Selon les derniers chiffres publiés par le CGDD**, même si la facture énergétique française du mois de novembre 2012 s’est allègée d’un demi-milliard d’euros par rapport à celle d’octobre (-8,1%), elle a progressé en revanche de 10,4% sur les 12 derniers mois pour atteindre 67,2 milliards d’euros.
A eux seuls, les produits pétroliers contribuent à 80% du total (voir le tableau ci-dessous).
Concernant la production d’énergie primaire du mois de décembre 2012 dans l’hexagone, elle a augmenté à peine par rapport à celle d’il y a un an : +0,8%, soit un total de 11,8 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep).
La production hydraulique progresse pour le quatrième mois consécutif, de 12% par rapport à décembre 2011, après avoir réalisé +21,8% en novembre.
La croissance de l’éolien, entamée en avril 2012, semble également se poursuivre : +14% sur un an, après +40% entre octobre et novembre 2012. Quant à la production nucléaire, elle a marqué une stabilité en décembre (+0,2% sur un an), après une forte hausse en novembre.
Sur toute l’année 2012 et hors énergies renouvelables thermiques et déchets, la production d’énergie primaire est en baisse de 2,6% par rapport à 2011, du fait du nucléaire (-3,8%), alors que l’hydraulique et l’éolien augmentent sensiblement, respectivement de 26% et 23,5%.
Facture énergétique et prix moyens à l’importation en France
[ Variation par rapport à la période similaire de l’année précédente. Source : calcul SOes, d’après Douanes ]
En glissement annuel, la consommation d’énergie primaire réelle est stable en décembre. Mesurée sur toute l’année 2012 et toujours hors énergies renouvelables thermiques et déchets, cette consommation est quasi stable par rapport à 2011.
En moyenne sur l’année 2012, le taux d’indépendance énergétique perd un point par rapport à 2011 et s’établit à 48,5%.
En données corrigées des variations saisonnières, climatiques, et des jours ouvrables (CVS-CVC-CJO), la consommation d’énergie primaire inverse sa tendance observée entre septembre et novembre : elle perd 3% en décembre, après +0,5% entre octobre et novembre et +1,9% entre septembre et octobre. Cette évolution touche toutes les énergies, mais à un rythme plus ou moins accentué (-6,2% pour le charbon, -4% pour le pétrole, -2,9% pour l’électricité et, enfin, -0,4% pour le gaz).
** Commissariat général au développement durable
67,2 milliards d’euros pour acheter du gaz et du pétrole, c’est à peu près le montant du déficit de notre commerce extérieur. Un point de repère intéressant pour débattre de notre mix énergétique après la « transition »…
67,2 milliards d’euros pour acheter du gaz et du pétrole, c’est à peu près le montant du déficit de notre commerce extérieur. Un point de repère intéressant pour débattre de notre mix énergétique après la « transition »…
Et vous allez voir que ce sujet n’aura pas 36 commentaires, comme une actu sur le gaz de schiste, le nucléaire ou le PV…
Si l’on considère que le Niger fait partie du territoire français alors effectivement son uranium est français et l’électricité nucléaire est nationale. Sinon, l’indépendance energétique française est d’environ 11%, soit la part d’hydraulique, d’éolien et de solaire dans le mix.
.. il faut retirer aussi l’hdraulique sur les cours d’eau dont la source n’est pas sur le territoire, et puis…
…alors notre indépendance énergétique est de 0%, tout comme le reste du monde. En effet, des équipements de production d’énergie ne faisant appel à aucun composant, matériau ou technologie étrangère, cela ne doit sans doute pas exister… Le nucléaire contribue à l’indépendance énergétique nationale car l’essentiel de la valeur est créée en France : En 2012, le nucléaire aura produit 405TWh, pour un coût de production de 42€/MWh (ARENH), soit 17 milliards d’euros. Sur ces 17 milliards, nous aurons importé pour de l’ordre de 300 millions d’euros de minerais. Soit moins de 2%. Sachant que ce minerai se stocke très bien (on en a pour quatre années de consommation sur le territoire français), que nous possédons des parts de mines représentant de l’ordre de 30 ans de consommation, et qu’il provient à 42% de pays occidentaux et amis : Mais ce fait réel ne convient pas à Cezorb et son idéologie, alors il essaie de tordre la réalité.
