L’Australie possède des réserves abondantes de lignite, environ 24% des ressources économiques mondiales connues. En raison de sa teneur en eau élevée, la combustion du lignite dans les centrales conventionnelles produit plus de dioxyde de carbone (CO2) que le charbon. Cependant l’optimisation de la combustion du lignite et le captage du CO2 devraient permettre de rendre ce combustible plus attrayant d’un point de vue environnemental.
Le captage postcombustion du dioxyde de carbone (CO2) consiste à séparer le CO2 des autres gaz produits par la combustion par divers procédés. Le CO2CRC (The Cooperative Research Centre for Greenhouse Gas Technologies) a lancé le projet de captage postcombustion CO2CRC H3 qui a pour objectif d’évaluer et de tester trois technologies de captage:
- l’absorption du CO2 par des solvants;
- la séparation par membrane;
- l’adsorption modulée sous vide (AMVou VSA pour Vacuum Swing Adsorption) qui consiste à séparer les différents gaz par adsorption et désorption à différentes pressions.
Le pilote industriel est situé sur le site de la centrale thermique d’Hazelwood (International Power’s Hazelwood) dans le Victoria.
Le CO2CRC conduit des recherches dans le domaine de la capture et stockage de CO2 en collaboration avec des partenaires australiens et internationaux incluant ACARP, Anglo American, BHP Billiton, BP Australia, Chevron, ConocoPhillips, Inpex, KIGAM, Mitsui, NSW Department of Primary Industries, NZ Resource Consortium, Origin, QER, Rio Tinto, Sasol, Schlumberger, Shell, Foundation for Research Science and Technology (NZ), Solid Energy, Stanwell, le Victorian Department of Primary Industries, QLD Department of Mines and Energy, WA Department of Mines and Petroleum, Woodside et Xstrata.
BE Australie numéro 65 (2/09/2009) – Ambassade de France en Australie / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60348.htm
Cette initiative mérite encouragement et soutien car intéressante et judicieuse. Pourrait ou devrait intéresser nos amis et voisins allemands car eux aussi brûlent de la lignite extraite à ciel ouvert du côté de Köln… En tant que voisin nous autres sommes directement intéressés pour qu’ils réduisent le volume de GES dont CO2 pulsé dans l’atmosphère…comme les frontières entre pays ne sont pas imperméables aux GES, comme chacun sait… On peut d’ailleurs s’étonner que dans la belle brochette de participants il n’y ait pas d’allemands(?) pourtant concernés au 1er chef comme dit plus haut, et que le seul participant un peu européen et un peu proche de nous soit Schlumberger (double nationalité société, franco-US), sans doute pour la partie géophysique de stockage et évaluation réservoirs/champs, I presume…. Restons vigilants sur la suite de ces travaux dont la portée est non négligeable, pour les australiens (24% des réserves lignite du monde !), les allemands (sauf que ici ne se sentent pas concernés(?)) et certainement bien d’autres régions où ce »presque charbon encore immature qu’est la lignite » est certainement présent et brûlé, donc pour nous tous par ces pays utilisateurs-brûleurs émetteurs de GES interposés. A+ Salutations Guydegif(91)
depuis quand la proximité d’un pays éméteur de GES a une importance ? vous semblez estimer que du fait de la proximité de la france avec l’allemagne, la france soit directement intéressée par les politiques de réduction de GES de son voisin. Or il me semble que c’est tout aussi intéressant si l’australie réduit ses GES, l’impact étant plutôt global. Il ne faudrait pas diaboliser le CO2 et le faire passer pour un nuage radioactif, il y a des polutions bien plus grave aujourd’hui négligées car sacrifiées sur l’hotel du combat contre le CO2.
La proximité d’un émetteur de GES a son importance certaine ! Pour preuve la démo des pluies acides sur des forêts: dans une vie antérieure, de 1983 à 1985, nous habitions à Vienne en Autriche, où je travaillais, et lors de certaines excursions vers la frontière tchèque, où de l’autre côté il y avait des centrales charbon, de l’industrie et des cheminées crachant tout et n’importe quoi, très près de la frontière, les vents dominants venant du N-E, nous pouvions contater avec tristesse l’effet des pluies acides sur les forêts autrichiennes, en particulier les cîmes meurtries, brunies et ravagées….C’était l’époque où les DRIRE et équivalents, surtout dans les pays de l’Est, étaient peu présentes voire peu actives….Même constat à certains endroits de la Forêt Noire, car centrales, industries, etc….et ailleurs. Faut dire aussi que la Lignite allemande contient du Soufre, ce qui n’arrange pas les choses…. Heureusement les pluies acides ont fortement diminué même si par endroits pas complètement éradiqué…. Je suis d’accord avec vous pour que TOUS réduisent au max les GES, car global, comme je le disais dans mon post, mais tout particulièrement les voisins proches, donc dans ce cas nos amis allemands, -car plus c’est proche, plus la concentration donc les effets sont forts (cf. Lapalice)- et qui au vu du partenariat fort, entre nos 2 peuples, et de nos 2 dirigeants Angela et Nicolas, devraient être plus réceptifs à suggestion / incitation pour diminuer au max les GES, plutôt que nos amis australiens des antipodes qui ne nous ont pas tj porté dans leurs coeurs,….(cf Rainbow warrior !), même s’ils étaient venus nous aider à nous défendre pendant la 2ème guerre mondiale…. A+ Salutations Guydegif(91)
Il me semble que les contributeurs majeurs de l’acidité des pluies sont les oxydes de soufre et d’azote, d’où les perturbations engendrées par le charbon allemand sur les pluies françaises. CO2+ H2O = H2C03, acide carbonique, mais très faible par rapport aux 2 précédents, il lui faut des millions d’années pour creuser des grottes.
