Pollution de l’air: 9 mois d’espérance de vie en moins

Dans le cadre des objectifs de réduction de la teneur de polluants dans l’atmosphère, l’Ademe mène une veille des niveaux de pollution.

Les niveaux relevés en 2008 se situent dans la continuité des années précédentes pour la plupart des polluants réglementés, indique l’Agence environnementale.

Le dioxyde de soufre, le monoxyde de carbone et le benzène connaissent une tendance à la baisse. Une stagnation, voire une légère augmentation a en revanche été observée en ce qui concerne les concentrations de dioxyde d’azote en sites ruraux.

La météo de 2008, moins ensoleillée que les années précédentes, explique une moindre concentration de l’ozone. "Sur le long terme, malgré la baisse des émissions des précurseurs de ce polluant, les niveaux de fond restent supérieurs à ceux constatés au début des années 1990", nuance l’Ademe.

Par rapport à l’année précédente, 2008 se caractérise par une légère diminution des concentrations de PM10 (particules inhalables dans l’air). En 2007, un nombre très élevé de dépassements de valeurs limites avait été relevé.

Les premières données relevées au premier semestre 2009 laissent craindre une hausse du nombre de dépassements des niveaux de particules.

Ainsi, deux épisodes de pollution aux PM10 ont été constatés pour le mois de janvier, avec de fortes concentrations jusqu’à 4 fois la valeur limite journalière. Plusieurs journées de mars et avril ont également connu des dépassements. 

Au cours de la même période, le NO2 (dioxyde d’azote) a connu un dépassement du seuil d’information sur quelques journées. Enfin un épisode de pollution à l’ozone a eu lieu entre fin juin et début juillet.

Selon l’Ademe, le niveau d’émissions polluantes relevé en France entraîne une diminution de l’espérance de vie de 9,3 mois en moyenne.

Concernant l’air intérieur, l’Ademe identifie trois défis majeurs à relever:

  • La mise en place d’une surveillance adaptée dans les lieux de vie clos et sensibles, comme par exemple les écoles et crèches ;
  • L’obtention d’un l’équilibre entre la maîtrise de l’énergie et la qualité de l’air intérieur. La ventilation permet d’apporter un air sain dans les bâtiments, mais doit être maîtrisée pour limiter la consommation d’énergie.
  • L’étiquetage environnemental et sanitaire des produits de construction et de décoration doit être déployé.

Dans le cadre du programme PRIMEQUAL, l’Ademe et le Ministère du Développement Durable, s’investissent dans la Recherche et le Développement afin de mieux connaître les causes et les effets de la pollution de l’air en lieux clos.

Le Grenelle de l’Environnement fixe un objectif de réduction de 30% des particules fines dans d’air d’ici 2015. Pour atteindre cet objectif, un deuxième Plan National Santé-Environnement a été présenté au conseil des ministres le 24 juin dernier.

Dans ce cadre, le ministère de l’Ecologie et l’Ademe coordonnent et financent le développement de la surveillance des particules par les AASQA (Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air). Ils mettent en oeuvre des actions de soutien à la réduction des émissions de particules dans les secteurs de l’énergie, du transport, du bâtiment et de l’habitat. L’Ademe veille notamment à la prise en compte de ces réductions dans la filière bois-énergie.

Voir en ligne : Bilan sur 1er semestre 2009 sur département surveillance de la qualité de l’air

      

Articles connexes

4 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Pastilleverte

bizarre tout de même qu’on nous bassine avec l’assimilation CO² = polluant, alors que les polluants en question dans l’article ne le mentionnent pas (l’oxyde de carbone = CO, PAS CO²) Et dommage qu’on n’ait pas pour objectif le “facteur 4” sur ces polluants, notamment les particules (“seulement -30% d’ici 2015.   Intox , (cest le cas de le dire)

maxxxx

Déjà -30% en 5 ans c’est à peine réaliste. Il faut pas avoir les yeux plus gros que le ventre… c’est pas en se fixant des objectifs délirants et inatteignables qu’on va avancer plus vite. (sauf si on supprime les véhicules diesel contre les particules, les véhicules essence contre le CO et les hydrocarbures et le cauffage contre les oxydes de soufre) Par ailleurs, Pastilleverte, je me permet de te rappeller que le très médiatique “facteur 4” (Whaaaa, diviser par 4, ça fait bcp, c’est génial !! vive l’environnement et les petites fleurs, ouaiiiiis !!) – on a tendance à l’oublier – est un projet à échéance 2050… la baisse tourne au final autour de 3% par ans (ça fait tout de suite moins impressionnant ! c’est pas bon pour montrer aux journalistes, à la télé, etc.) A titre de comparaison, les -30% annoncés ici pour 2015 (~ 5 ans) ramenés à cette échelle du “facteur 4” (~ 40 ans) équivaudraient à un “facteur 17” !! Le “seulement -30% d’ici 2015” me parait donc assez inaproprié.

Marot

Les 9 mois d’espérance de vie en moins ne sont pass crédibles. 1) ils sont affirmés sans leur source 2) même si l’ADEME l’a écrit, cet établissement industriel et commercial n’a aucune compétence en épidémiologie. Qu’ils fassent leurs mesures c’est suffisant.

bmd

L’ADEME n’a en effet pas les compétences pour juger de la diminution de l’espérance de vie, mais elle a pu se renseigner auprès d’organismes compétents ou lire la littérature abondante sur le sujet. Quelle est la diminution de l’espérance de vie selon vos sources? Cela dit cet article est écrit non pas par l’ADEME, mais par un journaliste