Onze entreprises pour une éolienne offshore de 15 MW

Onze entreprises dont Alstom Wind, Acciona Windpower et Iberdrola ainsi que 22 centres de recherche spécialisés dans la technologie éolienne en mer se sont alliés dans un projet baptisé "Azimut".

Le programme "Offshore Wind Energy 2020" a pour objectif de capitaliser leur savoir-faire afin de développer des turbines éoliennes offshores utilisant une technologie 100% espagnole.

Le projet d’énergie éolienne, appuyé par le Centre pour le développement des technologies industrielles (CDTI), une entité du ministère espagnol des Sciences et de l’innovation, nécessitera un investissement total de 25 millions d’euros sur quatre ans. Il sera co-financé par les sociétés participantes et c’est la compagnie Gamesa qui en assurera la coordination.

L’initiative, qui doit être finalisée en 2013, vise à établir les bases technologiques pour un développement ultérieur, prévu aux alentours de 2020, d’une éolienne offshore de grande puissance. En effet, les objectifs initiaux du programme fixe l’élaboration d’une éolienne d’une capacité unitaire de 15 MW, en mesure de surmonter les obstacles techniques et financiers qui limitent actuellement le déploiement de l’énergie éolienne offshore.

Les obstacles à franchir demeurent la réalisation des fondations, la disponibilité de l’éolienne, la transmission de l’énergie, et surtout le défi qui consiste à réduire l’écart entre le coût de l’énergie offshore et les investissements nécessaires en comparaison avec l’énergie éolienne onshore.

Voici les domaines technologiques sur lesquels se concentrera le projet :

– Gamesa dirigera les activités liées à l’éolien offshore ;
– Acciona Windpower sera responsable des technologies de conversion en électricité ;
– Alstom Wind gérera la structure marine ;
– Acciona Energía s’occupera de la construction, de l’exploitation et de la maintenance des parcs éoliens offshore,
– Iberdrola Renovables gérera l’intégration de l’énergie éolienne offshore dans le réseau d’électricité.

** Participants : Alstom Wind, Acciona Windpower, Iberdrola et Acciona Energía, Técnicas Reunidas, Ingeteam, Ingeciber, Imatia, Tecnitest Ingenieros et DIgSILENT Ibérica.

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renewable

Alstom doit aller en Espagne pour trouver une vraie volonté de développer ce marché d’avenir. C’est dommage, la France a tous les atouts pour devenir leader dans ce domaine.

jeff_1982

“la France a tous les atouts pour devenir leader dans ce domaine” Ou presque, on a l’industrie, l’ingénérie, la ressource, la place mais il nous manque une politique engagée (à la chinoise). L’instabilité exessive de notre politique EnR est risible pour les autres pays mais déroutante pour tous nos investisseurs et nos entreprises. Il y a eu plusieurs essais d’éoliennes 100% française mais c’est pour des raisons économiques que ces projets n’ont pas donnés suites. Alors on se contante d’etre fourisseur pour des constructeurs étrangers. En tout cas l’éolien est une richesse pour l’Europe et les collectivités locales. Apres tout, la France n’est pas le centre du monde ni la préoccupation de nos petites communes, sans oublier que l’écologie n’a pas de nationnalité.

Ositoblanco

Alstom n’est présent dans l’éolien que parcequ’il a racheté l’espagnol Ecotecnia. Il y aussi Areva qui a racheté Multibrid basé au Danemark, mais c’est le même scénario que pour Alstom. Jeumont a fait des éoliennes innovantes il y a quelques années mais l’entreprise a laissé tomber le projet par la suite. Il y a bien EADS qui souhaiterait commencer à faire des pâles près de Bordeaux mais je crois que ce n’est encore qu’un projet. A part Vergnet qui conçoit et produit des éoliennes de petite et moyenne puissance onshore pour les zones tropicales, la France n’a aucune capacité technologique déja existante pour l’éolien. Les entreprises françaises sont à la peine dans ce secteur et ne bénéficient d’aucune aide du gouvernement. Pendant ce temps là, le Danemarque, l’Allemagne et l’Espagne sont au taquet au nivea développement depuis des décennies, la Chine arrive aussi à grand pas… La France a les capacités industrielles de devenir un acteur majeur dans l’éolien, c’est sûr! Mais elle a pris tellement de retard que sans volonté politique ce sera très difficilement rattrapable.

michel123

Il est évident qu’avec des puissances de ce genre on ne pourra pas les mettre à terre (une rupture de pâle ou même de pylone cela ferait du vilain aux alentours) Je suppose que les pylones feront plus de 160 M de haut avec un rotor d’au moins 150 M de diamètre. Quel défit technologique !!!! Bonjour les ingénieurs , s’ils arrivent à finaliser un tel monstre sans les surcoûts inhérents à tous les prototypes un peu innovants , je leur tire mon chapeau

moise44

@Ositoblanco C’est toujours le même refrain qu’il faut rappeler : Tous les pays que vous citez utilisent massivement la combustion du charbon pour “lisser” la production comme l’ecrit renewable. Nous n’avons pas ces mêmes quantités de centrales a charbon et même associé aux hypothétiques technologies  de stockage secondaires cité par renewable. Nous avons déja un autre moyen : le nucléaire ! Conclusion, ces pays peuvent et, je dirais même, doivent développer ces techniques pour faire baisser leurs émissions de GES. Mais n’oubliez tout de même pas que toutes ces ENRs nouvelles utilisent massivement de l’énergie fossile carboné pour leur fabrication et leur mise en place … Alors que les anciennes ENRs comme le bois énergie et l’hydraulique sont déja mise en oeuvre et n’occupent pas autant d’espace que ces champs d’éoliennes offshore.

Pastilleverte

comme dit à plusieurs reprises sur ce sujet, le défi par rapport ne serait-ce que la résistance des matériaux est gigantesque. Limite aérodynamque des pâles ? (on arrive en bout de pâles à la vitesse du son pour quelle vitesse de vent ? Quant aux (dé)cocoricoismes.. il y a un “machin” qui s’appelle l’Europe, et les éléments primordiaux, mais moins visibles peuvent être français : par exemple pour les câbles nécessaires à l’acheminement du courant, on peut avoir Nexans, un des leaders mondiaux, français (pour ce que ça veut dire d’un point de vue capitalistique…), mais aussi Prysmian (“Italien”, même remarque) qui est aussi bon. De plus, il me semble évident que des entreprises comme EADS seront forcèment de la partie (on en revient aux pâles, mais pas seulement) Tiens au fait, EADS c’est Européen, pas français…

Shemis

-les prix=1MW eolienoffshore=3 millions €val.moyenne 1 EPR=1650 MW =4 à 7milliards$ soit 5Mds €(EPR suedois)c’est evidemment les prix de revients(tout compris,amortissements ,…)des kWh fournis sur 1an qui sont à comparer- -tous les outils existent maintenant mais personne ne parle de la place de l’homme qui se sedentarise en mer-rupture historique-les petroliers vivent en mer par rotations de 1mois ,Rougerie voit une universite de 7000individusvers 2060 – les danois mettent en service un lieu de vie de 30 personnes d’exploitration sur Horn rev 2- – et pourtant ,relevont la tete du guidon :un site habité de 15 MW pour45 millions € à 15 km avec navettes ecolo…tout existe -nicolat hulot n’en parle pas- – okavango,oui, ST Malo aussi –