Quadricycles électriques : pour une mobilité économe pour tous

Commençons tout d’abord par rappeler ce qu’est un quadricycle électrique : un véhicule électrique léger à 4 roues qui comble le vide criant entre le scooter et la voiture.

Jadis incarnés par la catégorie des micro-voitures (BMW Isetta, Messerschmitt, Vespa 400, Fiat 500…), les quadricycles électriques ont de nombreux atouts pour répondre aux enjeux de la mobilité durable. À commencer bien sûr par leur consommation d’énergie.

La mobilité étant fondamentalement de la physique, moins la masse à transporter est élevée moins la quantité d’énergie nécessaire à sa mise en mouvement le sera ! Une réalité que la plupart des automobilistes ont un peu oublié ces dernières années compte tenu des améliorations apportées aux moteurs thermiques traditionnels et qui ont permis de contenir – voire même de diminuer légèrement – la consommation moyenne des véhicules neufs malgré une dramatique prise de poids.

Avec l’arrivée des véhicules électriques de nouvelle génération, cette problématique du poids se pose de manière encore plus criante compte tenu du poids des batteries. Pour augmenter l’autonomie encore limitée des VE, une solution consiste alors à transformer la contrainte de l’autonomie en opportunité pour engager une cure d’amaigrissement forcée des véhicules.

Une autre est de s’interroger sur notre besoin réel en matière de véhicule pour effectuer les 30 km par jour parcourus en moyenne par un automobiliste, seul à bord de son véhicule plus de 80% du temps. C’est à ces besoins là que les quadricycles électriques entendent apporter de nouvelles réponses, en complément des alternatives existantes que sont les transports collectifs et les modes actifs (marche à pieds, vélo…).

Dans le cas du Renault Twizy par exemple, on peut parier sur une consommation moyenne réelle en électricité qui devrait s’établir autour de 0.10 kWh/km, soit presque moitié moins que la consommation réelle des voitures électriques disponibles à ce jour.

Autre avantage des quadricycles électriques par rapport à une voiture moyenne de 1450 kg : leur encombrement. S’ils n’égalent pas l’encombrement d’un scooter ou d’un vélo électrique, les quadricycles électriques offrent néanmoins un gain de place non négligeable par rapport à une automobile, fût-elle classée dans la catégorie des citadines. Un véritable atout lorsque l’on voit le niveau de congestion atteint dans la plupart des grandes villes, que ce soit en Europe, en Amérique ou même en Asie désormais.

Un quadricycle électrique, c’est aussi moins de matériaux neufs à produire puis à recycler en fin de vie, à condition bien sûr de ne pas conserver en parallèle les deux voitures qui équipent près d’un ménage sur deux en France. Des choix individuels auxquels il appartient à chacun la volonté d’essayer de faire autrement… ou pas !

S’agissant de la sécurité dont j’entends déjà certains crier qu’elle sera probablement très en deçà de celle offerte par n’importe quelle petite voiture moderne, je répondrai qu’elle sera très supérieure à celle d’un scooter. Les quadricycles électriques étant conçus pour circuler la plupart du temps dans des environnements urbains voire périurbains, il serait tout à fait illogique qu’ils soient capables d’offrir une protection comparable à celle d’une berline conçue pour rouler à 130 km/h sur l’autoroute dans un silence de cathédrale.

Au final, les quadricycles électriques sont surtout une opportunité pour s’interroger vraiment sur nos besoins réels en matière de mobilité en ce début de XXIème siècle. Et puisqu’ils ne prétendent pas remplacer une automobile 100% du temps, ils sont aussi un formidable levier pour booster l’indispensable multi-modalité que beaucoup appellent de leur voeux depuis plusieurs années déjà…

[ Archive ] – Cet article a été écrit par Guillaume Porcher

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