Rachat Q-Cells : 2 spécialistes du photovoltaïque sur les rangs

Q-Cells, le fabricant allemand de cellules photovoltaïques en cessation de paiement a annoncé le 26 août dernier sur son site internet avoir reçu une offre de rachat du groupe sud-coréen Hanwha.

Le contrat signé ce même jour avec l’administrateur nommé (Henning Schorisch) prévoit entre autres la prise en charge de la dette de l’entreprise estimée à quelques centaines de millions d’euros, la presse allemande avançant un montant compris entre 100 et 500 millions d’euros. Le groupe Hanwha serait aussi enclin à injecter 50 millions d’euros en liquide, à reprendre également l’usine malaisienne ainsi que le site de production basé en Allemagne.

Par ce rachat, Q-Cell maintiendrait dans le monde environ 1.500 employés. Ce sont surtout les emplois administratifs en Allemagne qui seraient touchaient. D’après le quotidien allemand économique ‘Financial Times Deutschland’, Hanwha aurait pour objectif de finaliser le rachat de l’ancienne société phare d’ici octobre, ajoutant que les 2 entités ne seraient pas tenues de divulguer les détails de la transaction financière.

Par ailleurs, le groupe énergétique espagnol ‘Isofoton‘ – accompagné d’un fonds américain – a annoncé en début de semaine avoir déposé une offre concurrente, avec l’ambition de construire un grand groupe industriel en Europe. Isofoton prévoit une réduction d’effectifs de 10%, "sans délocalisation" a t-il assuré. Les entités de recherche et de production resteraient ainsi au siège de Q-Cells en Allemagne et en Malaisie.

Les 2 offres ont été présentées hier au comité des créanciers.

Q-Cells avait annoncé son dépôt de bilan le 3 avril 2012, la compagnie n’ayant pas réussi à finaliser un compromis avec ses créancier sur le rééchelonnement de sa dette. "En 2011, Q-Cells cumulait en effet des pertes nettes estimées à environ 850 millions d’euros, alors que son chiffre d’affaires atteignait à peine 1 milliard d’euros."

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Solaar

Le secteur poursuit sa consolidation et continue à créer de l’emploi, même en Allemagne. Mais on peut se demander si les allemands ne sont pas partis trop tôt, et le fait que d’autres pays industrialisés prennent le relais peut y faire penser même si cela reste marginal pour l’instant. C’est toujours la difficulté d’être pionnier. Les USA ont réussi le pari sur l’informatique, non sans mal, non sans bulles dévastatrices. L’Allemagne a créé 400 000 emplois en 10 ans et devrait en ajouter 20 000 à 40 000 supplémentaires cette année qui vont largement compenser les 10 000 à 15 000 suppressions attendues dans le secteur fossile et fissile qui pour la première fois commencent à perdre des parts de marché de manière significative. Il leur reste aujourd’hui à assurer une constance dans leur politique, ils ne peuvent plus reculer car cela leur ferait perdre l’avantage acquis qui réside principalement dans 2 aspects : – soutien fort de l’état et des consommateurs – un marché intérieur mature et conséquent Ce sont deux caractéristiques qui n’existent pas en France et condamnent par avance l’émergence d’un secteur industriel des ENR sur notre territoire. A moins que le débat sur la transition écologique ne fasse émerger quelque chose de nouveau? J’en doute fort, notre système actuel présente trop d’avantages sur le court terme pour tout le monde (prix bas, paix sociale chez les géants de l’énergie, calme des syndicats, consensus politique dans les deux principaux mouvements politiques du pays, faible interet de l’opinion publique sur les enjeux à venir sur l’énergie).

Arretva

C’est une mode ou quoi ? Pourquoi voudriez vous absolument créer une filière des énergies renouvelables pour produire de l’électricité alors qu’en France on a une énergie pas chère, non emettrice de CO2 et particulièrement fiable ? Est-ce uniquement pour faire comme les autres pays (mais qui n’ont pas eu la sagesse d’investir dans la filière nucléaire quand il fallait) ou bien pour appauvrir un peu plus le pouvoir d’achat des français à coups de subventions dans ces secteurs forts consommateurs de subsides publiques en éolien comme en photovoltaique. Un plus, si c’est pour prendre sur des terres agricoles et salir le paysage, c’est la goutte d’eau qui me fait déborder.

fredo

et pourquoi pas créer des filières industrielles pérennes d’énergies renouvellables en France? l’argument court terme du coût ne tient pas en éolien (contribution positive à la CSPE sur 2011 de mémoire) et sur le solaire thermique (efficacité >80%). Pour le photovoltaïque, il reste des possibilités de s’imposer sur le haut rendement et l’organique souple. Le stockage de l’énergie est aussi prometteur, vehicules hybrides aussi. L’exemple allemand montre un point plus fondamental: il ne semble pas possible de s’appuyer sur un marché domestique développé pour créer une filière industrielle sans l’avoir protéger d’importations à prix dumpés. Usa et Europe commencent à le réaliser, la riposte s’organise.