Nucléaire : Tout ce que vous devez savoir sur les tests de resistance

La Commission Européenne a publié jeudi son rapport sur les stress tests réalisés sur les centrales nucléaires des pays membres de l’Union, confirmant ainsi l’insuffisance niveau de sureté.

Profitant de la publication de ce rapport, elle a également répondu à divers questions concernant le sujet des centrales nucléaires et plus précisément sur les tests de résistance.

A la question "Combien de centrales nucléaires ont fait l’objet de tests de résistance et où se trouvent-elles ?", la commission européenne affirme que tous les réacteurs de l’UE ont été évalués, soit un total de 145 réacteurs dans 15 États membres de l’UE.

Aussi, la liste exhaustive des réacteurs situés dans l’Union Européenne est la suivante :

  • Belgique 7 réacteurs (2 centrales)
  • Bulgarie : 2 réacteurs (1 centrale)
  • République tchèque : 6 réacteurs (2 centrales)
  • Finlande : 4 réacteurs (2 centrales)
  • France: 58 réacteurs (19 centrales)
  • Allemagne : 17 réacteurs (12 centrales ; 4 d’entre elles, comptant 8 réacteurs, ont été mises à l’arrêt après Fukushima)
  • Hongrie : 4 réacteurs (1 centrale)
  • Lituanie : 2 réacteurs en cours de déclassement (1 centrale)
  • Pays-Bas : 1 réacteur (1 centrale)
  • Roumanie : 2 réacteurs (1 centrale)
  • Slovaquie : 4 réacteurs (2 centrales)
  • Slovénie : 1 réacteur (1 centrale)
  • Espagne : 8 réacteurs (6 centrales)
  • Suède : 10 réacteurs (3 centrales)
  • Royaume-Uni : 19 réacteurs (10 centrales)

Par ailleurs, parmi les pays voisins non membres de l’U.E., la Suisse (4 centrales en exploitation avec un total de 5 réacteurs) et l’Ukraine (4 centrales en exploitation pour un total de 15 réacteurs) ont pleinement participé aux tests de résistance.

A la question, "De quelle nature est le danger lorsqu’une centrale nucléaire est touchée par un tsunami ou un séisme ?", la commission donne des explications :

Le réacteur lui-même est normalement bien protégé par une première « enceinte de confinement » en béton armé, très résistante aux agressions externes. Dans la plupart des cas, une seconde enceinte de confinement assure une protection supplémentaire contre les rejets de radioactivité dans l’environnement.

Dans le cas d’un choc externe extrême, cependant, tel qu’un tsunami ou un fort séisme, le risque existe que des fonctions de sûreté importantes de la centrale soient détruites, notamment les systèmes d’alimentation électrique et de refroidissement. Comme cela s’est passé à Fukushima, la destruction pourrait s’étendre aux systèmes de secours, entraînant alors la perte totale du refroidissement nécessaire pour empêcher que le combustible nucléaire dans le cœur du réacteur chauffe au point de fondre. Dans une telle situation accidentelle, la pression à l’intérieur de l’enceinte de confinement du réacteur s’accroît et peut (si elle n’est pas réduite de manière appropriée) entraîner des explosions susceptibles d’ouvrir dans la structure de confinement des brèches laissant échapper de la radioactivité dans l’atmosphère.

"Sur quoi ont porté les tests de résistance ?"

Le principal objectif des tests de résistance était d’une part d’évaluer la sûreté et la robustesse des centrales nucléaires en cas d’événements naturels extrêmes (comme à Fukushima) entraînant la perte des fonctions normales de sûreté à la centrale, et d’autre part, d’évaluer la capacité des centrales à faire face à des accidents graves.

"Les chutes d’avion sont-elles prises en considération ?"

Oui. L’accent mis sur les événements naturels extrêmes tels que les séismes et inondations1 n’a pas empêché de prendre en considération, dans une certaine mesure, d’autres scénarios d’accident tels que les conditions météorologiques extrêmes et les chutes d’avion. Les effets des chutes d’avion sur la sûreté des centrales ont donc été évalués indirectement au cours de ce processus.

Afin d’étudier plus avant la question des chutes d’avion au regard de la sûreté, la Commission a organisé le 25 septembre 2012 un séminaire comptant 45 participants, représentant des autorités nationales de sûreté de 18 États membres de l’UE2, de la Suisse, des États-Unis et du Japon.