..la facture énergétique française par les produits pétroliers,il nous faut exploiter à grande échelle nos huiles et gaz de schistes nationnaux auxquels nous devront ajouter peu aprés,les hydrates de méthanes(gaz non conventionnel eux aussi) des océans.Voilà l’avenir pour être riche.Si nous cédons politiquement aux décroissantistes(genre gp)et autres escrolos;notre avenir deviendra la misère absolue et irremédiable. Vive l’énergie ultra abondante.
L’indépendance énergétique de la France grace au nucléaire électrogène indigène n’est pas une vue de l’esprit, même si elle est relative, comme toute indépendance (c’est pas le Mali qui dira le contraire !) : Le nucléaire nous procure une indépendance financière et une sécurité d’approvisionnement sur le moyen terme grace à la capacité de traitement et de stockage du combustible nucléaire (nous avons 4 ans de production dans chaque réacteur). D’autre part, le Niger ne représente que 1/3 de nos approvisionnement et nous pourrions nous en passer assez longtemps (même si cela plomberait AREVA, nous aurions toujours du « jus » dans la prise). Voilà ce que j’écrivais en mars 2009 : « L’indépendance énergétique relative procurée à la France par le nucléaire n’est pas tout à fait une vue de l’esprit et elle revêt plusieurs aspects : 1) Nous pouvons facilement stocker du combustible enrichi ou non pour plusieurs années. La France déclare avoir un stock de sécurité d’au moins 3 ans. De plus, le seul chargement d’un réacteur nucléaire nous garantit d’avoir de l’électricité pendant quelques dizaines de mois après rupture d’approvisionnement. Ce simple fait, permet d’envisager d’éventuels négociations avec moins d’urgence que pour le pétrole et le gaz où les réserves se comptent en semaines ou au mieux en mois. 2) Le nucléaire permet le recyclage du combustible voire la génération, si on ferme le cycle, on fait diminuer le besoin. C’est tout de même beaucoup plus dur avec les hydrocarbures. 3) L’indépendance n’est pas seulement technique, mais aussi économique. Prenons l’exemple de la facture énergétique de la France en 2008 (Source DGEC). Nous avons importé : – 42,5 milliards d’Euros de pétrole représentant 94 Mtep soit 1 093 TWh, – 12,3 milliards d’Euros de gaz représentant 515 TWh, – nous avons produit 420 TWh d’électricité nucléaire nécessitant environ 20 tonnes d’uranium/par TWh, nous avons donc eu besoin de 8 400 tonnes d’uranium dont le prix spot est aujourd’hui de 34,85 Euros la livre, soit 77 Euros le kg ou encore 647 millions d’Euros au total. Maintenant comparons (pour la dépendance de l’étranger) ce que nous coûterait en combustible, la production d’électricité en subtitution du nucléaire par le pétrole puis le gaz : Pétrole : si on veut produire avec une centrale à fioul de 35 % de rendement, nos 1093 TWh primaires nous donnent en final 382 TWh d’électricité pour 42,5 milliards, c’est à dire un TWh à 111 millions d’Euros. Gaz : en produisant avec une centrale CCG (type future installation de Blénod) de 57 % de rendement, nos 515 TWh d’importation nous donnent en final 293 TWh d’électricité pour 12,3 milliards d’Euros, c’est à dire un TWH à 42 millions d’Euros. Nucléaire : nos 8 400 tonnes d’uranium nous aurons coûtées 647 millions d’Euros pour 420 TWh, c’est à dire un TWh à 1,6 millions d’Euros. Evidemment, le prix moyen des contrats à long terme est peut plus élevé que le prix spot actuel. Ceci dit, au plan économique, il y a de la marge ! Même avec une dépendance de la France au gaz russe assez limitée, contrairement à ses voisins, nous sommes économiquement beaucoup plus dépendant vis à vis du gaz que de l’uranium. Et puis, il ne faut pas oublier une autre indépendance très importante : l’indépendance d’esprit ! »