L’EPAHD villa St-joseph de plélan-le-grand se chauffe au solaire

Dans les établissements de santé, en plus des besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire, différents postes génèrent une consommation d’énergie importante : blanchisserie, stérilisation, restauration…

Ainsi, la facture énergétique représente un poids important dans le budget de ce type d’établissements. Dans ce contexte, la réalisation d’économies grâce à des solutions de production solaire d’eau chaude prend tout son sens.

L’EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) Villa St Joseph a déjà sauté le pas en 2010, avec la mise en place de 37 m2 de panneaux solaire thermique.

4 questions à Philippe Berrou, directeur de l’EHPAD « Villa St Joseph »

Présentez-nous votre établissement…

L’association « Villa Saint Joseph » propose aux personnes âgées qui le souhaitent un cadre institutionnel qui leur permet de vivre dignement. Elle entend assurer un accueil garantissant aux résidents un lieu de vie, un lien social, des soins, un accompagnement en fin de vie qui intègre tous les aspects de la dignité de la personne. A cet effet elle assure la gestion, l’entretien, le fonctionnement et l’évolution de l’EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) « Villa St Joseph » dont le siège est à Plélan-Le-Grand.

L’EHPAD « Villa St Joseph » peut accueillir 85 personnes dans un ensemble d’une dizaine de bâtiments datant de 1852 et étendu en 1990.

Pourquoi avez-vous choisi de mettre en place une installation solaire thermique ?

Il y a trois ans, l’association Villa Saint Joseph a choisi de varier l’origine de la production de son énergie. Parmi les postes les plus énergivores, la consommation d’eau chaude s’est révélée être la plus importante. En effet, l’EHPAD consomme en moyenne 6 m3 d’eau chaude par jour pour les sanitaires et la cuisine. Jusqu’en 2010, date de l’installation solaire, cette eau chaude était produite par une chaudière au fioul, source de dépenses importantes.

Comment avez-vous été accompagnés ?

L’ADEME Bretagne, nous a conseillés et accompagnés dans la mise en place de cette installation, que ce soit sur le plan du diagnostic, de la mise en relation avec un installateur ou de l’aide au financement de l’opération. Assez régulièrement, nous avons participé à des réunions techniques organisées tant avec l’ADEME qu’avec l’installateur.

Quels sont les bénéfices de ces échanges techniques ?

Ces échanges permettent de bien dimensionner l’installation en fonction de nos besoins. Nous étions par exemple fixés sur un nombre de capteurs bien plus importants que cela était nécessaire. Nous avons pu échanger sur les contraintes techniques et nous associer à la mise en place de ce projet d’avenir pour l’EHPAD.

Caractéristiques techniques de l’installation

• Surface des panneaux : 37 m2
• Ballon solaire : 2.000 L
• Appoint : fioul (le solaire vient en substitution du fioul)
• Production attendues : 20.951 kWh soit 50% des besoins => économie de 3.100 L de Fioul
• Coût de l’installation : 49.084€
• Coût de l’instrumentation : 3847€
• Production réelle : 18.000 kWh soit 35% des besoins et une économie d’environ 3.000€ par an

Cette installation a été subventionnée dans le cadre du Fonds Chaleur en 2010 et a reçu à ce titre une aide de 26.050 € de l’ADEME.

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seb

49 000 € dont 26 000€ de l’ADEME pour 18 000 kWh/an … J’ai du mal à croire qu’on aurait pas pu faire mieux … Je doute du fait qu’il n’y ai pas 49000 € de travaux à faire sur ces bâtiments qui permettraient d’économiser 5 fois plus de kWh par an… On est au même prix au m2 (1250€) que sur les CESI individuels … aucune économie d’échelle… Au fait on sait d’où vient le delta de 15% entre la production annoncée et celle mesurée ? Si le solaire thermique a un avenir les prix doivent baisser, les BE et les installateurs doivent monter en compétence… Pourquoi pas de gros projets type Solar district intégrés aux réseau de chaleur ? Ça permet de se substituer au gaz pour l’ECS en réseau de chaleur en été, et ca apporte un petit appoint en hiver. De plus on voit que les prix peuvent baisser dans ces conditions comme le prouvent des pays comme le Danemark où ces solution sont mises en œuvre à plus grande échelle. Sinon ça reste de l’affichage…

Pastilleverte

…bonne idée d’utiliser le solaire thermique pour l’ECS Du coup, le titre est trompeur, l’EPAHD ne se chauufe pas au solaire ! (d’ailleurs, même pourl’ECS, le solaire ne fournit que 35% de ses besoins) SAUF QUE : Hors subventions, retour sur investissement entre 17 et 18 ans, ce qui est bien long, et 9 ans après subventions, ce qui devient (presque) “raisonnable pour de l’immobilier. Comme quoi, même dans son utilisation la plus “rentable” (enfin, que croyè-je), le solaire c’est pas la panacée (universelle comme le sirop typhon)

climax1891

Plélan-Le-Grand est situé à côté de Rennes. A Rennes, l’ensoleillement normal direct est de 1100 kWh/m2 contre 1900 kWh/m2 dans le sud de la France. Donc, dans le sud avec la même installation, on peut espérer 31 000 kWh par an soit une économie de 5000 euros par an. L’installation est ainsi rentabilisé en 10 ans.

Guydegif(91)

Oui, cette piste mérite d’être creusée en revoyant les solutions techniques. En effet, on peut envisager d’adapter un système simple thermo-siphon, donc sans pompe, donc moins cher, tel que visible dans les Dom-Tom, en mettant les ballons SOUS les toits, car risque de gel, mais AU-DESSUS du niveau des panneaux, pour avoir l’effet thermo-siphon. -> De la sorte, les coûts peuvent être réduits ainsi que les ROI et temps de retour ! A creuser sur tout le territoire, en métropole, et a fortiri dans la moitié Sud, mais pas que, et surtout dans les Dom-Tom ! A+ Salutations Guydegif(91&68)

Pastilleverte

Vous avez bien raison, et donc, pourquoi l’avoir fait dans une région si peu ensoleillée ? Reste que le titre de l’article est faux, trompeur et malhonnête