L’hydrogénérateur Watt & Sea récompensé au Nautic

Au Nautic de Paris, la société Watt & Sea a reçu les honneurs de la Fédération des industries nautiques et du Conseil Supérieur de la Navigation de Plaisance et des Sports Nautiques, en remportant le prix Bateau bleu.

Cette distinction reconnue par l’ensemble de l’industrie nautique, vient récompenser le travail effectué par Watt & Sea et les partenaires financiers, techniques et institutionnels qui se sont engagés au côté de cette start-up, dans son audacieux projet d’hydrogénérateurs.

Depuis sa création en 2003, le prix Bateau bleu organisé par la Fédération des industries nautiques, récompense le produit le plus innovant en matière de technologies nouvelles protectrices de l’environnement marin.

En 2010, le thème retenu est « La production et la gestion de l’énergie à bord ». L’hydrogénérateur Watt & Sea en est l’heureux lauréat car c’est une solution efficace et performante d’autonomie énergétique pour la navigation en croisière et en course.

Ainsi les performances du modèle Racing représentent une puissance de 500W dès 10 noeuds (20A @ 25V) avec un calage variable asservi électroniquement. Tandis qu’en mode Croisière, la puissance de 500 W est atteint dès 8 noeuds (40A @ 12,5V) grâce à  une mécanique robuste mais simplifiée.

L'hydrogénérateur Watt & Sea récompensé au Nautic
 
 
L’hydrogénérateur se compose d’un alternateur à haut rendement en prise directe sur une hélice de 20 cm de diamètre seulement.
 
L'hydrogénérateur Watt & Sea récompensé au NauticCette hélice à pas variable est asservie électroniquement à l’aide d’un dispositif autonome. Cette technologie permet non seulement d’optimiser la trainée mais aussi de fonctionner sur une plage de vitesse très vaste : de 5 à 25 noeuds.
 
D’une capacité de 500W dès 10 noeuds, l’appareil couvre 300% des besoins électriques des voiliers de compétition et permet de se passer de groupe électrogène.
 
La version croisière utilise les mêmes composants mécaniques avec une hélice optimisée permettant de développer le maximum de puissance dès 8 noeuds.

 

Un projet né lors du dernier Vendée Globe

Le projet Watt & Sea est né lors du dernier Vendée Globe. Yannick Bestaven qui en prend le départ avec l’ex «Aquitaine innovations» d’Yves Parlier, souhaite alléger son bateau pour en augmenter les performances. L’idée est de substituer aux 300 litres de fuel embarquées pour produire de l’énergie électrique à bord, un hydrogénérateur fiable, léger et respectueux de l’environnement.

Le concept n’est pas nouveau puisqu’Eric Tabarly et Philippe Poupon bien avant lui, ont imaginé et testé ce type de matériel. Mais le projet Watt & Sea va en améliorer considérablement le rendement, les performances, la fiabilité et l’industrialiser : le principe est simple il s’agit d’immerger une hélice dans l’eau. À la manière d’une dynamo de vélo frottant sur la roue, elle tourne et produit de l’électricité. Les premiers ampères sont générés à partir de 3 nœuds (un peu moins de 6 km/h).

Une aventure qui s’emballe

En mars 2009, Yannick débute l’aventure à l’incubateur d’entreprises du Conseil général de la Charente-Maritime, avec le Centralien Matthieu Michou. En août 2009, la Sarl Watt & Sea est créé. Quatre participants de la dernière Route du Rhum installent un hydrogénérateur et sur les 18 60 Pieds Imoca prenant le départ de la Barcelona Race, le 31 décembre prochain, 10 en sont déjà équipés…preuve que la traînée dans l’eau est insignifiante et que le principe fonctionne efficacement.

En septembre 2010, Watt & Sea présente ses produits au Grand Pavois de La Rochelle et s’attaque au marché de la plaisance. La distribution accueille très favorablement cette innovation remarquable et les ventes décollent rapidement. Preuve en est, le succès rencontré au Nautic !

