Quel est le bilan CO2 du papier-toilette ?

Le projet pilote "Product Carbon Footprints" [1] initié par WWF, l’Eco-Institut (Oko-Institut, Institut d’écologie appliquée), l’Institut de recherche sur les impacts du climat de Potsdam (PIK) et le "think/do tank" berlinois THEMA1 [2] analyse l’impact sur le réchauffement climatique de certains produits de la grande distribution en dressant leur bilan CO2. Ces résultats ont été présentés à Berlin le 26/01/09 [3].

Dix entreprises ont accepté de déterminer le bilan CO2 de quelques produits de leurs rayons. Au total, 15 produits ont fait l’objet d’analyses très approfondies : l’"empreinte carbone" se calcule en effet sur l’ensemble du cycle de vie du produit.

Cette empreinte prend en compte non seulement comment le produit a été fabriqué et transporté, mais aussi comment les matières premières sont obtenues, comment le client est allé faire ses courses et enfin comment le produit a été utilisé puis éliminé.

Les produits de consommation analysés étaient très variés, à l’image des entreprises participantes : Tchibo a étudié le bilan CO2 d’une tasse de café (50 à 101g de CO2), Rewe celui d’une barquette de fraises d’Espagne (442g), dm celui du papier-toilette (2,5kg par paquet de dix), Telekom celui d’une ligne téléphonique (144kg sur plusieurs années) et Tengelmann celui d’un pack de six oeufs bio élevés en plein air (1178g). Le bilan est à chaque fois influencé par des paramètres différents : le bilan de la tasse de café passe par exemple du simple au double en fonction de la manière dont le consommateur prépare son café. C’est la technique de production qui pèse le plus lourd dans le bilan du papier-toilette, les transports dans celui des fraises. Pour les oeufs, l’élevage des poules représente deux tiers du bilan CO2.

La consommation personnelle représente à elle seule quatre tonnes de CO2 par personnes en Allemagne, soit 40% du total des émissions. Et pourtant, le consommateur n’a jusque-là aucun moyen de s’informer sur l’impact climatique de ses achats. C’est pour cette raison que le projet pilote a testé différentes méthodes de calcul du bilan CO2. Christian Hochfeld de l’Eco-Institut espère ainsi que l’empreinte CO2 individuelle pour les produits de consommation soit un nouveau pas en avant pour limiter le réchauffement climatique.

[1] Site officiel du projet "Product Carbon Footprints"
[2] Sites des instituts : http://www.wwf.fr, http://www.oeko.de/, http://www.pik-potsdam.de/, http://www.thema1.de/
[3] Le rapport complet est en ligne (en allemand, et à partir de mars 2009 également en anglais)

BE Allemagne numéro 423 (11/02/2009) – Ambassade de France en Allemagne / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/57688.htm

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Breton

Intéressant, mais en géneral plus l’on consomme de produits non respectueux de la nature et consommateurs d’énergie plus le bilan augmente. Pour calculer son bilan carbone personnel voir le site suivant qui est assez sérieux car sponsorisé par l’Ademe et Manicore entre autre :