Centrica, le fournisseur d’énergie britannique serait prêt à abandonner un projet de parc éolien géant en mer d’une valeur estimée à 2 milliards de livres (2,36 ME) à cause notamment d’octroi de subventions publiques gouvernementales jugées trop faibles.
Le propriétaire de British Gas ne voudrait plus construire le parc éolien "Race Bank", situé à une trentaine de kilomètres au large des côtes du comté du Norfolk, à moins que les subventions proposées soient revues significativement à la hausse, a fait savoir lundi, The Telegraph, citant 3 sources proches du dossier.
Même si les ministres anglais devraient confirmer d’ici décembre le niveau des subventions accordées, il devient peu probable que l’augmentation soit suffisante pour pouvoir financer ce projet, qui d’après Centrica pourrait alimenter à termes 450.000 foyers.
Cette interruption si elle devait avoir lieu, soulèverait inévitablement des doutes sur l’avenir de l’industrie éolienne offshore, une activité que le gouvernement anglais veut pourtant voir se développer de façon intensive. The Telegraph indique qu’en privé, certains ministres seraient content de voir des parcs éoliens abandonnés car ils pensent que des consortiums réclament des rendements trop élevés.
Alors que les subventions relatives aux parcs éoliens devraient prochainement être financées via les factures d’énergie des consommateurs, les ministres tentent de réduire ces "taxes vertes". Paradoxalement, les compagnies énergétiques, dont Centrica, ont critiqué cette mesure qui favorise de fait la hausse de la facture énergétique des ménages.
Le parc éolien offshore ‘Race Bank’ d’une capacité installée de 580 MW a reçu l’aval du département de l’énergie et du changement climatique (DECC) en juillet 2012. Selon le calendrier, la décision finale d’investissement par Centrica serait prévue courant 2014.
L’éolien dans des conditions difficiles – en mer, dans les glaces comme dans les sables du désert, ce n’est pas facile et donc plus cher. Les ingénieurs et les exploitants sont fantastiques, car ils trouvent des solutions à tous les problèmes. Mais à quel coût ? Les banques et les assureurs sont les requins du système, car ils plombent la rentabilité réelle de ces projets. S’il s’agit d’un tarif, l’éolien maritime coûte le double du terrestres et se situent entre 15 et 20 €cent/kWh. Pour chaque kWh, il y a entre 5 et 10 cent qui rémunèrent les banquiers et les assureurs. L’état Britannique ferait mieux de se substituer à ces requins. Ils pourraient innover avec leurs méthodes « PPP » dont ils sont si fiers ! Et on pourrait pareil faire évoluer les financements au niveau Français et Européen !
Où l’on voit que l’écologie n’est qu’un prétexte pour faire vivre une industrie au moyen de taxes supplémentaires.