Prolifération: vers des combustibles faiblement enrichis

Selon l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique), il existe environ 250 projets de recherche civil et d’essai de réacteur à travers le monde, dont environ 75 utilisent comme combustible, de l’uranium hautement enrichi (UHE).

L’utilisation d’uranium hautement enrichi possède le gros inconvénient de participer potentiellement à la prolifération nucléaire, car il pourrait être utilisé pour produire du matériel entrant dans la fabrication d’armes nucléaires.

Les industriels et laboratoires nationaux ont développé des types de combustibles faiblement enrichis pouvant être utilisés dans la plupart des réacteurs de recherche dans le monde, tandis que d’autres, qui utilisent un combustible de très haute densité sont encore à l’étude.

C’est l’une des raisons pour laquelle l’AIEA travaille activement avec des partenaires mondiaux pour essayer de convertir les réacteurs fonctionnant à l’uranium hautement enrichi vers ceux utilisant de l’uranium faiblement enrichi (UFE).

Dans le cadre de cet objectif, des experts se sont réunis du 10 au 14 octobre à Lisbonne, au Portugal, afin de coordonner leurs efforts et d’échanger des informations sur ce type de recherche.

"La réunion a permis d’échanger des informations sur les progrès des différents programmes nationaux et internationaux chargés de développer des combustibles UFE et sur les objectifs concernant les réacteurs de recherche et de démonstration", a expliqué Pablo Adelfang, responsable du groupe de l’AIEA sur les activités liées aux réacteurs de recherche.

Un pas a été franchi le 21 septembre 2010 quand l’Institut chinois de l’énergie atomique et le Laboratoire national d’Argonne (Argonne National Laboratory) ont signé un accord à Pékin portant sur la conversion des réacteurs miniatures source de neutrons (MNSR) à l’uranium faiblement enrichi. L’accord, qui a été facilité par l’AIEA, ouvre la voie à la mise en place d’une installation de démonstration "Zero Power" en Chine, "un ingrédient clé" selon l’AIEA dans la conversion des MNSR à l’UFE.

Actuellement, L’AIEA déploie le maximum d’efforts pour sécuriser le développement de l’énergie atomique et préconise surtout la création de réacteurs à neutrons rapides.

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