L’Italie se lance dans la gazéification des déchets

Abattre les coûts de la facture d’électricité en transformant les déchets de production en énergie propre, grâce à une nouvelle technologie capable de produire de l’énergie grâce à la gazéification des déchets industriels associée à un système de piles à combustible : voilà un projet entièrement italien élaboré par Ansaldo Fuel Cells, entreprise du groupe Finmeccania.

En Italie, le problème énergétique est en train de mettre en danger tout le secteur de la papeterie. Par rapport à la concurrence européenne, le pays a, en moyenne, des coûts supérieurs de 20% pour le gaz, et de 30% pour l’énergie électrique. Une situation qui s’est aggravée à la suite de l’augmentation des taxes, mais aussi à cause du manque d’infrastructures et de sites appropriés pour l’écoulement des déchets. Là aussi, l’Italie est en retard, car seulement 12% des déchets des usines de papeterie sont récupérés contre une moyenne européenne de 45%. Mais la nouvelle technologie mise au point par Ansaldo Fuel Cells pourrait bientôt changer la situation.

En effet, les experts se sont rendu compte que les déchets des usines de papeterie ont une valeur énergétique élevée. Une fois traités, ils peuvent être transformés, directement sur place, en un gaz riche en hydrogène et en monoxyde de carbone idéal pour les piles à combustible à carbonates fondus. Puis, introduit dans la centrale à piles à combustible, le gaz produit à travers le processus de reforming est transformé en énergies électrique et thermique avec un rendement général supérieur à 85%. Le tout avec un impact sur l’environnement limité, étant donné que les transformations nécessaires sont de nature chimique et électrochimique et ne demandent pas de combustion.

Un accord récemment conclu par Ansaldo et Assocarta avec les ministères de l’Environnement et des Activités Productives prévoit la réalisation, avant décembre 2007, d’une première centrale pilote de 1 MW capable d’assurer d’importantes économies d’énergie à une usine de papeterie de dimension moyenne.

De plus, l’accord prévoit, pour 2008 et 2009, l’ouverture de deux autres centrales de 4 MW pour des consortiums d’usines à papier ou pour des usines à papier avec une plus grande production de déchets. Les sites destinés à accueillir les prototypes seront identifiés avant la fin de l’année et le projet coûtera 60 millions d’euro.

Selon les estimations, les avantages seraient considérables. En effet, une centrale de 1 MW permettrait d’économiser jusqu’à 500 millions d’euro.

 
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/34558.htm
Cette information est un extrait du BE Italie numéro 47 du 13/07/2006 rédigé par l’Ambassade de France en Italie. Les Bulletins Electroniques (BE) sont un service ADIT et sont accessibles gratuitement sur www.bulletins-electroniques.com

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