Afin de sécuriser l’approvisionnement futur de l’UE en pétrole, les députés européens demandent que les réserves de pétrole non conventionnelles et non découvertes soient rendues plus accessibles. Les voies de transport doivent être étendues et sécurisées, tout en réduisant la demande du secteur du transport.
Les députés européens mettent en avant la situation de dépendance de l’Europe à l’égard du pétrole : en 2030, 95% de la consommation européenne sera issue de l’importation.
Actuellement, la production pétrolière de l’Union européenne et de la Norvège contribue à couvrir la demande européenne intérieure à hauteur de plus de 30 %. Mais sous l’effet de la hausse générale des prix des matières premières et des équipements, les coûts liés à l’exploitation du pétrole ont doublé depuis 2005.
Le rapport d’initiative de Herbert Reul (PPE-DE, DE) propose un certain nombre de mesures destinées à renforcer l’exploitation des ressources européennes.
Exploitation des ressources disponibles
Les députés ont accueilli favorablement l’initiative de la Commission d’organiser un dialogue politique mondial sous la forme d’un sommet à haut niveau entre les pays consommateurs et les pays producteurs de pétrole. Elle visera notamment à empêcher les pays producteurs de maintenir les prix de cette ressource à des niveaux artificiellement élevés.
Les députés insistent sur l’importance de la prospection et l’exploitation de nouvelles réserves pétrolières, dont un quart se situerait dans la région arctique. Ils appellent aussi à une intensification des efforts pour rendre les ressources pétrolières non conventionnelles (comme les sables ou les schistes bitumineux et le pétrole extra-lourd) commercialement exploitables.
Par ailleurs, le rapport invite les États membres à soutenir financièrement les investissements dans des sources d’énergie alternatives, telles que les sources d’énergie renouvelables, et à se tourner vers des solutions plus neutres en matière de carbone, telles que l’énergie nucléaire et l’énergie découlant de sources renouvelables.
Améliorer la transparence du marché
Pour stabiliser le prix du pétrole, il est indispensable, d’après le rapport, d’améliorer la transparence sur le marché, notamment dans les pays producteurs. Les députés demandent à la Commission de présenter des propositions dans ce sens au Parlement et au Conseil.
Revoir les modes de transports
Les parlementaires se sont prononcé en faveur d’une mise en oeuvre "de manière résolue" de toute mesure de nature à réduire la demande de pétrole. ils se sont toutefois montrés sceptiques quant à la capacité, à moyen et à long termes, des biocarburants de la première génération à se substituer au pétrole.
Selon Strasbourg, l’UE et les Etats membres doivent donc prendre des mesures complémentaires conduisant à un transfert du transport de marchandises et de la mobilité vers des modes plus durables consommant moins de pétrole ou n’en consommant pas, comme le chemin de fer, les voies navigables ainsi que des systèmes modernes de gestion du trafic, qui réduisent les temps d’attente et les détours dans les transports routiers et aériens, ainsi que dans les transports par voie navigable.
Des projets pour sécuriser les voies d’acheminement
Pour les députés, les nouveaux projets d’infrastructures pour le pétrole, tels que les oléoducs Odessa-Gdansk et Constanta-Trieste, devraient demeurer en tête des projets prioritaires présentant un intérêt pour l’Europe.
Ils se disent enfin préoccupés par l’intensification des actes de piraterie qui menacent la navigation internationale et, partant, les transports pétroliers et se félicitent de l’action commune du Conseil, du 10 novembre 2008, concernant la conduite d’une opération dans la Corne de l’Afrique, visant à protéger les navires contre les actes de piraterie (opération Atalanta).
La politique est vraiment ridicule…ce type de décision ruine tous les efforts qu’il est possible de réalisé par ailleur. Laissons tout ce carbon là ou il est ! et gardons ces espaces encore vierge !
Décision stupide surtout pour les schistes bitumineux et le pétrole extra-lourd ! Décidemment les politiciens ont toujours un train de retard sur la réalité, comme d’habitude aucune vision d’avenir, ils feraient mieux de se renseigner et surtout de changer leurs conseillers sans doute issus des millieux pétroliers…
Le rapport fait 26 pages. Le titre met en exergue un aspect tout à fait contestable, certes. Mais il est plus nuancé que cela. Mais c’est un rapport parlementaire, voté en commission, donc forcément de consensus, et forcément un peu bancale. Le rapport complet :