Pénuries d’électricité en Allemagne à craindre dès 2012

Dès 2012, l’Allemagne ne sera plus en mesure de couvrir intégralement le pic annuel de demande électrique si elle maintient sa décision de sortie progressive du nucléaire d’ici 2022.

C’est la conclusion d’une analyse de l’Agence allemande de l’énergie (DENA), dont les principaux résultats ont été publiés le 12 mars 2008 et qui compare simplement l’état actuel des projets de construction de nouvelles capacités de production électrique avec celui des projets d’arrêt de centrales.

Cette conclusion est valable même en cas de réalisation des objectifs ambitieux d’économies d’énergie et de développement des énergies renouvelables visés par le gouvernement fédéral dans le cadre de son "programme intégré énergie et climat" (IKEP [1]), autrement dit, même en considérant le plus optimiste des 3 scénarii d’évolution de la demande électrique que l’étude envisage (diminution de la demande, demande constante, croissance de la demande). D’ici 2020, la capacité manquante pour répondre au pic de demande atteindrait alors près de 12.000 MW.

Le tableau suivant indique, en fonction du scénario envisagé, la valeur de la différence (en MW) entre demande électrique annuelle maximale et capacité totale du parc de production allemand (les valeurs positives, en rouge, représentent une sous-capacité de production) :

Pénuries d'électricité en Allemagne à craindre dès 2012

Pour éviter des pénuries et garantir la sécurité de l’approvisionnement électrique national, il s’avère nécessaire d’investir dans la construction de nouvelles capacités fonctionnant au gaz ou au charbon. Et cela dans tous les cas de figure, car même une poursuite de l’exploitation des centrales nucléaires existantes, au-delà de la durée fixée actuellement par la loi, risquerait, même à court terme, de ne pas suffire en cas d’échec complet des plans gouvernementaux de réduction de la demande électrique (scénario 3).

Par ailleurs, comme le souligne Stephan Kohler, Directeur de la DENA, on aurait tort de se réjouir chaque fois qu’un projet de construction d’une nouvelle centrale au charbon échoue en considérant ces échecs industriels comme des victoires écologiques : "au contraire, en l’absence de nouvelles centrales, il faut continuer à faire fonctionner les anciennes qui sont beaucoup moins efficaces et émettent au moins 30% de CO2 supplémentaires".

Par ailleurs, importer davantage d’électricité ne représenterait pas une alternative satisfaisante au problème : selon une étude récente de l’UCTE (Union européenne de coordination pour le transport de l’électricité), le parc électrique européen pourrait dès 2015 s’avérer insuffisant pour compenser la sous-capacité de production allemande.

BE Allemagne numéro 378 (27/03/2008) – Ambassade de France en Allemagne / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/53697.htm

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Ced4s

Les valeurs calculées – c’est bien précisé sous le tableau, avec en prime l’unité de mesure en MW – correspondent à la différence entre la demande maximale et l’offre disponible, en valeur instantanée. La demande maximale correspond à un pic de consommation non ? Alors les importations sont là pour ça il me semble, les pics de consommation différant légèrement d’un pays à l’autre…Il aurait été judicieux de compléter l’étude en calculant le déficit en énergie prévisible (en MWh cette fois), avec le temps annuel ou la production est insuffisante, pour que l’on se rende compte de l’importance du déficit.L’Allemagne a eu le courage (l’audace, la folie, l’intelligence…les mots me manquent!) de s’engager à sortir du nucléaire, inutile de l’accabler avec des études qui ne vont pas au fond des choses…Il est vrai que recourir plus massivement à l’importation d’électricité produit par des centrales nucléaires à l’étranger, comme en France par exemple, n’est pas une solution parfaite, mais au moins l’Allemagne agit!Enfin, pour donner un ordre de grandeur des résultats obtenus, en ce rendant sur le site de RTE, on voit que la fluctuation de consommation instantanée en France en une journée est de plus de 10 MW…

Claude

Lors de la dernière vague de froid en Europe , la France malgré son parc nucléaire sur-dimentionné a du importer de l’électricité pour passer son pic de consommation . Ainsi la France a du importer d’Allemagne 5.100 MW . D’Allemagne justement . On peut relire à ce sujet le texte d’énerzine.com du 18.12.2007 : “la consommation électrique à un niveau record lundi” . Donc avant de s’inquiéter pour l’Allemagne , il faudrait peut être prendre conscience qu’en France nous sommes déjà dans cette situation et que ce n’est pas nouveau . C’est ce qui s’appelle voir la paille dans l’oeil du voisin et ne pas voir la poutre qui est dans le sien .

