L’extraction d’hydrocarbures coûte de plus en plus cher

Et puis avec l’accroissement de la demande, la difficulté de plus en plus grande à trouver de nouveaux gisements, la complexité technique de cette extraction et la géographie/climatologie des nouveaux gisements, les coûts de production n’ont pas arrêté de grimper. Et ça continue au fur et à mesure que l’on va le pomper de plus en plus profond, (7000 mètres pour les gisements pré-salifères de l’offshore brésilien), que l’on est passé de gisement terrestres faciles d’accès à des gisements en mer de plus en plus haute et que l’on est passé de zones climatologiques tempérées à des zones plus extrêmes

Indice du coût de production deu pétroleL’augmentation des prix du baril s’est traduit par l’effet pervers de pousser les pétroliers à laisser filer les coûts à la hausse en employant des professionnels très chers payés et en s’attaquant à des gisements de plus en plus onéreux à exploiter. Ce fut le cas en particulier des sables bitumineux exploités à grand frais suivants des techniques minières plutôt que pétrolières au Canada qui nécessitent du fait de leur viscosité extrême, celle du bitume comme leur nom l’indique, de le diluer avec des hydrocarbures légers ou en crackant le bitume en hydrocarbures plus légers pour rendre le "brut synthétique" obtenu capable d’être traité dans des raffineries classiques;

Si vous rajoutez l’extraction du sable bitumineux dans des mines à ciel ouvert à grand coup de bulldozer géant ou in situ directement dans les veines de sable par injection de vapeur et récupération du bitumes, la séparation du bitume et du sable à l’eau chaude, le production d’un brut synthétique allégé et la prise en compte des problèmes écologiques, vous comprenez que vous arrivez rapidement à des coûts d’extraction de brut final très élevés.

Autre type d’extraction de brut très couteux, l’offshore très profond ou ultra profond jusqu’à 6 à 7000 mètres de profondeur, dans des conditions de température et de pression extrême générés par cette profondeur. Ou encore la mer Caspienne avec son climat épouvantable et la complexité extrême de la géologie des gisements.

Signalons enfin l’exploitation des gisements de gaz loin de tout bassin d’emploi de ce gaz, comme en Australie, qui se traduisent par la construction d’usines de liquéfaction très couteuses et de flotte de méthaniers pour évacuer le gaz liquéfié, ou de gazoducs à très longue distance.

On est ainsi passé pour un gisement terrestre conventionnel de couts d’extraction de l’ordre de 10 dollars le baril aux 50 dollars de l’offshore très profond et aux 80-90 dollars des sables bitumineux. L’avenir n’apparaitt pas devoir être plus favorable avec la mise en exploitation des gisements du Kazakstan ou à plus long terme de la zone arctique.

Cette inflation lourde des coûts d’extraction s’est d’ailleurs déjà traduite içi et là par l’annonce de l’annulation de tel ou tel projet que l’on croyait acquis comme le projet d’une usine de liquéfaction sur la cote ouest de l’Australie par Woodside Pétroléum, le retrait récent de Total de projets d’exploitation de sables bitumineux dans lequel le français était déjà bien engagé en en acceptant la perte financière ou le report par BP de l’un de ses projets phares dans le golfe du Mexique, Mad Dog 2.

Moralité et quoique en disent les écologistes, l’avenir ne se fera pas sans utilisation massive de pétrole et de gaz et sans augmentation régulière de leur prix

[ Archive ] – Cet article a été écrit par CaDerange

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