Les nouvelles conceptions de réacteur tiennent compte de la possibilité de la chute d’un gros avion, et leur confinement devrait y résister. Pour les réacteurs plus anciens, d’autres moyens de protection sont utilisés, afin de réduire l’accessibilité de la centrale aux aéronefs, et d’atténuer les conséquences, en particulier les incendies et les explosions.

La prévention et les réactions en cas d’incidents suites à des actes malveillants ou terroristes relèvent de la compétence nationale et ont été évaluées dans le cadre d’un groupe ad hoc sur la sécurité nucléaire (GAHSN) créé spécialement à cet effet par le Conseil de l’UE, en juillet 2011. Le GAHSN a tenu des discussions thématiques sur des sujets concrets incluant les chutes d’avion délibérées sur des installations nucléaires. Le rapport du groupe recense plusieurs bonnes pratiques à suivre par les États membres.

Ce rapport est disponible à l’adresse (.PDF) : ICI

"Quelles étaient les modalités de ces contrôles ?"

Les tests de résistance ont été effectués selon une approche en trois étapes :

Première étape – les exploitants ont effectué une auto-évaluation et formulé des propositions d’amélioration de la sûreté, selon les spécifications de l’ENSREG.

Deuxième étape – les auto-évaluations des exploitants ont été analysées par les autorités nationales de sûreté, qui ont également défini des exigences et formulé des recommandations.

Troisième étape – une évaluation européenne des rapports nationaux par les pairs a été réalisée par des experts des États membres nucléarisés et non nucléarisés. Ce processus a porté sur la conformité des tests de résistance avec les spécifications de l’ENSREG et permis de vérifier qu’aucun aspect important n’avait été ignoré. En outre, il a permis de recenser les bonnes pratiques, de repérer les points faibles et de formuler des recommandations pour renforcer la robustesse des centrales3.

"Toutes les centrales nucléaires ont-elles été contrôlées ?"

Oui. Dans la première phase, toutes les centrales ont fait l’objet d’une auto-évaluation par leurs exploitants. Ces évaluations ont ensuite fait l’objet de vérifications par les autorités nationales de sûreté, y compris par des inspections sur place. Enfin, la phase d’évaluation par les pairs a porté sur toutes les centrales, sur la base des rapports nationaux communiqués à la Commission, des présentations sur chaque pays lors des réunions d’évaluation par les pairs et en réponse aux questions supplémentaires des posées aux autorités nationales de sûreté et aux exploitants au cours des visites. Les équipes de pairs évaluateurs ont visité 54 réacteurs sur 145 (soit environ 37% du total), couvrant tous les types de réacteur en exploitation dans l’UE.

"Quelles sont les principales constatations des tests de résistance ?"

Les tests ont porté sur les caractéristiques de sûreté à la lumière des leçons tirées de l’accident de Fukushima. Ils ont fait apparaître plusieurs domaines où les normes internationales les plus élevées et les meilleures pratiques ne sont pas appliquées, notamment :

Risque de séisme
: Dans la conception de 54 réacteurs sur 145 (soit environ 37%), les normes récentes de calcul du risque de séisme n’ont pas été prises en compte. Le calcul du risque devrait en effet être basé sur une période de 10 000 ans et non sur les périodes bien plus courtes qui sont parfois utilisées.

Risque d’inondation : Dans la conception de 62 réacteurs sur 64 (soit environ 43%), les normes récentes de calcul du risque d’inondation n’ont pas été prises en compte. Le calcul du risque devrait en effet être basé sur une période de 10 000 ans et non sur les périodes bien plus courtes qui sont parfois utilisées.

Niveau minimal d’aléa sismique : Le niveau minimal de risque sismique internationalement recommandé, même si le niveau apparent d’exposition sismique est plus faible, n’a pas été respecté dans les études du risque sismique de 65 réacteurs (soit environ 45%).

Les équipements destinés aux interventions d’urgence en cas d’accident grave devraient être entreposés dans des locaux protégés même en cas de destructions généralisées et de façon à pouvoir être rapidement mis en service. Tel n’est pas le cas pour 81 réacteurs (soit environ 56%).
Des instruments sismiques in situ pour mesurer et donner l’alarme en cas de risque de séisme devraient être en place dans chaque centrale. Ces instruments devraient être installés ou améliorés dans 121 réacteurs (soit environ 83%).

Après une panne totale d’alimentation électrique, la centrale devrait être capable de tenir plus d’une heure sans intervention sans que les fonctions de sûreté soient rétablies, afin de prévenir la montée en température du cœur. Tel n’est pas le cas pour 5 réacteurs (soit environ 3%).

