L’Etat veut accélérer la rénovation du parc d’éclairage français

Le Président de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), François Loos, a reçu du gouvernement pour mission d’aider les communes de moins de 2000 habitants à rénover leur éclairage public.

Cette mesure, présentée par la Ministre en décembre 2011 lors de la Table ronde nationale pour l’efficacité énergétique et dotée de 20 ME de subventions, doit permettre de réduire de 50 % la consommation d’électricité des villes concernées, de diminuer la pollution lumineuse et la pointe d’électricité à la tombée de la nuit.

« La modernisation de l’éclairage public représente un gisement très important d’économies d’énergie, qui peut permettre de gagner 25 % sur la facture d’électricité des communes. Les petites communes n’ont souvent pas les moyens suffisants pour engager ces travaux. Avec cette aide, le Gouvernement fait en sorte qu’il n’y ait pas d’exclu de la transition énergétique », a déclaré pour l’occasion Nathalie Kosciusko-Morizet.

La mesure concerne les 31 900 communes de moins de 2000 habitants qui regroupent plus de 25 % de la population française. Egalement source de pollution lumineuse, l’éclairage public représente pour elles près de 50 % de leur consommation d’électricité. L’amélioration de leurs solutions d’éclairage est l’un des premiers leviers pour réaliser des économies d’énergie.

Plus de la moitié du parc actuel, qui représente 9 millions de lampes, est composée de matériels obsolètes et énergivores : 40 % des luminaires en service ont plus de 25 ans et 1/3 du parc héberge des lampes à vapeur de mercure. L’ADEME estime que le potentiel de réduction de la consommation d’énergie est de 50 à 75 %.

L’ADEME soutiendra notamment des travaux permettant une division par 2 des consommations sur la partie rénovée. Les opérations visant les luminaires type « boule » pourvus de lampes à vapeur de mercure, et concernant un nombre significatif de points lumineux, seront prioritaires. Les dossiers concernant un nombre significatif de points lumineux traités seront privilégiés.

L’État souhaite donc accélérer la rénovation du parc d’éclairage français pour :

► remplir les engagements européens et internationaux en terme d’efficacité énergétique à l’horizon 2020 et 2050;

► anticiper le règlement européen qui implique un retrait du marché des lampes à vapeur de mercure haute pression en avril 2015 (le délai de disparition des équipements en place sera ensuite d’au moins 10ans) et les textes législatifs français à paraître imposant des actions pour réduire les nuisances lumineuses;

► réduire la pointe d’appel d’électricité : aujourd’hui le pic de puissance appelée à la tombée de la nuit est de 1260 MW. Cette puissance pourrait être réduite de plus de 25% avec cette mesure;

► préserver l’emploi et développer les compétences et l’innovation : les équipements d’éclairage public sont fabriqués essentiellement en France et installés par des entreprises établies en France;

► réduire les nuisances lumineuses afin de contribuer notamment à la préservation de la biodiversité et la qualité d’observation de la voûte céleste.

Au total, la politique nationale en faveur de l’efficacité énergétique doit permettre une diminution des consommations à l’horizon 2020 comprise entre 19,7 et 21,4 %. Cela représente l’équivalent de la consommation annuelle de 16 millions d’habitants.

Rénover l’éclairage public pour maîtriser les consommations et réduire la pollution lumineuse

L’éclairage public, c’est 50% des consommations d’électricité d’une petite commune et la première source de nuisances lumineuses. L’analyse de l’état des lieux des installations fait apparaître d’importants besoins de rénovation.

Plus de la moitié du parc est composée de matériels obsolètes et énergivores: boules diffusantes, lampes à vapeur de mercure (environ 1/3 du parc) et 40% des luminaires en service ont plus de 25 ans.

La lampe à vapeur de mercure est, à 50 lumens/watt, la moins efficace des sources d’éclairage public. Elle équipe majoritairement les luminaires type «boule » qui éclairent plus le ciel que la terre et participent grandement à la pollution lumineuse. Même si l’éclairage extérieur fonctionne à 86% du temps en heures creuses (à faible émission de CO2 ), celui-ci participe cependant à la pointe de demande d’électricité en début de soirée l’hiver, fortement chargée en carbone (car issue d’énergie fossile).

