaux sont les ordures « grises » issues de tri selectif à la source (normalement, plastiques, cartons,… triés par les usagers n’y arrivent pas). Bien sûr, ce qui n’est pas dit c’est que ce n’est pas extensible à l’infini, même si la région parisienne produit beaucoup de déchets ça ne suffira pas à la chauffer….