Les procédures opérationnelles d’urgence devraient couvrir tous les états des centrales (depuis la pleine puissance jusqu’à l’arrêt). Tel n’est pas le cas pour 57 réacteurs (soit environ 39%).

Les lignes directrices pour la gestion des accidents graves devraient être suivies et porter sur tous les états des centrales (depuis la pleine puissance jusqu’à l’arrêt). Tel n’est pas le cas pour 79 réacteurs (soit environ 54%).

Des mesures passives (qui ne requièrent pas de mise en route par un autre système ni aucune intervention humaine) de prévention des explosions d’hydrogène (ou d’autres gaz combustibles) en cas d’accident grave devraient être en place. Tel n’est pas le cas pour 40 réacteurs (soit environ 28%).

Des systèmes d’éventage-filtration pour l’enceinte de confinement devraient être en place afin de permettre de relâcher la pression à l’intérieur de l’enceinte en cas d’accident. 32 centrales ne disposent pas de tels systèmes (soit environ 22%).

Une salle de commande de secours devrait être en place pour le cas où la salle de commande principale serait inaccessible du fait des rejets radiologiques dus à un accident grave, un incendie dans cette salle ou des dangers externes extrêmes. Une telle salle n’existe pas dans 24 réacteurs (soit environ 17%).

"Quelles mesures pour l’avenir ?"

La Commission encourage tous les participants à mettre rapidement en œuvre les recommandations issues des tests de résistance.

Des plans d’action nationaux assortis de calendrier de mise en œuvre seront élaborés et disponibles pour fin 2012. Ils feront l’objet d’une évaluation par les pairs début 2013, afin de vérifier que les recommandations issues des tests de résistance sont appliquées de manière cohérente et transparente dans l’ensemble de l’Europe. La Commission a l’intention de faire rapport sur la mise en œuvre des recommandations issues des tests de résistance en juin 2014.

Parallèlement, la Commission a examiné le cadre juridique européen existant dans le domaine de la sûreté nucléaire et proposera début 2013 des modifications tirant les leçons des tests de résistance et de l’accident de Fukushima. Elle envisage également de présenter une proposition concernant l’assurance et la responsabilité nucléaire dans le courant de 2013, ainsi qu’une proposition sur les niveaux maximaux admissibles de contamination radioactive dans les denrées alimentaires et les aliments pour animaux.

Une coopération étroite au niveau international, en particulier avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), est essentielle. L’UE devrait jouer un rôle actif dans les futures discussions sur l’amélioration de l’efficacité de la convention sur la sûreté nucléaire, dans le cadre de l’AIEA.

"Les contrôles ont-ils également pris en considération le risque d’attaques terroristes ?"

Non. La prévention et le traitement des incidents dus à des actes malveillants ou terroristes ne font pas partie du mandat de l’ENSREG, le groupe des autorités nationales de sûreté.

Les risques liés aux menaces sur la sécurité ont été examinés par le groupe ad hoc du Conseil sur la sécurité nucléaire (GAHSN). Contrairement aux évaluations de la sûreté effectuées par l’ENREG, le GAHSN n’a pas examiné d’installations données, mais l’état de la sécurité nucléaire dans l’ensemble de l’UE, sur la base des méthodologies appliquées aux fins de la protection des centrales nucléaires, y compris les mesures préventives.

1 : lien ici (.pdf)

2 : Dont 11 des 14 États membres qui exploitent actuellement des centrales nucléaires, plus la Lituanie.

3 : On trouvera des informations générales détaillées concernant les rapports de tests de résistance sur la page web du groupe européen des autorités nationales de sûreté nucléaire (ENSREG): ici

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Ambiel

….EDF ! 55% des insuffisances sont pour notre fleuron du nucléaire….

Personne144

Humhuuuuuum ! *blabla*

William39

@Ambiel: EDF n’est pas responsable de tout ça ! Arrêtez de tout mettre sur leur dos… :@

Ambiel

Ah bon, qui est reponsable? Je veux bien qu’EDF fasse très bien son job, mais c’est un fait, plus de la moitié des insuffisances en Europe sont constatées sur des réacteurs exploités par EDF. Et même les pays d’europe de l’est font mieux qu’EDF. Soit il s’agit d’un complot contre EDF, soit il y a quelques questions à se poser sur la façon dont EDF prend en compte TOUS les risques nucléaires.