La majorité des installations doivent être rénovées et les technologies efficaces sont disponibles : le potentiel de réduction des consommations est estimé entre 50% et 75%.

Quelles sont les solutions ?

Les deux principaux types de sources lumineuses en remplacement des lampes à vapeur de mercure sont:

• la lampe à iodures métalliques. De couleur blanche, elle a une efficacité lumineuse d’environ 80 lumens/watt et ne représente actuellement que 5 à 15% du parc.

• la lampe à vapeur de sodium haute pression. De couleur jaune clair, elle a une efficacité lumineuse d’environ 100 lumens/watt et représente 55 à 60% du parc.

Les luminaires à LED sont encore minoritaires et leur utilisation peut être envisagée après une étude préalable incluant un volet conception de l’éclairage et un volet énergétique (comparaison par rapport aux solutions classiques).

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Frenchcleantech

Il convient de nommer aussi des solutions innovantes d’éclairage et de balisage notamment développées par des sociétés françaises comme TMC INNOVATION

bolton

Les LEDs ont l’énorme avantage de s’allumer instantanément. Ce qui a le gros avantage de pouvoir s’adapter aux conditions : Elles ne s’allumeront qu’il y aura un pieton ou une voiture dans son champs d’application… Autrement dit, et surtout dans les campagnes, elles seront souvent éteintes, et là je pense que les économies réalisées dépasseront bien les 75% (sur l’éclairage)

papi12

Pas aussi simple. Il existe une réglementation qui impose des niveaux d’éclairement en fonction du type de voie et donc du nombre de véhicules. Or celui-ci varie et on devrait envisager des solutions avec des variations de l’intensité lumineuse. Mais celà suppose bien souvent de refaire l’armoire de commande, la distribution, les candélabres et un choix adapté de l’optique et de la lampe… Les solutions LED, même si je crois en leur potentiel de développement, ne sont pas toujours les mieux adaptées. Attention aussi, aux effets physiologiques, l’oeil met du temps pour s’adapter. Il n’y a rien de pire que les alternances de zones sombres et claires (stroboscopes) et quand on conduit, on a aussi besoin de voir loin (feux de croisement, portée = 30 m soit environ 1 seconde à 90 km/h environ) la perception aussi de l’environnement immédiat est un gage de sécurité pour le conducteur. Et puis il y a beaucoup de subjectivité aussi : lumière = sécurité (je parle de sécurité des personnes contre les agressions) quel mairie s’opposera à ses électeurs en refusant d’éclairer telle ou telle rue (je pense aussi que c’est possible)

filvert

Les phares de camion ont l’air très efficaces pour éclairer des grandes surfaces comme les stades, places… Voir ampoules H3 led sur ebay !

Louis.massias

Depuis février 2010, la Commune de Foussemagne (90) coupe l’éclairage public de 23H30 à 5H30. Baisse de la facture : 50%. Grace à ces centrales phovoltaïques qui produisent 40% de ses besoins en électricité, la Commune dégage des excédents qui vont lui permettre de financer en partie le remplacement des candélabres énergitivores.

Ceeby56

Chez mes parents, c’est ça : tout éteind de 23h00 à 5h00, bah ça fait drôle (les gens se baladent avec des lampes de poches la nuit…). Pour les piétons, c’est pas la joie… On peut aussi envisager une approche moins radicale que la coupure totale du genre éteindre 1 lampadaire sur 2 de 23h00 à 5h00 et laisser éclairer normalement (avec matos performant) les carrefours, rond-points… C’est sur qu’en ville, le problème n’est pas le même : si un éclairage permanant est plus compréhensible, la majeure partie des villes abusent complètement (lampadaires “design” qui éclairent le ciel, densité de lampe inutile…)

Pastilleverte

d’économies (de fonctionnement) très importante pour presque toutes les municipalités. Plusieurs solutions “techniques” existent, mais les plus “techniques” justement supposent un investissement relativement important par rapport aux ressources budgétaires. Certes, on se rattrape en frais de fonctionnement, mais encore faut-il pouvoir investir sans mettre en péril les finances locales. Un (presque) cercle vertueux/vicieux. Voir dans le même genre de démarche lesx véhicules électriques, on achéterait bien, mais l’investissement de base reste élevé, sans parler de l’autonomie et autres inconvénients (pour le moment) de ce type de véhicules.