Dan

Discuter de valeur absolues instantanées d’exportation ou d’importation, ne dit pas grand chose des problèmes de tel ou tel pays à moyen et long terme. Les échanges d’électricité entre les pays européens obéissent non seulement à des contraintes techniques, plus ou moins intantanées mais aussi à certaines lois du marché et bien sûr aux conditions climatiques. Les bilans RTE 2006 et 2006 font apparaître un très net solde exportateur (+61,8 TWh en 2006 et +55,5 TWh en 2007). D’autre part, il y a la gestion des pointes et le fonctionnement en base, un pays peu parfaitement être sécurisé en base mais pas en pointe (ce pourrait être le cas de la France si elle n’investissait pas dans des centrales à gaz). Pour l’Allemagne, il pourrait bien y avoir un peu des deux. Je ne crois pas à la dépendance de la France vis à vis de l’Allemagne pour la production d’électricité, pour la réciproque, je m’interroge ? Les Allemands vont devoir faire des choix importants dans peu de temps, ça va se faire dans la douleur.

Wally

Il y a risque de black-out si on arrive pas à répondre à la demande instantanée de courant car un déficit de courant entraine une diminution de la fréquence du réseau et une chute trop importante entraine un décrochage des centrales, c’est alors un effet domino, le seul moyen de stopper l’hémorragie est d’isoler la zone car du fait des interconnections nationnales cela pourrait sétendre rapidement à toute l’europe, chacun des pays étant proche de son seuil critique. Pour rappel, des centrales cela s’entretien et parfois cela tombe en panne , donc le parc est rarement à ça puissance maximale !!!

Jerome

Ne serait-ce pas plutôt ” l’Allemagne ne sera plus en mesure de couvrir intégralement le pic annuel de demande électrique si elle n’accroit pas plus l’efficience énergétique engagée” ? Merci à ce pays de ce poser les bonnes questions et surtout de ne pas y répondre par des erreurs… Celles que nous faisons depuis toujours : répondre à tous nos besoins par plus d’énergie.

Dan

Il est bien vrai que l’équilibre est très fragile et qu’aujourd’hui, compte tenu des interconnexions (mutualiser les moyens c’est bien et diminue la puissance à installer), un pays globalement autosuffisant peut avoir des problèmes (mutualiser augmente certains risques) et on peut revenir au chacun pour soi. Pour éviter cela, il faut évidemment ne jamais atteindre la puissance maximale du parc. Le 17 décembre 2007, le pic d’appel de puissance a atteint 89 GW, mais en décembre 2006, le parc EDF était de 98,2 GW (sachant qu’EDF fait 95 % de la production). Pendant le mois de décembre 2007 (plus froid que la normale de 0,7°C), le solde exportateur était encore de 1,56 TWh, même si nous avons importé 2,8 TWh d’Allemagne (voir les bilans mensuels de RTE). En décembre 2006, le solde exportateur était de 3,82 TWh et nous importions 2 TWh de l’Allemagne. Mais il faisait moins froid (+ 0,4°C par rapport à la normale).

