Les Nations Unies pour une construction durable

Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) a publié le 29 mars 2007 un rapport invitant les gouvernements à agir pour inciter les ménages à réduire la consommation d’énergie des habitations.

Selon le PNUE, le secteur de la construction représente à lui seul 30 à 40% de la consommation mondiale d’énergie. Rien que pour l’Europe, 1/5 de la consommation d’énergie, et plus de 45 millions de tonnes de CO2 émises pourraient être évitées d’ici 2010 par l’imposition de normes plus restrictives.

Partant de ce constat, le
rapport préconise la mise en place de règlementations gouvernementales et invite à des changements de comportement en profondeur.

La construction produit du CO2 pendant toute sa durée de vie, mais plus particulièrement lors son habitation. Isolation thermique, énergie solaire et équipements électriques plus efficaces sont autant de pistes avancées pour réduire la facture énergétique des ménages.

« Des solutions simples existent, telles que l’éco-conception, (…) l’orientation solaire et la ventilation naturelle, l’amélioration de l’isolation de l’enveloppe du bâtiment, l’utilisation de matériaux de construction recyclables, etc…» a déclaré Olivier Luneau, Président de SBCI et Directeur Développement Durable de Lafarge.

Le rapport souligne également l’importance de politiques gouvernementales pour inciter au changement : codes de construction, prix de l’énergie et incitations financières encourageraient les réductions d’émissions liées à la consommation.

Achim Steiner, Secrétaire-général adjoint de l’ONU et Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement, précise :

« Ce rapport se focalise sur le secteur de la construction. Selon certaines estimations prudentes, le secteur mondial de la construction pourrait éviter l’émission de 1.8 milliards de tonnes de CO2. Une politique d’efficacité énergétique plus agressive pourrait éviter l’émission de plus de 2 milliards de tonnes de CO2, soit près de trois fois le volume de réduction prévu par le Protocole de Kyoto ».

Evoquant l’interdiction prévue par l’Australie, Cuba et l’UE des ampoules à incandescence, il a avancé le chiffres de 470 millions : soit le nombre de tonnes de CO2 qui pourraient être évitées en 2010, juste en appliquant cette mesure sur l’ensemble de la planète.

L’équivalent de la moitié des objectifs de réduction du Protocole de Kyoto.

(src:UNEP)

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