Paris-Saclay : le smart grid du campus de l’Université sera multi-énergie

Le 17 mars 2015, les membres du consortium LiveGrid ont scellé symboliquement le pli contenant leur dossier de réponse à l’Appel à manifestations d’intérêt (AMI) pour la « Mise en place sur des campus universitaires d’un réseau électrique intelligent expérimental – plateforme d’innovation ».

S’il se réalise, ce projet établira les fondations pour faire du campus urbain de Paris-Saclay un pôle économique leader en Europe en matière de réseaux électriques intelligents (smart
grids).

Le smart grid du campus de la plus grande Université d’Europe, l’Université Paris-Saclay (80 000 enseignants, étudiants et chercheurs) sera multi-énergie : un réseau électrique et un réseau de chaleur répondront aux besoins énergétiques des bâtiments du plateau. En s’appuyant sur cette infrastructure, le projet LiveGrid prévoit de développer un réseau intelligent expérimental permettant une gestion énergétique optimisée du campus. Recherches, inventions, développements seront partagés, confrontés et donneront lieu à simulations, essais grandeur nature, implémentation et industrialisation.

La configuration de Paris-Saclay est idéale puisque se construit un campus qui hébergera des représentants du monde académique francilien, des instituts de recherche, ainsi que de grands industriels et des start-ups : de quoi faire émerger des solutions inédites et les rendre rapidement opérationnelles.

La démarche vise à susciter et développer des innovations pour répondre de façon maîtrisée aux besoins croissants en énergie et à l’évolution des modes de production (développement des différentes énergies renouvelables), en impliquant les utilisateurs à tous les stades, de la conception à l’expérimentation. Elle assure ainsi que le smart grid répondra bien aux usages individuels et collectifs.

Au-delà du caractère vertueux du développement de la gestion optimisée du réseau électrique du site, cette initiative vise à développer un secteur nouveau de l’économie dans lequel la France et notamment l’Île-de-France peuvent faire valoir des compétences exceptionnelles.

S’inscrivant dans le cadre des 34 plans de La nouvelle France industrielle, LiveGrid participera au renforcement des filières françaises dans un secteur en fort développement : croissance annuelle du marché mondial de l’ordre de 10%, 10 000 emplois à créer en France d’ici 2020, doublement du chiffre d’affaires (3 à 6 milliards d’Euros, au moins).

** Le consortium LiveGrid rassemble des grands acteursde l’enseignement supérieur, de la recherche, de l’industrie, des collectivités territoriales et un pôle de compétitivité. Université Paris Saclay – EDF – Air Liquide – Alstom – CAPS – CASQY – CCI Essonne – CEA – CentraleSupélec – École polytechnique – EMBIX – ENS Cachan – Etablissement public Paris-Saclay – ERDF – INRIA – Institut Mines Télécom – Télécom ParisTech – Télécom SudParis – PS2E – RTE – Synchrotron Soleil – Systematic – SystemX – Université de Lorraine – Université Paris-Sud – Université Versailles Saint-Quentin

Articles connexes

6 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Tech

enfin ! cela aurait du être fait depuis longtemps! la matière grise et sur place, autant l’utiliser à bon escient! par contre, j’espère qu’il y aura un manager compétent à livegrid parcequ’avec 25 partenaires + les collectivités cela fait un paquet de “chefs” à coordonner ;o) un sacré “tirage de couverture” à gérer! bon courage

Papijo

Le cerveau d’un réseau électrique intelligent qui ne gère pas de centrale de production n’a qu’une fonction: couper le courant quand il n’y en a pas assez ! Vu le prix du terrain et la concentration sur ce site, on voit mal l’installation d’une centrale électrique de quelques dizaines de MW, si ce n’est quelques diésels de secours ! On coupera le courant de quoi: de la centrale de chauffage ? de l’éclairage des salles de cours ? des labos en train de réaliser une expérience ?

Sicetaitsimple

dans son expression, mais sur le fond il a raison. Je ne doute pas qu’il y ait un peu de PV sur quelques bâtiments, éventuellement quelques petites cogénérations, mais c’est quoi l’objectif? C’est toujours le problème: si de toutes façons on dimensionne le réseau pour faire face à une situation no sun, no wind,..qui malheureusement peut arriver, intégrer un peu de renouvelables n’est absolument pas un problème et il n’y a pas besoin d’être très “smart ” pour le faire. Suffit de savoir connecter une installation, c’est le boulot normal d’un installateur electricien. On peut imaginer qu’il y ait d’autres objectifs plus ambitieux, mais ils ne sont pas exprimés dans l’article.. Bref, on reste un peu sur notre faim.

Sicetaitsimple

Bof, ça ne mange pas de pain d’affirmer ce que vous dites mais c’est complètement sorti du chapeau. Dans tous les cas, ça ne répond pas à la question que je me posais.

Truffe

C’est toujours la méthode qui parait étrange : comme si les politiques ou les technocrates (on ne sait pas vraiment qui commande ?) étaient déphasés par rapport à l’évolution technico-économique. Plus souvent en retard, qu’en avance. Surtout que d’autres pays s’adaptent très vite. Et si c’était une question d’architecture ? On connait les avantages et les inconvénients du tout centralisé et pyramidal. Mais le mélange des genres tel que : la répartition, ou la décentralisation pilotée par un système central unique n’a aucun intérêt. Sauf si l’on garantit l’efficacité et la rapidité des décisions. On en est loin et il ne faut pas confondre négociation et marchandage. Pour exemple ; à quoi ça sert de déployer en urgence et à grande échelle un compteur soit dit “intelligent”, surtout s’il a été conçu ailleurs. Avant même de commencer, la technologie risque d’être dépassée.

Tech

Les neurones de papy papijo se débinant à toute vitesse, il a de plus en plus de mal à comprendre le complexe qui vient remplacer le on-off ;o)) il y aura de la production puisqu’il y aura des capteurs PV. il y aura certainement de la cogénération associée à la géothermie, et peut être quelques éoliennes. donc oui il faudra gérer les variations journalières, et être capable de stocker un peu si production et pas consommation ou forcer le thermique de cogen si pas assez de prod. il existe aussi de la production de chaleurs (centres de caculs) comment la récupérer l’hiver et la controler l’été. et c’est justement pour ne pas couper des expériences en cours qu’il faudra ajuster constamment productions et consommations.et prévoir les backup nécessaires et suffisants. tout ces travaux serviront je pense à valider et dimensionner différents types de stockages et de systèmes de régulation. donc oui il ya aura bien une intelligence dans le réseau pour l’utiliser au mieux.