Momo

Oui , on va etre ” ds. la m…. ” sous peu en Europe ( mais le reste de la planete , elle , y est depuis tres longtemps , meme les USA av. leurs grds. ecarts climatiques + leurs exigences de confort > a celles des Indiens / Chinois / Africains …. )C’est pour cela que les decisions en matiere d’investissements energetiques sont tres soigneusement etudiees , longtemps a l’avance ( aussi bien par les Autorites Publiques que par les Investisseurs Prives ), et depuis 60 ans sont correctement concretisees sur ce petit coin du monde ! Non le parc EDF n’est plus tant ” surdimensionne ” que cela ( et en dec. dernier il leur manquait malencontreusement 2 reacteurs a l’appel pour cause de maintenance prolongee , les chiffres de Dan sont exacts : la France a EXPORTE de l’electricite ce mois-la malgre une importation de pointe qq. heures !) , et si tant est qu’il le fut ces 10 / 15 dernieres annees , il a permis au Pays d’exporter massivement ( ce n’est pas si frequent ), et aux autres Pays de differer leurs investissements … Ce dont ils ns. ont tjrs. remercie en ns. payant cash , mais qui , maintenant ds. la decennie qui vient , va leur faire ENFIN prendre des decisions ” douloureuses ” ( idem aux USA , il va leur falloir agir , ds. ts. les domaines , et cela va leur couter un max . , comme a l’Asie tte. entiere , sauf a collapser avant de decoller vraiment ). Alors , ON FAIT COMMENT pour garder notre standard ouest-europeen de vie ?

Dan

Pierre Messmer était peut être un irresponsable, mais il savait ce que indépendance voulait dire, il était à Bir Hakeim pour combattre Rommel et le nazisme. Quand il a engagé la France en 1974 dans le “tout nucléaire” civil si décrié, il voulait soustraire la France aux effets de chocs pétroliers et non construire une bombe atomique que nous possédions déjà et savions mettre en oeuvre. De ce point de vue, il a réussi. Dans l’énergie, il faut anticiper, sinon on ne choisit rien ! Aujourd’hui, notre pays est moins vulnérable que d’autres et la fiabilité du service rendu par EDF et RTE est excellente. Nous avons donc, plus que d’autres, le temps d’imaginer coment nous produirons de l’électricité “propre” dans 10 ou 20 ans. Pour beaucoup d’autres pays l’urgence est là et le recours, c’est les centrales thermiques à flamme ! La réthorique est une chose, les choix politiques une autre. je souhaite bon courage à Angela Merkel, fille de l’est, pour trouver des solutions acceptables. Elle est peut être bien armé, il paraît qu’elle a été “secrétaire du département pour l’agitation et la propagande” en RDA mais a contrario cataloguée par la Stasi pour ses positions “contre la RDA et le communisme” (selon Wikipédia). Pour véritablement vous rendre compte de ce que sont les centrales à charbon allemandes avec de très grandes tours aéroréfrigérantes et des mines à ciel ouvert pas loin, rendez vous pour tout le monde sur Google Earth aux coordonnées suivantes : 50°59’40″Nord et 6°40’03″Est Avec le mode “infos géographique du Web” et “panoramio” vous aurez des photos magnifiques et des commentaires.