Pas naif

au vu des 66 tranches nucléaires en construction dans le monde et au vu que le retrait allemand (très électoraliste) du nucléaire, aggravé de la fermeture de 7-9GW thermique obsolète en France, va tendre la situation énergétique au coeur de l’Europe si Fessenheim est stoppée ! Pas fou le Hollande: il avait inclus une clause concernant la sécurité du réseau dans sons dernier communiqué, comme cela il ne fermera pas et s’en tirera.

Netoyens.info

1) “Oui. Dans la première phase, toutes les centrales ont fait l’objet d’une auto-évaluation par leurs exploitants. Ces évaluations ont ensuite fait l’objet de vérifications par les autorités nationales de sûreté, y compris par des inspections sur place. Enfin, la phase d’évaluation par les pairs a porté sur toutes les centrales, sur la base des rapports nationaux communiqués à la Commission…” Tout ce système d’évaluation semble très consanguin. C’est le nucléaire à tous les étages qui inspecte le nucléaire. Ca ne semble pas très “transparent” à défaut d’être très sérieux en fin de compte. 2)” Risque d’inondation : Dans la conception de 62 réacteurs sur 64 (soit environ 43%)” … en êtes-vous si sûrs ?

Teredral

C’est vrai que si on confiait la sûreté nucléaire à des gens qui n’y connaissent rien pourvu qu’ils soient indépendants cela serait certainement mieux !

Vg

Reste plus qu’à attendre 2013 … et à prier peut-etre : “la Commission a examiné le cadre juridique européen existant dans le domaine de la sûreté nucléaire et proposera début 2013 des modifications tirant les leçons des tests de résistance et de l’accident de Fukushima. Elle envisage également de présenter une proposition concernant l’assurance et la responsabilité nucléaire dans le courant de 2013, ainsi qu’une proposition sur les niveaux maximaux admissibles de contamination radioactive dans les denrées alimentaires et les aliments pour animaux.”

Netoyens.info

Il est faut de dire ou même de sous-entendre comme vous le faites ici qu’il n’existe pas d’experts indépendants. On retrouve ce procédé argumentaire dans d’autres domaines sensibles ou à forte valeur ajoutée comme les PGM ou la téléphonie mobile par exemple. Seriez-vous mal informés ?

Netoyens.info

“faux” et non pas “faux” bien sûr.

Dan1

Bon, c’est bien les commentaires, mais qui a lu le rapport avec les tableaux ?

Teredral

Bien sûr qu’il existe des experts indépendants : Michèle Rivasi, Noël Mamère, José Bové, Corinne Lepage… Vous en voyez d’autres à la télé ?

Dan1

Noël Mamère est un expert nucléaire très compétent et reconnu puiqu’il était avril-mai 1986 pour annoncer la catastrophe de Tchernobyl. Je vous redonne la définition de compétent et reconnu : “type qui passe très souvent à la télévision pour faire des déclarations tonitruantes vaguement étayées”. Enfin, comment peut-on qualifier d’indépendants des militants qui visent à l’éradication d’une filière. Ils ne peuvent pas être indépendant puisqu’ils dépendent à 100 % de leur dogme ! L’indépendance est une des vaches sacrées des antinucléaires. Le problème n’est donc pas de viser l’indépendance qui n’existe pas dans les faits (elle existe à peu près autant que la concurrence libre et non faussée !), ce qu’il faut viser, c’est l’analyse rationnelle des arguments des uns et des autres…. et ça c’est pas gagné dans un monde qui ne vit que dans l’immédiat le passionnel et l’irrationnel.

Ambiel

J’ajouterai aussi Yves Marignac, Benjamin Dessus, Bernard Laponche (ce dernier a construit des réacteurs nucléaires il me semble et c’est un polytechnicien)