« Le prix Bateau bleu est pour nous une reconnaissance de l’industrie nautique. Les 20 000€ que nous gagnons vont nous permettre de continuer à développer des produits innovants, dans le domaine des énergies renouvelables. Nous espérons également que cela va nous ouvrir rapidement la porte des chantiers nautiques pour une pose en première monte. » ont déclaré Yannick Bestaven et Matthieu Michou .

« La force de notre politique de développement économique demeure dans l’accompagnement personnalisé et le suivi humain des entreprises du territoire. Watt & Sea illustre parfaitement le partenariat gagnant-gagnant entre la CdA et les entrepreneurs dynamiques. Nous sommes par conséquent très fiers que les efforts innovants de cette entreprise rochelaise aient été récompensés par le prix Bateau bleu dans le cadre du salon Nautic 2010. », précise Maryline Simoné, Vice-présidente de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle en charge du développement économique.

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11 Commentaires
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Tassin

Ca ne ralentit pas le bateau cette histoire? C’est un peu comme mettre une éolienne sur une voiture il me semble. Bon celà dit vu la densité de l’eau, les frottements induits doivent être négligeables comparés à l’énergie cinétique récupérée.

bolton

L’idée n’est pas de faire avancer le bateau, mais de fournir de l’électricité pour les équipements de bord. Il est évident que ce dispositif ralentit l’avancée du bateau, même si cela doit être infime…

Nature

Pourquoi ne pas extrapoler le système et l’adater aux gros navires,

verna

Cela ne vaut pas l’Hydrolienne de Gou-Verna-il qui, outre fournir du courant est réversible et sert de moteur de propulsion écologique !!!!!! Cordialement, C.Verna

bolton

Un gros navire … A voile ??? L’idée en fait c’est de ne pas consommer de carburant pour avoir de l’électricité à bord… Dans le cas d’un navire “diesel”, autant mettre le générateur d’électricité directement au niveau du moteur ;o) Ou mieux, utiliser un moteur de type stirling qui utilisera la chaleur du moteur…

Samivel51

Ce système devrait être obligatoire dans les courses à la voile, en remplacement des générateurs diesel qui tournent plusieurs heures par jour pour recharger les batteries. Comme ca les courses à la voile seront vraiment… à la voile!

richelieu

ça existe depuis des années et c’est bien connu des plaisanciers ça s’appelle un générateur d’arbre un volant à fixer sur l’arbre d’hélice et un alternateur conçu pour produire à basse vitesse, la c’est juste du poids en plus puisse qu’il faut le trainer en plus de l’hélice du bateau (rabattante sur les bateaux de courses dite bec de canard) seul petit bémol les 3/4 des plaisanciers ont plus de 60 ans et il reste au port ou se balade au moteur entre deux port j’exagère un peu mais il y a de ça donc pas concerné par la recherche de source d’énergie les autres cherche à aller effectivement le plus vite possible et moins il y a de frein mieux c’est pile à combustible ou autre suivant les règlements

richelieu

dans la classe mini 6.50 les groupes électrogene sont interdit depuis quelques années

richelieu

vu le lien pour moi le bateau tourne en rond à la moindre occasion et la barre va être ingérable partant à droite ou à gauche vous avez déjà fait du bateau ?

verna

Bonjour, Avez-vous déjà vu des reportages montrant des bateaux asiatiques munis d’un moteur très puissant dont l’hélice, située au bout d’un très long arbre plonge dans l’eau ? Cela fonctionne très bien….. Pourquoi toujours critiquer ? Apparement, vous n’avez pas consulté la page traitant de l’aménagement prévu pour un meilleur confort:

Oeil de cain

M. RICHELIEU fait peut-être du bateau, mais à priori pas de la technique … J’essaierai de revenir te voir, … Toujours au bord du fleuve ? En attendant, bien le bonjour de l’inconnu auquel tu avait prêté un livre bleu …