maxxxx

Un lampadaire sur deux allumé, c’est pas possible (ou pas souhaitable au moins). En effet, à cause des alternances ombre/lumière, il semblerait que, pour les automobilistes, c’est plus dangereux que pas de lumière du tout. (J’ai pas de sources précises sous la main, mais c’est ce qui était ressorti quand j’ai travaillé sur le sujet il y a 2 ou 3 ans). Par contre, installer des variateurs pour moduler la puissance en foncton de l’heure, c’est totalement faisable (mais un peu coûteux). Le “tout éteind” en pleine nuit reste la meilleure solution à la fois pour la conso et la pollution lumineuse. Dans les endroits peu fréquentés je ne trouve pas ça choquant de laisser les quelques rares piétons profiter de la fantastique capacité de vision scotopique de l’Homme (ou se servir de lampes les nuits sans lune). C’est ce qui est fait dans mon quartier depuis quelques mois et, en tant que piéton nocture assez régulier, je n’en souffre pas du tout.

maxxxx

La solution du suivi des véhicules/piétons rendue possible par les LED reste assez délicate techniquement, notament pour avoir une détection efficace sans se ruiner de trop et pour éclairer bien devant les voiture qui avancent assez vite. Et comme elle n’a jamais encore été déployée (à ma conaissance), elle serait très chère puisque la ville qui lancerait ça serait un peu un “prototype”. Ayant eu à faire des propositions à une mairie en région parisienne dans le cadre d’un audit du système d’éclairage public, une proposition d’éclairage sur détection avait été lancée dans une petite zone piétonne de la ville, elle a été immédiatement refusée par la mairie qui craignait (peut-être bien à juste titre) le malaise des piétons “suivis” par l’éclairage. Et pour sinon, dans des applications “classiques”, les LED n’ont pour l’instant pas un rendement lumineux à la hauteur face aux lampes à décharge.

climax1891

Le nucléaire fournit 410 TWh d’électric­ité par an soit 75% la production d’électric­ité qui est de 550 TWh par an.L’éclairag­e, le chauffage électrique et les systèmes de réfrigérat­ion consomment 170 TWh par an.Eclairages LED, l’isolation, chauffe-ea­u solaires, pompes à chaleur valorisant­s la chaleur des eaux usées, géothermie­, chaudières biomasse, réfrigération par stockage de froid la nuit, puits canadien..­. peuvent permettre d’économis­er 140 TWh par an. Soit 1/3 de production des centrales nucléaires­.

Dan1

“Les économies d’énergie peuvent facilement remplacer 1/3 du nucléaire.” Sauf que, on fait du nucléaire ou on en fait pas car le risque est à peine moindre avec un tiers de moins, vouloir économiser des TWh nucléaires quand on a déjà un parc installé et rentable est assez stupide car on fait pas d’économie d’émission de CO2 et on allège pas la facture énergétique au contraire. On aggrave les inconvénients. Et encore une fois, avec une vision dogmatique on se trompe de combat en matière d’énergie en tapant sur l’électricité, car en France c’est 1/4 du problème et le nucléaire 1/5. Pour taper sur les fossiles qui font quand même 2/3 du MIX, il n’y a plus grand monde :

Sicetaitsimple

Bah oui, vachement facile, Climax 1891…Bon passons Pour en revenir à l’article, je comprends que par un changement de technologies des lampes, on pourrait économiser 25% de 1260MW sans se retrouver forcément dans le noir tous les 100m voire complètement. Ce n’est pas “énorme”, mais c’est déjà pas mal (env. 300MW). Si c’est effectivement aussi simple que de changer une lampe à incandescence à l’ancienne par une lampe basse consommation, ce serait dommage de s’en priver. Je ne sais pas quel est le mécanisme de financement envisagé, mais sur une opération comme celle là un prêt ADEME à taux zéro remboursé sur quelques années par les économies réalisées me paraitrait acceptable par tout le monde et notamment les communes concernées.