Claude

La sur-dimention du parc nucléaire français , la rigidité de sa production , non adaptée à la variablité de la consommation sur 24 heures , nous ont conduit à : 1) Une sur-production chronique de nuit associée à une contrainte de vente à perte à nos voisins . 2) Un manque de capacité de production lors des consommations record , associé à une contrainte d’achat aux prix les plus forts , de ce qui nous manque lors ces moments là . 3) Si le solde exportateur français est largement positif , financièrement c’est une très bonne affaire pour nos voisins qui peuvent nous acheter une partie de notre surproduction nocturne à prix bradés pour nous revendre aux prix les plus forts ( jusq’à 15 fois plus , on peut le constater sur powernext , la bourse Européenne d’échange de l’électricité ) , ce que nous sommes incapables de produire lors des fortes demandes . Alors que certains voient dans cette situation , l’expression même du génie français , d’autres n’y voient qu’absurdité . A chacun de se placer suivant sa sensibilité . 4) il a fallu également que la France investisse dans des moyens de stockage en masse de l’énergie , pour pouvoir stocker une partie de la surproduction nocturne et la redélivrer au réseau le jour . Ainsi les STEP ( Stations de Transfert d’Energie par Pompage ) stockent et déstockent en masse de l’énergie d’origine nucléaire lors de chaque période de 24 heures . Avec un moteur de recherche on peut trouver les descriptions de ces STEP ( Grand Maison , Montezic , Revin , Le Cheylas , Les Coches … etc ) qui ont une puissance cumulée de 6000 MW , et permettent d’adapter la rigidité de la production nucléaire à la variabilité de la consommation . Ils fonctionnent depuis 30 ans . Un parc nucléaire plus modeste ( je ne parle pas de sortir du nucléaire ) aurait permis de : 1) ne pas avoir de surproduction nocturne , de supprimer la vente à perte nocturne . 2) investir dans des moyens autres nucléaires qui nous auraient dispensés d’acheter aux prix les plus forts chez nos voisins de l’électricité qui de toute manière n’est pas d’origine nucléaire . 3) nous auraient dispensés d’investir dans les STEP . Même si le prix en a été payé par les contribuables et n’intervient donc pas dans le prix de revient du KWh nucléaire , comme bien d’autres factures d’ailleurs tout au long de la filière nucléaire . Nos voisins allemands ont fait une tentative d’alimenter toute une région 100% en énergie renouvelable ( donc sans origine : charbon , pétrole , gaz ou nucléaire ) et ça marche . On peut le vérifier sur énerzine du 19 octobre 2007 : “l’allemagne … ” . Les Allemands n’ont pas eu loin à chercher pour adapter la variation de la production éolienne à la variation de la consommation . Ils ont repris la technique des STEP que la France utilise depuis 30 ans avec le nucléaire . Autrement dit cette technique est parfaitement utilisable avec l’éolien . Curieusement en France , ce qu’on fait avec le nucléaire depuis 30 ans , on ne sait pas le faire avec l’éolien … Pourtant des entreprises françaises entrevoient déjà un marché important qu’elles entendent saisir , dans la construction de ces moyens de stockage d’énergie adaptés à l’éolien … en Europe . Rassurons nous , ils ne parlent pas du tout de la France . Les prévisions de développement de l’éolien dans certains pays Européens sont telles qu’il va devenir crutial pour eux d’installer des moyens de stockage comme a déjà commencé de le faire l’Allemagne . Les petits colporteurs de la propagande française n’ont pas d’avenir . Il ne leur reste que quelques années avant que tout ceci ne soit largement connu et répandu . Années au cours desquelles , certains auront encore le temps de retouner leur veste … Peut être retrouveront nous alors quelques uns de ces pseudo spécialistes en énergie , ici même , pour nous expliquer doctement ce qu’est un STEP , des fois que nous en serions encore ignorants .

Dan

Mon truc, ce n’est pas uniquement le nucléaire, mais un “mix énergétique” qui marche. S’agissant des STEP, on peut trouver des informations sur internet, mais aussi visiter des installations lors de randonnées en montagne, je ne les ai pas découvert hier par hasard. Des Alpes, aux pyrénées en passant par Eguzon (c’est un peu perdu) et ailleurs et même à l’étranger, j’ai toujours rendu visite aux installations productrices d’énergie et aux installations hydrauliques en particulier. Et pourtant je ne suis toujours pas un spécialiste en énergie et je pense être un piètre propagandiste, d’autres sont beaucoup plus professionnels ! Au-delà de la prouesse technique du percement des centaines de kilomètres de galeries qui sillonnent les Alpes, il demeure une vraie cohérence entre l’utilisation de l’hydraulique en pointe (démarrage du turbinage en quelques minutes) et les moyens de production en base (évidemment c’est le nucléaire en France). On peut aussi regarder ce qu’on fait nos voisins suisses. S’agissant du “surdimensionnement” du parc nucléaire français, il se pourrait bien que nous n’ayons pas trop à nous en mordre les doigts dans les années à venir. Il ne faut pas voir que dans l’instant mais aussi à terme de 5, 10, 20 ans. Pour ce qui est de nos voisins allemands, je pense que nous parlons de l’article dont voici un extrait : “Ce projet-pilote permet de répondre aux besoins annuels en électricité d’une petite ville comme Stade qui compte 12.000 foyers, soit de fournir 4,15 millions de kWh. Il montre ainsi en petit ce qui est possible en grand, une couverture totale (des besoins en électricité) grâce aux énergies renouvelables “. Si tel est le cas, tout le mal que je leur souhaite est qu’ils réussissent rapidement à généraliser cette expérience car ils ont peut être plus d’urgence que nous. L’héritage des installations de l’ex RDA et de bonnes ressources en lignite ne sont plus forcément un avantage pour respecter Kyoto. Le seul problème que je vois est l’extrapolation d’une solution à 4,15 millions de kWh (4,15 GWh ou 0,00415 TWh) à un besoin supérieur à 600 TWh par an (soit 145 000 fois plus). A l’échelle d’un pays on parle en TWh. J’espère que l’industrie allemande va se retrousser les manches pour franchir l’obstacle. Je pense que ça va prendre beaucoup de temps. Le monde serait tellement simple si on savait stocker en masse l’énergie électrique, les français, “bornés” comme ils sont, n’ont trouvé que les STEP alimentées au nucléaire… c’est déjà pas mal. Si la technologie peut servir à l’éolien ou autre EnR pourquoi pas, en plus on vendra du matériel. Si les Allemands plus astucieux arrivent à faire 100 % EnR pour la production électrique, parfait nous achéterons leur technologie. Ce qui me chagrine quand même, c’est que Greenpeace propose un doublement de la consommation électrique mondiale en 2050 avec encore un tiers d’énergie fossile (environ 11 000 TWh sur 33 000). Ces 11 000 TWh représente tout de même 70 % de la production actuelle ! et là je parle du scénario “révolution énergétique” Restons optimiste, les allemands vont faire mieux que les danois et ils vont nous montrer, expérience à l’appui, qu’ils sont capables de faire fonctionner le pays avec 100 % EnR en 2030. A propos, il faudra combien de temps pour que l’on se rende vraiment compte des émissions de CO2 de l’Allemagne. Avez vous vu la base de données Carma et Google Earth ? qu’en pensez vous ? c’est un truc inventé par les petits colporteurs de la propagande française ?

