Pôles de compétitivité : la R&D se met au dev. durable

Depuis la fin de 2008, une politique de sensibilisation des entreprises et des organismes de recherche aux objectifs du développement durable est menée, notamment dans les pôles de compétitivité qui constituent un instrument public stratégique de stimulation de la recherche et de l’innovation et d’aménagement du territoire.

La sélection et l’accompagnement des pôles de compétitivité œuvrant dans les projets de R&D liés aux thématiques du développement durable et à la prise en compte des filières vertes ont été renforcés par l’Etat.

La récente labellisation de 6 nouveaux pôles dans le domaine des écotechnologies et le lancement, en juin 2009 et mars 2010, de réseaux de pôles dans les champs du bâtiment durable et des écotechnologies confirment cette direction et confortent cette dynamique.

L’ensemble des pôles ont aujourd’hui largement relevé les défis de l’intégration des problématiques du développement durable (gouvernance, impulsion des projets, écosystème…) et de l’émergence de projets « développement durable ».

Après un examen de leurs contrats de performance, le groupe de travail interministériel (GTI) a émis un avis favorable au principe d’un renforcement ou d’un élargissement du champ d’intervention des pôles ADVANCITY, AXELERA, TENERRDIS, LUTB, TRIMATEC et MER PACA.

Lors du lancement de la phase 2.0, le ministère chargé du développement durable avait considéré que la prise en compte des priorités du développement durable par les pôles de compétitivité devait conduire à porter à 30 % des projets financés par le Fonds unique interministériel (FUI), la part des projets relevant de cet enjeu.

Parmi les six pôles retenus, trois traitent du domaine de l’eau, un quatrième portant sur le captage, le stockage et la valorisation du CO2, un sujet crucial pour les économies industrialisées et pour les marchés du carbone dans les décennies à venir. Les autres pôles se consacrent, pour l’un, au traitement des déchets et à la valorisation des sols pollués, pour l’autre, à la construction durable, avec l’ambition de faire de la France un leader européen du bâtiment à énergie positive.

Le Ministère de l’écologie s’est vu confier la responsabilité des pôles « eau » et est étroitement associé, au niveau national comme au niveau local, au pilotage des trois autres pôles labellisés en mai 2010.

Un réseau « écotechnologies » a été lancé en mars 2010, afin d’aider l’ensemble des acteurs de cette filière à relever le défi de la croissance durable, en créant une véritable synergie entre les pôles œuvrant dans ce domaine. Il a ainsi intégré cinq des six pôles labellisés en mai 2010, qui
ont rejoint les huit pôles fondateurs. Un séminaire, en lien avec la filière verte « métrologie », a été organisé par le réseau, dans le cadre du salon Pollutec, qui s’est tenu à Lyon en novembre 2010.

C’est à cette occasion qu’a été signée, entre les pôles du réseau, la charte de coopération qui définit six axes prioritaires pour les actions à mener en commun : les impacts environnementaux et ’adaptation au changement climatique, l’exploration et l’exploitation durables (biocarburants, CO2 et gestion des ressources naturelles), les matières premières secondaires et l’économie circulaire, l’usine éco-efficiente et les milieux confinés, la ville éco-efficiente et éco-responsable, la métrologie et l’instrumentation.

Au-delà des projets de R&D encore en cours, sont apparus sur le marché les premiers résultats concrets de l’effort d’innovation sans précédent engagé dans le cadre de la politique des pôles de compétitivité. Peintures marines anti-salissures non toxiques pour les navires (Pôle Mer PACA), production d’hydrogène à partir de la biomasse (Industrie et Agro-Ressources), numérisation du patrimoine urbain (Cap Digital), banc de test pour piles à combustible (Capénergie), pour ne citer que ceux-là.

Selon le Commissariat général du développement durable, se sont "autant de procédés, produits et services issus des projets d’innovation portés par les pôles de compétitivité, qui contribuent à asseoir le positionnement des industriels français comme des acteurs performants de l’économie verte."

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