maxxxx

C’est parfois aussi simple que ça… dans ce cas c’est peu couteux et souvent déjà entrepris par les mairies qui reviennent vite sur leur investissement. Dans d’autres cas c’est plus compliqué… par exemple quand il s’agit d’installer des variateurs, de renégocier des contrats EDF, de changer les ballasts magnétiques par des ballasts électroniques ou de changer les support (le problèmes des boules qui éclairent plus le ciel que le sol est évoqué dans l’artice).

climax1891

Au Japon, depuis Fukushima, une baisse de la consommation nationale d’électricité de 15% a déjà été atteinte. Grâce aux LED, à l’isolation des fenêtres… Les japonais ont caculé que avec les LED, ils pouvaient économiser autant la production de 13 réacteurs nucléaires. Donc une baisse de 25% de consommation d’électricité en France, soit 1/3 du nucléaire, ce n’est pas la fin du Monde.

renewable

Amusant de voir que le plus pro-nucléaire d’entre nous (hormis peut-être Besson et Allègre?) juge qu’il est inutile de vouloir économiser sur notre conso d’électricité s’il s’agit de réduire la part du nucléaire. Si ce n’est pas du dogme ça… Alors continuons à faire autant de déchets nucléaires! Ne réduisons pas de 30% le risque nucléaire comme évoqué dans ce débat! Ne créeons pas d’emplois dans l’efficacité énergétique, c’est il est vrai un secteur sans avenir!

climax1891

Le 17 octobre 1969, une mauvaise manipulation lors du chargement du coeur sur le réacteur n°1 entraîne la fusion de 50 kilos d’uranium. C’est l’un des plus graves accidents nucléaires jamais survenus en France. Pourtant, quarante-deux ans plus tard, l’événement reste quasi inconnu du grand public.Comme si le sort s’acharnait sur la centrale de Saint-Laurent, onze ans plus tard, le 13 mars 1980, à 17 h 40, les alarmes se déclenchent. Une nouvelle fusion se produit, cette fois sur le réacteur n°2. Un 3ème incident a eu lieu à centrale nucléaire du BlayaisCe 27 décembre 1999, Alain Juppé, maire de Bordeaux, est réveillé en pleine nuit par le préfet qui lui annonce qu’il faut “songer à évacuer la ville”.Quelques heures plus tôt, la centrale nucléaire du Blayais, en Gironde, a perdu trois de ses réacteurs, sous les coups conjugués d’une tempête et d’une inondation. (Source LEPOINT) Une partie de l’industrie aéronautique française est située près de la centrale nucléaire du Blayais. De nombreux éléments d’un A380 passent par le port de Bordeaux.

climax1891

Le 17 octobre 1969, une mauvaise manipulation lors du chargement du coeur sur le réacteur n°1 entraîne la fusion de 50 kilos d’uranium. C’est l’un des plus graves accidents nucléaires jamais survenus en France. Pourtant, quarante-deux ans plus tard, l’événement reste quasi inconnu du grand public. Comme si le sort s’acharnait sur la centrale de Saint-Laurent, onze ans plus tard, le 13 mars 1980, à 17 h 40, les alarmes se déclenchent. Une nouvelle fusion se produit, cette fois sur le réacteur n°2. Un 3ème incident a eu lieu à centrale nucléaire du Blayais Ce 27 décembre 1999, Alain Juppé, maire de Bordeaux, est réveillé en pleine nuit par le préfet qui lui annonce qu’il faut “songer à évacuer la ville”. Quelques heures plus tôt, la centrale nucléaire du Blayais, en Gironde, a perdu trois de ses réacteurs, sous les coups conjugués d’une tempête et d’une inondation. (Source LEPOINT) Une partie de l’industrie aéronautique française est située près de la centrale nucléaire du Blayais. De nombreux éléments d’un A380 passent par le port de Bordeaux.

maxxxx

C’est pas avec quelques LED que vous allez économiser 140 TWh / an en France. Revenez sur Terre ! C’est beau de croire au père noël, à tout âge… mais ça ne fait pas avancer les choses. Je suis donc dans le regret de devoir vous informer que les LEDs ne sont pas le Saint Graal. Dans la plupart des cas d’utilisation (éclairage privé / public / industriel), d’autres solutions plus efficaces existent et sont parfois déjà mises en oeuvre. Les domaines où les LED sont actuellement pertinentes restent peu nombreux (la lumière des toilettes et des couloirs, les feux de position et le plafonnier des voitures, l’éclairage des vitrines) et ne représentent certainement pas 140 TWh / an en France.