G.lecoq

Bonjour,J’ai trouvé un article, ma foi fort intéressant, concernant notre Futur, pas besoin d’extrapoler à 2030 et des broutilles, voir 2050, non, juste en ce moment, sous nos yeux!!Premières malfaçons sur le chantier de l’EPR à Flamanville ?Premières malfaçons sur le chantier de l’EPR à Flamanville ? L’Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) a relevé un certain nombre de malfaçons sur le chantier de l’EPR, en particulier sur la qualité du ferraillage.Greenpeace craint un scénario catastrophe « à la finlandaise » en notant de premières malfaçons sur le chantier du futur réacteur nucléaire EPR de Flamanville dans la Manche.   Greenpeace tient à attirer l’attention sur un courrier adressé par l’Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) au directeur de l’aménagement du site EDF de Flamanville (Manche) et qui fait état de malfaçons sur le chantier du réacteur EPR. Alors que les travaux commencent à peine, l’ASN pointe déjà du doigt de nombreuses malfaçons dans la réalisation des premiers bétons. Greenpeace tire la sonnette d’alarme sur ce qui ressemble à s’y méprendre à ce qui se passe en Finlande, où le chantier de construction du premier EPR tourne à la catastrophe.   Dans une lettre datée du 12 mars, qui fait suite à une inspection du chantier de l’EPR à Flamanville réalisée le 5 mars, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) dresse une longue liste de malfaçons et met en demeure le directeur de l’aménagement du site EDF de prendre des mesures correctives sous un délai d’un mois.   On peut notamment lire dans le courrier de l’ASN : « Au vu de cet examen par quadrillage, l’organisation définie et mise en oeuvre sur le site pour la préparation de cette opération de bétonnage est insuffisante. En particulier, la qualité du ferraillage n’était pas satisfaisante dans la mesure ou des non-conformités ont été détectées lors de l’inspection alors que l’autorisation de bétonnage avait été donnée. Ceci révèle également des insuffisances dans le contrôle technique exercé par le groupement d’entreprises « Bouygues – Quille – Baudin Chateauneuf » et dans la surveillance des activités exercées par EDF. »   Non conformité des ferraillages, incohérence entre les plans d’armatures et les plans de méthode, défauts de surveillance de positionnement de platine, modification de la cinétique de bétonnage, etc. : la liste des problèmes est longue, pour un chantier qui démarre tout juste et où les premiers bétons viennent tout juste d’être coulés. Rappelons qu’il s’agit de béton dit « de qualité nucléaire », qui constitue le fondement du réacteur et doit assurer directement la sûreté du réacteur et du stockage des combustibles irradiés.   Par ailleurs, lors d’une conférence, le 20 février dernier, Pierre Gadonneix, le PDG d’EDF, reconnaissait publiquement, que l’EPR de Flamanville allait coûter plus cher que prévu, sans toutefois indiquer le surcoût.   « Problèmes de malfaçons sur le chantier et dépassement budgétaire : le chantier de Flamanville a à peine commencé qu’il prend déjà la même tournure que celui de l’EPR finlandais », déclare Yannick Rousselet, chargé de la campagne Énergie de Greenpeace France.   En Finlande, où la construction du premier EPR a commencé mi-2005. Depuis le départ, il tourne au désastre. Le contrat prévoyait une connexion du réacteur EPR au réseau finlandais pour le premier semestre 2009. En réalité, ce ne sera fait au plus tôt qu’en mai ou juin 2011. Le dépassement budgétaire est désormais évalué à 1,3 milliard d’euros. En clair, au lieu des 3,3 milliards d’euros convenus au départ, l’EPR finlandais devrait coûter au moins 4,5 milliards d’euros. Sans parler du bon millier de violations des règles de qualité et de sûreté relevées par l’Autorité de sûreté finlandaise !   « La France doit tirer les leçons du désastre de l’EPR finlandais et des premiers déboires du chantier de Flamanville pour stopper ce projet inutile et si coûteux, reprend Yannick Rousselet. L’EPR de Flamanville est censé fournir une vitrine pour qu’EDF, Areva et Nicolas Sarkozy, le VRP de l’industrie nucléaire, vendent un maximum d’EPR à l’étranger. Que les pays auxquels ils font les yeux doux regardent de près ce qui se passe en France, car ils peuvent encore changer d’avis et opter pour des choix porteurs d’avenir, comme la mise en place d’une vraie politique d’efficacité énergétique et le développement des renouvelables, seules sources d’énergie propres, sûres et porteuses de paix.Certes, cet article est “estampillé” Greenpeace, mais on peut parfois leur faire confiance.G.Lecoq.

