L’énergie éolienne, avec ou sans vent

A l’instar de l’île coréenne de Jeju-do, l’île d’Utsira, au large des côtes norvégiennes, entend bien devenir une vitrine énergétique.

Si deux éoliennes permettent de répondre largement aux besoins des 240 habitants de l’île, la liaison avec le continent demeure indispensable. L’irrégularité du vent empêche aux insulaires d’espérer une véritable autonomie énergétique, sauf pour une dizaine de foyers-pilotes.

Depuis 2004, ces quelques habitants expérimentent un projet mené par StatoilHydro : l’excédent d’électricité produit par les éoliennes est transformé en hydrogène par electrolyse. Le gaz produit est ensuite compressé, puis stocké afin de remplacer l’énergie du vent lorsque celle-ci vient à manquer. L’hydrogène leur assure ainsi deux jours de consommation électrique.

Cette expérience fait la fierté des habitants de l’île, et cadre avec leur volonté de réduire à néant les émissions de CO2 de l’île dans les dix ans à venir.

Un enthousiasme que relativise StaoilHydro, qui précise que cette technologie n’est pas viable économiquement. Si elle pourrait représenter une solution pour les communautés isolées, le prix que représente la production d’hydrogène est encore loin de laisser envisager une généralisation du dispositif. 

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Tibidao

Je ne comprend pas pourquoi ils se compliquent la vie. S’ils compressaient tout simplement de l’air ambiant, ce serait aussi utile, pas besoin de faire d’électrolyse. l’air comprimé peut ensuite faire tourner une turbine qui produira de l’électricité.

Chaps

Le bilan Carbone de l’éolien n’est pas conclusif, c’est-à-dire trop d’énergie pour construire les hydroliennes , et si peu de rendement: sans parler des paysages, et des dysfonctionnements

changaco

Pourquoi passer par l’hydrogène quand des batteries suffisent ?Et pourquoi des grandes éoliennes à axe horizontal et pas plein de petites éoliennes à production plus constante ?

Dan

Question 1 : pourquoi pas comprimer l’air tout simplement ? Réponse possible : parce que pour obtenir un bon rendement global, il faut entraîner directement le compresseur à partir du rotor de l’éolienne et donc remplacer l’alternateur. Dans ce cas on n’a plus l’électricité directement, ce que l’on gagne d’un côté, on le perd de l’autre. (Voir l’article “L’énergie éolienne à la demande devient une réalité !” publié le 30 mars 2007). Question 2 : pourquoi des grandes éoliennes à axe horizontal et pas plein de petites éoliennes à production plus constante ? Réponse possible : tout simplement parce qu’il est prouvé que le rendement d’une grande éolienne est bien meilleur et plus constant que celui d’une petite. Cela pour au moins trois raisons : 1) La hauteur du moyeu qui permet de s’affranchir en partie des gradients de vent à proximité du sol (dans les premiers mètres, le vent augmente rapidement) 2) La hauteur du moyeu qui permet de se sortir des zones de turbulence. 3) La grandeur de l’éolienne qui permet de faire des économies à tous les niveaux. Un seul exemple très simple : une éolienne VESTAS de 1,65 MW nécessite 800 tonnes de béton pour les fondations, on peut la remplacer par 275 éoliennes PROVEN de 6 kW qui nécessitent alors 4785 tonnes de béton. Au bilan, la dépense est plus importante pour un rendement plus faible et moins constant ! Si on ajoute à cela qu’une grande éolienne peut être équipée d’un pas variable et d’une vitesse de rotor variable, on accentue nettement la différence de rendement global.

Momo

He oui , les ingenieurs ne sont pas tous et toujours que des c..s ! Les pauvres , ils doivent faire av. les possibilites de la technique du moment et av. les aleas qu’impose a tt. bout de champ Dame Nature , ce qui ne donne en fin de compte que des compromis ,qui sont parfois helas ” figes ds. le bronze ” pour des annees ! Heureusement pour ns. en Occident , ils ont reussi depuis un bon 1/2 siecle a offrir un tres haut niveau de confort de vie materielle au + grd. nombre …. c’est deja pas si mal ! Et ils se decarcassent en + pour diffuser tout cela au reste de l’humanite

Geo

Il existe aujourd’hui des analyses différentes qui vont révolutionner l’éolien……sans rentrer dans certains détails qui seraient trop longs à expliquer ici, il est fortement question de faire des projets à faible hauteur mais avec des voilures plus importantes pour compenser les pertes………. 2ème petits détail technique, avec certain mâts, les petites éoliennes n’ont pas besoin de béton………Pour en revenir à la hauteur des éoliennes, il est sûr que leur rendement en est grandement augmenté, mais malheureusement leur fragilité aussi……..Pour le moment le parc est quasiment neuf, mais le vieillement et sa maintenance pourrait compliquer les choses : cf celle qui vient d’exploser au Danemark………….

Dan

Pour Géo : Vous parlez : “d’analyses différentes qui vont révolutionner l’éolien……sans rentrer dans certains détails qui seraient trop longs à expliquer ici”. C’est trop dit ou pas assez ! Quelle est donc cette révolution qu’il serait trop long de nous expliquer ??

Francois carre

Il est assez surprenant, déroutant et déprimant de voir les suppositions les plus farfelues être prises en considération afin de se rassurer dans quelque chose, qui, le plus souvent, ne pourrait tenir que du miracle absolu. S’il n’existe aucun déplacement d’air, il ne peut y avoir d’énergie éolienne, mais, même lorsque nous ne le percevons pas, il y a pratiquement toujours mouvement d’air. Un déplacement de 1 m/s n’est pas perçu à température voisine de 25°, et, pourtant, un anémomètre digne de ce nom peut mettre en évidence des flux de moins de 0,5 m/s. La puissance d’une machine éolienne est fonction du nombre de M² de surface balayée utile, assurément, mais aussi, varie selon le coefficient de plénitude utilisé. A peu de coefficient de plénitude correspond un déplacement de la plage de production vers les grands vents, au détriment de l’emploi des vents faibles à modérés. Il convient de rappeler que le rendement d’une machine s’effectue en faisant le rapport PUISSANCE OBTENUE sur PUISSANCE POTENTIELLE du vent, et, les physiciens définissent ce ratio en ramenant la section au M².