Dan1

Voici la biographe de Bernard Laponche : sur le site de Global Chance : “Polytechnicien, docteur ès sciences et en économie de l’énergie, il a été ingénieur au Commissariat à l’énergie atomique (CEA), responsable syndical à la CFDT, puis directeur général de l’Agence Française pour la Maîtrise de l’Énergie (AFME) dans les années 80. Co-fondateur avec Florence Rosenstiel et directeur du bureau d’étude ICE (International Conseil Energie) de 1988 à 1998, il a été conseiller pour l’énergie et la sûreté nucléaire auprès de la Ministre de l’aménagement du territoire et de l’environnement Dominique Voynet en 1998 et 1999. Aujourd’hui consultant international en politiques et en maîtrise de l’énergie, il a exercé et exerce ses activités en France et au niveau international, notamment dans les pays d’Europe centrale et orientale et de la CEI et dans les pays du Maghreb, en particulier dans le cadre de la coopération internationale de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) et de l’Agence Française de Développement (AFD).” Vous voyez bien qu’il ne peut pas être un expert indépendant puisqu’il sort de l’X. A ce compte là, Jean Marc Jancovici est un expert indépendant… où va-t-on ! Pour Benjamin Dessus c’est aussi improbable, voici sa bio : “Benjamin Dessus, ingénieur et économiste, a débuté sa carrière aux laboratoires de Marcoussis dans le domaine l’électronique quantique et des lasers avant de rejoindre les Etudes et Recherches d’Electricité de France pour y monter un laboratoire de métrologie optique. En 1982, à la création de l’AFME (Agence Française de la Maîtrise de l’Énergie, devenue ADEME), il prend la direction des services techniques de cette agence. Il la quitte en 1987 pour rejoindre le CNRS où il assumera jusqu’en 2001 la direction de plusieurs programmes interdisciplinaires de recherche (PIRSEM, Ecotech, ECODEV) consacrés aux problèmes d’énergie et d’environnement. Parallèlement, il a contribué à la formulation de la stratégie climat du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) – dont il a fait partie de 1991 à 1994 du Scientific and Technical Advisory Pannel (alors présidé par Robert Watson) – puis présidé de 1994 à 2003 le conseil scientifique et technique du Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM). Spécialiste reconnu des questions énergétiques et en particulier du nucléaire (rapport Charpin-Dessus-Pellat relatif à l’Étude économique prospective de la filière électrique nucléaire en juillet 2000) Là, vous voyez qu’il a collaboré étroitement à la rédaction du très fameux rapport Charpin-Dessus-Pellat que je n’arrête pas de citer et que Rice s’obstine à ne pas vouloir lire. Enfin le cas d’Yves Marignac : “Yves Marignac, consultant, est directeur du service d’études et d’information sur l’énergie WISE-Paris, qu’il a rejoint en 1997 après quatre années partagées entre l’Université Paris-XI, des travaux sur l’information au CEA et un poste de cadre technique dans la compagnie nucléaire STMI. Il est l’auteur de nombreux rapports et publications sur l’énergie et le nucléaire. Il a contribué en 1999-2000 au rapport “Charpin-Dessus-Pellat” sur l’évaluation économique de la filière nucléaire en France, et conseillé en 2005-2006 la Commission particulière chargée du débat public sur le projet de réacteur EPR. Il est membre de l’International Panel on Fissile Materials (IPFM) et coordinateur du Groupe d’expertise pluraliste (GEP) sur les mines d’uranium du Limousin.” Encore un indépendant “collabo” qui a participé aux travaux de très fameux rapport Charpin-Dessus-Pellat. Grosso modo, on a l’impression que ceux qui possède une certaine expertise technique ne sont pas où n’étaient pas complètement indépendants. En revanche, certains ignorants pourraient être qualifiés d’indépendants ? Le seul point commun est que tous sont des grands passionnés du nucléaire, au point parfois d’oublier d’autres maux bien plus actuels qui accablent la société.

Netoyens.info

Vous confondez experts et personnalités politiques ou médiatiques qui peuvent avoir une bonne connaissance des sujets mais qu’on ne peut pas qualifier a proprement parler d’expert. Je me pose toujours la question de savoir si vous êtes bien informé.

Netoyens.info

Le procès en dogmatisme contre les antinucléaires vaut bien celui qui vise les acteurs du nucléaire. Entamée ainsi, la discussion ne peut que produire un jeu à somme nulle. De la même manière pour les histoires de vache sacrée, tout ça ne vaut rien. Vous parlez “d’indépendance” alors que je parle de “consanguinité” et de “transparence”. Pour être bien plus claire, parlons de “conflit d’intérêt”. Là je pense que nous pouvons discuter à partir d’une bonne base. Et en effet, “l’analyse rationnelle” aurait beaucoup à gagner si dans les commissions d’expert on ne trouvait pas que des membres de l’élite républicaine issue du corps des X-Mines et X-Ponts et quelques affiliés ou soutiens bien nourris au lait de la filière. Les budgets de cette industrie ont toujours été bien fournis autorisant des largesses jusqu’ici bien protégées. Quant à l’argument qui fait la critique des émotions (citons : “….l’immédiat le passionnel et l’irrationnel”] qui renvoit bien sûr aux réactions somme toutes très timorées en France, aux accidents de niveau 7 de l’INES tel que Tchernobyl ou Fukushima, n’est ni plus ni moins qu’un procédé bien connu de disqualification très méprisant pour ceux qu’on suppose ne rien comprendre à rien, comme si un citoyen se devait de tout comprendre à tout pour se prononcer sur une question aussi importante et grave. Pour améliorer cela, l’industrie devrait préférer l’information à la propagande, l’ouverture sur la société et à la critique, ce qu’elle s’est toujours refusée de faire.

