Adage (Areva et Duke Energy) et Energy Northwest ont signé jeudi un accord préliminaire pour le développement de centrales biomasse fonctionnant à partir de résidus de bois, dans les États de Washington, de l’Idaho, du Montana et de l’Oregon (US).
Selon un communiqué d’Areva, les deux compagnies prévoient notamment de commercialiser de l’électricité auprès de 24 électriciens membres d’Energy Northwest et autres électriciens de la région, avec pour objectif la construction et l’exploitation d’une ou plusieurs centrales de 50 mégawatt dans ces différents États.
Adage est une coentreprise réunissant Areva et Duke Energy. Les centrales biomasse seront construites par Areva et exploitées par Duke Energy Generation Services, entité créée par Duke Energy pour développer le marché des énergies renouvelables.
Pour Reed Wills, Président d’Adage, ce partenariat avec Energy Northwest "représente un pas important vers le développement de la bioénergie dans la région Nord-Ouest/Pacifique des États-Unis. Du fait de son climat, de sa géographie et de sa forte demande en énergie verte, cette région présente un fort potentiel de croissance. Nous nous réjouissons de pouvoir travailler bientôt avec les collectivités et entreprises locales, ainsi que les autres parties prenantes de la région afin d’identifier des sites d’implantation possibles."
Les agences de protection de l’environnement des États et du gouvernement fédéral considèrent comme neutre le bilan carbone de la biomasse, le CO2 émis lors de la combustion du bois étant recyclé par le phénomène de photosynthèse. La construction et l’exploitation de ces centrales devrait créer des centaines d’emplois verts et dynamiser les économies locales, espèrent les compagnies concernées, qui soulignent que l’utilisation de résidus de bois qui s’accumulent dans les forêts permettra de réduire le risque d’incendie et d’améliorer durablement la gestion des espaces naturels.
L’agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) confirme que l’électricité d’origine biomasse offre un grand potentiel. Selon cette agence, la capacité installée, qui est actuellement de 6000 MW, devrait doubler au cours des dix prochaines années.
Les USA souhaitant valoriser au mieux leur immense potentiel agricole, cette filière(ainsi que le biogaz) offre tout de même la perspective de rendements énergétiques bien meilleur que la filière agrocarburants mise en avant, notamment via la cogénération en centrales. Ils en sont tout de même au tout début dans ce domaine par rapport à l’ampleur pris par leur programme « éthanol ».