Produire du biodiesel à partir de résidus de cuir

L’Institut Supérieur d’Ingénierie de Porto (ISEP) s’est associé à Bioportdiesel, au centre technologique des industries du cuir (CTIC) et à Curtumes Fabrício afin de produire du biodiesel à partir de résidus de l’industrie du tannage. Le projet s’appelle Fleshdiesel. Il a obtenu en décembre dernier un financement dans le cadre du QREN (Cadre de Référence Stratégique National).

L’objectif de Fleshdiesel est de valoriser un des principaux résidus de l’industrie du tannage : les rognures de peau en tripe. L’idée est de produire à partir de ces résidus du biodiesel, des huiles pour le graissage des peaux et des matériaux protéiques ayant des applications dans le tannage et la finition des peaux.

L’industrie du tannage produit un volume considérable de résidus. Le tannage d’une tonne (1000 kg) de peaux brutes produit en effet: 190 kg de déchets de sciage et d’écharnage, 215 kg de rognures et déchets provenant des peaux tannées et 34 kg de rognures et poussières provenant des peaux finies et colorées. Le projet Fleshdiesel a été mis en place pour les valoriser et limiter les quantités produites.

Le projet est en grande partie focalisé sur la production de biodiesel à partir des graisses. Ce processus implique plusieurs phases parmi lesquelles l’hydrolyse des rognures de peau en tripe pour la séparation des graisses, le raffinage des graisses et enfin la production de biodiesel proprement dite.

Deux options sont envisagées : la production de biodiesel à partir des graisses raffinées pures ou à partir d’un mélange de ces graisses avec d’autres graisses animales. Les études à l’échelle du laboratoire et du pilote seront développées dans un premier temps par le CTIC et l’ISEP.

L’adaptation à l’échelle industrielle se fera dans un deuxième temps dans les entreprises partenaires : Curtumes Fabrício et Bioportdiesel. En plus de la production de biodiesel, le projet prévoit d’exploiter d’autres pistes de valorisations possibles des phases protéiques et lipidiques générées par l’hydrolyse des rognures, telles que la production d’huiles sulfatées à partir des graisses ou encore d’enduits protéiques à partir de la phase protéique.

BE Portugal numéro 39 (19/02/2009) – Ambassade de France au Portugal / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/57841.htm

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