Netoyens.info

Je m’étonne que l’Europe ne soit pas en mesure de mettre à notre disposition un rapport en français. Mais pour ceux qui veulent tout de même en prendre connaissance dans la langue de Sellafield, sachez que le lien qui se trouve dans l’article est erroné. Une fois corrigé (un point en trop après l’extension .pdf) ça donne :

Dan1

Votre lien renvoie vers un rapport de mai 2012 ! J’ai déjà donné le lien vers le rapport de l’ENSREG avec les fameux tableaux : Le lien direct est : Ce rapport fait 62 pages, il est daté du 04 octobre 2012 et il comporte les fameux tableaux où sont décernées les croix dans les 11 rubriques insuffisances et les 5 rubriques des bonnes pratiques.

Netoyens.info

Le rapport dont le lien est erroné est celui qui est signalé en gros en milieu d’article juste au dessus du sous-titre “Quelles étaient les modalités de ces contrôles ?”.

Aldep

Experts indépendants à la télé . Vous oubliez: Yves Cochet,Yannick Jadot,Yannick Rousselet….

Aldep

@ Teredral J’allais oublier Nicolas Hulot et Yann artus Bertrand. Elle est pas belle ” l’indépendance “,à la télé.

Teredral

Je vois que le second degré de mon propos n’est pas vraiment passé. Il est bien évident que les quatres personnes que j’ai citées, Michèle Rivasi, Noël Mamère, José Bové, Corinne Lepage ne sont en rien des experts, pas plus que Cochet, Jadot, Rousselet, Hulot ou Bertrand cités par ailleurs, mais force est de constater qu’ils ne connaissent pas grad chose sur les sujets dont ils parlent et se contentent en général d’affirmations nullement étayées mais qui font le régal des journalistes toujours friants de sensationnel. A l’inverse, Jean Marc Jancovici me paraît un véritable expert qui appuie clairement ses propos sur des démonstrations argumentées. Le voit-on aussi souvent que les autres dans les medias ?

Mortimer

Il y a surtout de quoi prendre la fuite, avec toutes ces brèches découvertes dans les systèmes de “sécurité” !… Le nucléaire est un fameux os à ronger, vu l’acharnement du fan-club, ( scout) toujours prêt ( à bondir ! dixit Coluche ). La première “précaution” : garder sur soi son Radex, petit compteur geiger fourni par la CRIIRAD … et espérer que les microsievert à l’heure ( avec 0 et virgule devant ), c’est pas encore trop grave !…

Dan1

Et avec votre RADEX H24, vous détectez la propre radioactivité de votre corps ? Les quelques milliers de Becquerels que vous imposez à votre entourage (enfin c’est réciproque) ne vous inquiètent pas ?

William39

@Ambiel: EDF fait son travail correctement malgré qu’ils sont sans cesse insulté…. Certains sont en dépression à cause de cela. Notament les personnes étant au service télephonique…

Merry

William39: Je ne suis pas d’accord par rapport à tes propos… Si c’était le cas, ça se saurait ! Nan mais n’importe quoi sur ce foruM…….. 😮

William39

@ Merry: EH OH ! Il y a des choses en dehors des infos à la télé ! Si ils s’amusaient à tout raconter, il leur faudrait la journée ! Ca serait bien d’arreter vos gamineries et répondre sérieusement aux sujets qui nous concernent !!!!!!!!

Merlin

K’es ke c “radex” ??? Pi bekrels ? é CRiiiiiarad ? Pask mwa je conpren pa

William39

Bonjour, ça serait bien de reprendre un peu votre orthographe Sinon, Le radex est un indicateur de radioactivité. Les becquerels sont simplement l’unité de mesure de la radioactivité. Enfin, Le CRIIRAD veut dire “Commission de Recherche et d’Informations Indépendantes sur la Radioactivité”.