filvert

Si les communes peuvent économiser sur leur budget énergétique les impôts locaux seront sages. Si on utilise moins les centrales nucléaires la maintenance sera plus facile (et les rendre plus fiables) et on peut exporter le surplus ! Les économies d’énergie passent par des nouvelles techniques qui créent des emplois !

climax1891

Il s’agit de faire des économies sur l’éclairage, le chauffage électrique et les systèmes de réfrigération. Eclairage : 40 TWh Chauffage électrique résidentiel et tertiaire : 65 TWh Eau chaude résidentiel et tertiaire : 24 TWh Réfrigération : 50 TWh Soit plus de 170 TWh par an. On peut économiser 30 TWh sur l’éclairage, 80 TWh sur le chauffage électrique et au moins 30 TWh sur la réfrigération. Soit 140 TWh. Ceci en utilisant des technologies qui sont déjà maîtrisées. Pour l’éclairage, une nouvelle ampoule arrive qui permet de consommer 70% d’énergie en moins en étant moins chère que la LED. L’ampoule ESL ou ampoule à Luminescence Stimulée par Electrons.

sancho

Pour “climax1891”, l’utopiste; La réalité est que la consomation d’électricité va croissant partout dans le monde, les Japonnais avec leur sens du sacrifice ont économisés par devoir certainement pas par plaisir. Personne n’a raisonnablement envie de renoncer au confort que procure la Fée électricité, les progrés technologiques feront disparaitre les éoliennes d’aujourd’hui comme ont disparus les moulins à vent et les machines à vapeur, pas de rentabilité et trop de contraintes. Il y a fort à parier qu’à l’horizon 2050 les réacteurs au Thorium et à neutrons rapides produirons de l’énergie en grande quantité partout sur la planéte, plus tard ils seront logiquement remplacés par les générateurs à fusion. La vision à court terme est le défaut majeur des intégristes, ils sont dans leur trip et refuse de regarder au delà de l’horizon!

Bachoubouzouc

“Soit 140 TWh. Ceci en utilisant des technologies qui sont déjà maîtrisées.” C’est assez drôle de mettre en parallèle l’enthousiasme “Fokon-Yaka” de Climax1891 avec le débat plus haut sur l’éclairage public la nuit… Une longue et infructueuse discussion sur un problème en apparence simple : faut-il allumer ou éteindre la lumière la nuit ? Zéro problème technologique ou financier, des économies immédiates et évidentes, des enjeux environnementaux forts (pollution lumineuse), et pourtant déjà des résistances apparaissent. Comme quoi non, les économies d’énergies ne sont jamais simples. Et pas seulement pour des questions techniques ou financières. Elles sont un combat permanent et nécessaire pour trouver de nouveaux compromis dans un monde plein de contraintes.

sancho

Il est vrai qu’il n’est pas simple de renoncer à un confort, et l’éclairage des villes la nuit est un confort et une sécurité que réclament les citoyens dans l’ensemble. La pollution lumineuse est une réalité bien évidement, mais comme pour toutes les autres pollutions, et il y en a beaucoup, la majorité des individus s’en moquent royalement; Le mot d’ordre est ne touche pas à mon bien être, il est vrai que l’avenir de la planéte n’est pas un enjeux palpable pour beaucoup d’individus. Qui a raison?

Bachoubouzouc

Dans le cas particulier de l’éclairage des villes, qu’il soit éteint serait aussi un confort : Qui donc n’a pas dans sa chambre le moindre rayon lumineux venant du réverbère du coin, qui réussit à se glisser entre les volets et les rideaux ? Pourtant cela influe sur le sommeil à un point dont on se doute à peine. Personnellement je rêve d’une obscurité complète pour dormir ! Et il n’y a absolument jamais personne qui met le nez dehors dans ma rue après 20h. Alors s’il faut utiliser une lampe de poche pour sortir ses poubelles une fois dans l’année, ça sera pas un drame ! Mais bon, j’imagine qu’à l’avenir l’éclairage public sera coupé partout à certaines heures en fonction de la fréquentation de la zone.