Dan

Je ne répondrai que par ces liens : (…)le-nucleaire-du-futur/EPR-Flamanville-3/Flamanville-3-en-images.html J’encourage chaque lecteur à se rendre compte par lui-même de l’avancement des travaux en photos, vidéo et doc explicative. Le deuxième lien est le document de l’ASN : chacun pourra apprécier l’ampleur de la catastrophe : …(pdf) Si tous les incidents ou non conformité des chantiers du BTP, comme on le fait pour le nucléaire et Flamanville, étaient rendus publics, internet serait saturé ! Le document de l’ASN signifie que le chantier est surveillé ! Ce n’est pas la peine de recopier en “GRANDE POLICE” le “prêt à penser” de Greenpeace”, un lien suffit, les français ne sont pas que des idiots, ils savent clicker ! est-ce que cette façon de faire n’aurait pas tendance à discréditer l’écologie dans l’opinion ? Pour ce qui d’extrapoler en 2030, ça ne sert à rien ? mais alors tous ces communiqués alarmistes des écologistes et les travaux de Greenpeace, sont à jeter dans les poubelles de l’histoire ? Si l’augmentation des gaz à effet de serre ne sert plus les visées des antinucléaires, il ne faut plus en parler ?

Dan

Au fait, si ma propagande est française, la vôtre est de quelle origine ??? Pour ce qui concerne l’avancement catastrophique de l’EPR en Finlande, ce lien me paraît pas mal : … (pdf) Cependant, s’agissant de l’industriel pronucléaire AREVA, je mets les lecteurs en garde, il s’agit peut être d’images de synthèse visant à nous faire croire que les travaux avancent !!!