SO2ou3, NOx : quel rapport avec les gaz à effet de serre ?
Merci pour l’explication guy, loin de moins l’idée de critiquer la nécessité de collaborer avec nos voisins européens fortement contributeur en terme de GES. Il me semblait important en ces temps d’ultra-ecologisation et sur des forums de site comme enerzine de rappeler que tous les gaz produit par actvités humaines n’ont pas les mêmes conséquence sur environnement : il y a des GES qui agissent globalement (sauf à démontrer des effets micro-climatique) et puis d’autres saloperie comme SO2 et NOx qui rpovoque pluies acides ou cancers, à côté desquels le CO2 même s’il nous réchauffe les miches reste un gaz plutôt sympa.
A cause des pluies acides, dont on doute maintenant qu’elles aient eu un effet sensible sur le dépérissement des forêts, qui auraient d’autres causes, on s’est beaucoup focalisé sur le SO2 et les NOx. Il y avait aussi des raisons impératives de santé publique,ces deux gaz étant responsables de crises d’asthme et de maladies pulmonaires pouvant mener à des cancers. A noter que dans les NOx il y a N2O, GES 300 fois plus puissant que le CO2. Si l’on a beaucoup réduit les émissions de SO2, c’est beaucoup plus difficile à faire pour les NOx, qui sont produits par réaction de l’azote sur l’oxygène sur les surfaces portées à très haute température. Je doute qu’il y ait eu une réduction sensible pour les centrales à charbon. Mais, à ces saloperies rejetées dans l’atmosphère par les centrales s’ajoutent entre autres l’arsenic, le mercure, le cadmium, le sélénium, qui ne sont bien sûr pas des GES, mais qui sont de redoutables toxiques. Les proportions dans les fumées sont faibles en valeur relative, mais importantes en valeur absolues, de l’ordre de la centaine de kilogs par an pour une centrale de 1 GW. Il y a aussi de l’uranium et du thorium accompagnés de leurs descendants, radium 226, polonium 210 etc…,ces derniers étant de redoutables radiotoxiques. Là aussi, les quantités rejetées annuellement sont loin d’être négligeables en valeur absolue. Les progrès dans la filtration des fumées, qui contenaient de grandes quantités de cendres volantes riches en ces substances, ont contribué à réduire progressivement la pollution directe de l’atmosphère, des eaux et des sols par ces substances. Mais il en a résulté un accroissement des quantités de déchets solides produites par les centrales à charbon, qui représentent maintenant pour une centrale de 1 GW, de l’ordre de 400 000 tonnes de déchets par an. Ce qui veut dire que pour un pays comme l’Allemagne, la production de déchets est de l’ordre de 15 millions de tonnes PAR AN!La masse des cendres volantes encore dispersées dans l’atmosphère reste malgré tout encore importante pour les centrales modernes, de l’ordre de la dizaine de milliers de tonnes par an pour une centrale de 1 GW,et elle est constituée de particules extrêmement fines qui pénétrent au plus profond des poumons. La filtration des fumées s’est accompagnée de l’accroissement de la masse de déchets solides récupérés, mais aussi d’un accroissement de leur toxicité. Aux Etats-Unis, ces déchets ont été cachés dans des exploitations minières abandonnées, ou accumulés sous forme de boues derrière des barrages instables. Il en est résulté une pollution lente et insidieuse des cours d’eau et des nappes phréatiques. Dans beaucoup de cours d’eau, les poissons sont maintenant interdits à la consommation. Ce qu’on fait actuellement des déchets en Allemagne ou en Pologne est un secret que nos médias ne semblent pas disposés à percer, tout occupés qu’ils sont par les déchets du nucléaire. Il y a pourtant là un problème d’une tout autre ampleur, vu l’énormité des quantités en cause. Vous avez raison de le dire, l’attention portée au CO2 produit par les centrales à charbon ne doit pas occulter les problèmes sanitaires que pose l’usage du charbon pour faire de l’électricité. C’est malheureusement le cas,alors qu’il y a là un problème autrement plus grave que celui que pose le nucléaire civil.