Sicetaitsimple

“Au Japon, depuis Fukushima,15% de consommation d’électricité en moins, grace aux LED et à l’isolation des fenêtre” !!!! Evitez quand même le ridicule…Vous ne pensez pas qu’il y a d’autres explications? (si j’admets vos 15%, je n’ai pas de chiffre).

Dan1

Ce que j’ai voulu mettre en exergue dans ma réponse à climax1891, c’est qu’il est vain et stupide d’envisager, pour des raisons dogmatique et partisane, les problèmes de l’énergie par le petit bout de la lorgnette en tapant sur la seule électricité, là où il faut évidemment en permanence prendre de la hauteur et envisager le problème global du mix énergétique. En effet, personne ne conteste l’intérêt de ne pas gaspiller l’électricité, mais cela ne doit conduire au corollaire simpliste : il faut produire moins d’électricité en France. En effet, le mix énergétique de la France exprimé en énergie finale est encore composé à 65% de fossiles. Or on sait très bien qu’il existe une possibilité de rééquilibrage du mix français en travaillant à réduire notre dépendance aux fossiles par transferts d’usages. L’UFE à bien formalisé ce scénario : J’ajoute qu’il est assez stupide de vouloir réduire les usages de l’électricité au moment où certaine EnR uniquement électrogènes montent en puissance (par exemple l’éolien). La lutte aveugle contre l’électricité est une lutte ringarde fruit d’une vision obtuse des problèmes de l’énergie. Il faut penser global !

climax1891

A lire dans lexpress.fr Les Japonais ont réussi à réduire de 15% leur consommation d’électricité, après les évènements de Fukushima, sans que leur économie ne s’arrête de tourner. L’exemple japonais, né d’une catastrophe malheureuse, nous montre une voie très efficace : reconsidérons nos habitudes de consommation et privilégions l’efficacité énergétique ! Le secteur du bâtiment, parmi les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre dans le monde est responsable à lui seul de 37% de la consommation énergétique mondiale.

Dan1

Oui, sauf qu’avec vos 15% vous abordez toujours le problème par le petit bout de la lorgnette. Et précisément l’UFE prévoyez + 15% d’électricité en France avec de la MDE et en même temps avec des transferts d’usages. Pour quoi cette obsession de ne parler que d’électricité et pas d’énergie. Enfin tapons sur l’industrie du bâtiment au moment où on veut la mettre massivement à contribution pour des travaux d’isolation qui visent à économiser l’énergie de chauffage…. des bâtiments !

sancho

Quand je lis vos commentaires je me demande s’il est vraiment utile de vouloir à tout prix faire des économies d’électricité; L’énergie électrique est pratique, confortable elle a constitué un vrai progrès dans nos modes de vie; Nous savons la produire en grande quantité, et même si le Nuke peut constituer un danger, (nous sommes habitués aux dangers de toutes sortes après tout) je ne suis pas du tout d’accord pour renoncer à profiter de la lumière, même s’il est raisonnable d’éteindre les éclairages publics quand plus personne ne circule dans les rues.

Sicetaitsimple

Ben voyons, le secteur industriel n’a pas été impacté, la croissance a toujours été au RV, il n’y a eu aucune restriction de consommation d’électricité imposée ou volontaire, bref il ne s’est rien passé…Juste les lampes et les fenêtres.. Si vous voulez, on se donne RV pour les chiffres 2012.

Bachoubouzouc

“Les Japonais ont réussi à réduire de 15% leur consommation d’électricité, après les évènements de Fukushima, sans que leur économie ne s’arrête de tourner.” Elle ne s’est pas arrêtée de tourner, mais les japonais ont organisées de véritables restrictions d’usage (réduction drastique des éclairages, de la climatisation pourtant essentielle dans pas mal de pays d’Asie, non alimentation d’appareils de la vie courante tels les sêche-mains, extinction des excalators à certaines heures…) : Cette méthode n’a rien à voir avec les LED et autres, il s’agit tout simplement d’un rationnement des ressources.