Rageous

Ce serait pas mal que les liens donnés par les contributeurs soient “cliquables” sur le post même… Si la police de Lecoq est surdimensionnée c’est parce qu’il pratique le copié-collé de Sa Sainte Chapelle Verte…

Dan

Un petit complément : Greenpeace écrit que l’EPR pourrait coûter 4,5 milliards d’Euros, c’est énorme dans l’absolu, alors essayons de comparer. Désolé, par paresse, je vais encore prendre le photovoltaïque (on pourrait faire la même chose avec le micro éolien…). J’ai déjà indiqué que pour équiper de 2000 Wc (environ 17 m2) de capteurs PV, chacune des 15 millions de maisons en France, il fallait investir immédiatement au moins 270 milliards d’Euros (subventions d’investissement comprises). A cela s’ajouterait les subventions d’achat du kWh pendant le fonctionnement (prévoir 375 milliards de plus, sans actualisation en 20 ans). Mais raisonnons seulement en investissement. Les 270 G€ de PV produirons au mieux 600 TWh en 20 ans. Les 4,5 G€ d’EPR produirons environ 250 TWh en 20 ans. Conclusion : pour produire autant d’électricité que le photovoltaïque chez tous particuliers il faut 2,4 EPR qui coûtent au maximum 10,8 milliards (après dérive scandaleuse des coûts). Autrement dit un EPR équivaut au coût d’équipement de 250 000 maisons, mais il produit 25 fois plus d’électricité et 7900 heures par an et la nuit (ça c’est un détail). Le PV coûterait-il 25 fois trop cher ? Est-ce que Greenpeace va le dire ? Les français seront bien capables, sans Greenpeace et ses propagandistes zélés, de faire quelques opérations apprises au primaire, pour savoir si un EPR est cher ou pas. Ce qui est cher, c’est ce que l’on paye et qui ne rend pas le service attendu ! A titre informatif, je vous encourage a aller sur le site ERDF (celui qu s’occupe de vous distribuer l’électricité depuis le 1er janvier 2008) consulter l’état des EnR raccordé en décembre 2007. On trouve 3401 installations pour 11481 kW (c’est la seule énergie exprimée en kW). Si l’on veut atteindre l’équivalent en puissance d’un EPR, il faut installer 12,5 GW soit 1088 fois plus qu’actuellement. En suivant une progression géométrique (dont raffole les analystes des EnR) et en doublant tous les ans (+ 100 %) la puissance installée, il faut attendre 2017 pour avoir un EPR ! d’ici là, les finlandais et les français auront chacun leur EPR avec ou sans aléas de chantier et 2 ou 3 ans de retard. Je n’ai pas essayé avec une progression arithmétique, mais c’est plus lent. N’hésitez surtout pas à rendre visite au site de TVO en Finlande : il y a de magnifiques schémas de l’EPR téléchargeables : On nous cache tout, mais on diffuse sur internet des schémas de grande qualité ! Nota : en regardant tous les liens (il suffit de copier-coller l’adresse et “enter”) vous aurez remarqué au passage que beaucoup de centrales nucléaires n’ont pas de tours aéroréfrigérantes. D’ailleurs en France vous n’en verrez pas à Penly, Paluel, Graveline, Blayais puisque c’est l’eau de mer à grand débit qui assure le refroidissement du condenseur. En revanche, les quatre centrales à charbon qui nous reste en France en possèdent (Hornaing, Saint Avold, Montceau les Mines et Gardanne). Elles sont exploitées par la SNET qui appartient à l’espagnol ENDESA.

hotofdown

Il faut donc économiser l’énergie électrique et non pas la proposer comme panacée dans tous les domaines comme dans celui de l’automobile p. ex. Le principal moyen d’économie est connu : FINI LES MAISONS chauffées à l’électricité ! ISOLATION et changement des fenêtres des maisons VENTILATION des maisons. TOUTES LES NOUVELLES CONSTRUCTIONS doivent répondre au standard Minergie (Isolation; Fenêtres; ventilation; Solaire thermique; Solaire Voltaique; Chauffage au bois (pellets) ou Geothermique. TOUTES les anciennes maisons doivent être rénovées RAPIDEMENT. Les investissements de rénovation SONT ENTIEREMENT DEDUCTIBLES AUX IMPÔTS. Les emprunts pour ces investissement sont à des taux préférentiels.

Demande d'aide

Bonjour je vous lais corrsponde avec voue. Je m’appelle Kone Tossan je suis le president l’association et formateur de jeunes electricien au Burkina Faso et j’ai besion votre soutien pour les enfants en difficulete et en scolarises. Voici mon contact et bp715 merci