maxxxx

Plusieurs on déjà commenté pour recadrer le problème (mettre en perspective les parts de l’éclairage et de l’électricité dans la problématique énergétique globale), je ne vais pas revenir dessus et rester concentré sur l’éclairage, sujet de cet article. Je voulais nottament revenir sur votre dernière lubie : les lampes “ESL”. Je n’ai pas vraiment réussi à trouver d’informations sérieuses sur le sujet… au vu de la description, j’imagine qu’il s’agit d’une sorte de lampes à induction de petite puissance. Mais même avec le chiffre que vous donnez, 70% d’économie face à l’incandescence, ça fait un rendement de 50 lm/W (et encore je suis gentil, j’ai pris une référence optimiste de 15 lm/W pour l’incandescence). C’est moins que les lampes fluorescentes actuelles (60 à 80 lm/W). Ensuite, je doute même du 70% d’économie par rapport à l’incandescence, puisque même le site de la société qui fait ces lampes ne mentionne que 60% () et j’ai trouvé ici : un chiffre de 40 lm/W. Soit à peine plus qu’une bonne halogène 12V (35 lm/W). Bref… pas de chance, la lampe “ESL” n’est pas le Saint Graal, et le père noël n’existe toujours pas. Désolé.

climax1891

Selon la société Vu1® Corporation, la technologie ESL créée la même qualité de lumière que les lampes à incandescence classique, s’allume instantanément, permet de consommer 70% d’énergie en moins, de durer jusqu’à 5 fois plus. La première ampoule ESL est en vente aux Etats-unis. Pour un prix de $15 (11,5 euros), elle remplace une ampoule de 65W pendant 11 000 heures. Soit une économie d’environ 500 kwh ou 50 euros sans compter le prix des 10 ampoules à incandescence. En parallèle, les LED consomment 8 fois moins que les ampoules à incandescence. Enfin, de nouvelles ampoules halogènes qui consomment 2 fois moins les ampoules à incandescence devraient sortir dès 2015. Au final, il y a de quoi diviser par 4 la consommation liée à l’éclairage. Au niveau européen, cela pourrait représenter une économie de 250 TWh par an soit 60% de la production des centrales nucléaires françaises.

sancho

Désolé mais je ne suis toujours pas convaincu du besoin d’économiser l’électricité! Pour mes lampes de salon et appliques je continue à utiliser les bonnes vielles ampoules à incandescence plus confortables plus jolies que les truc tout moches à Led ou autre et qui n’émettent pas de rayonnements nocifs !!!!!! Cerise sur le gâteau sur internet on trouve tous les models à prix raisonnable. Pour le chauffage la pompe à chaleur eau/eau me rend de braves services, 2KW consommés pour 8 restituées, je reste persuadé que l’électricité et une isolation correcte c’est le pied.

maxxxx

J’ai du mal à comprendre pourquoi vous faites une fixette sur les mystérieuses “ESL” sachant que même à 50 lm/W, on trouve mieux en fluocompactes / tubes fluo / lampes à décharges de toutes sortes. Le problème dans votre raisonnement, c’est que vous pensez aux économies que les lampes modernes permettent de faire par rapport à un éclairage 100% incandescent de rendement 10 à 15 lm/W. Ce qui n’est plus le cas depuis bien longtemps !! – En éclairage domestique on trouve majoritairement des lampes fluocompactes (50 à 70 lm/W), au pire des halogènes 230V (20 à 25 lm/W). – Pour l’éclairage public, les lampes sodium (120 à 180 lm/W) et iodures métalliques (100 à 150 lm/W) sont déjà assez répandues. Le seul gain encore possible est de chasser les dernières lampes à mercure et lampes fluo (qui ne représentent plus qu’une part très minoritaire de la puissance installée). – Pour les lieux de travail, les tubes fluorescent représentent l’écrasante majorité des lampes. Avec des rendement de 60 à 80 lm/W (et malheureusement souvent un IRC mauvais). Les marges de progression en terme de rendement lumineux des lampes sont donc assez restreintes… (surtout avec des solutions à 50 lm/W). @ sancho C’est vrai que pour les ampoules apparentes, les LED ne sont pas top… quoiqu’on trouve des lampes LED avec diffuseur (stype verre dépoli). Et les LED existent dans toutes les températures de couleurs… même en lumière chaude… aussi agréable que l’incandescence pour un salon. Et pour une lumière de qualité (pour un bureau par exemple), il y a des fluocompactes ou des tubes “plein spectre” d’IRC>95 qui, pour 35W, font aussi bien que vos vieilles ampoules incandescence de 100 ou 150 W.