« Depuis 2009, la capacité totale de distillation de pétrole brut disponible en France s’est réduite de 17 % » a indiqué dans son rapport sur l’industrie pétrolière et gazière en 2011, la Direction générale de l’énergie et du climat.
Au niveau du raffinage mondial, l’année 2011 a vu une hausse de la demande mondiale de pétrole de 1 %, plus faible que celle de l’année 2010 (+3 %). Par ailleurs, la capacité mondiale de raffinage a légèrement baissé en 2011, pour atteindre 4.397 millions de tonnes (Mt) par an, avec 653 raffineries et la fermeture définitive de 8 unités.
Alors que les fermetures concernent principalement des raffineries situées en Amérique du Nord et en Europe occidentale, la situation du secteur du raffinage diffère selon la zone géographique et est corrélée à l’évolution de la demande de produits pétroliers.
Avec ses 186 raffineries, l’Europe représente 28 % de la capacité mondiale de raffinage. La baisse de la consommation européenne de produits pétroliers, initiée en 2007, se poursuit en 2011. En effet, le secteur européen du raffinage reste confronté à une demande de distillats moyens (kérosène, gazole) en constante augmentation et à la gestion corrélative d’un surplus croissant d’essence. De plus, la baisse de consommation d’essence aux États Unis provoque pour la quatrième année consécutive, une diminution de leurs importations européennes.
En France
La quantité de pétrole brut traité dans les raffineries française en 2011 est égale à 67,3 Mt, en faible augmentation, +1 % par rapport à 2010, grâce notamment à un effet de comparaison favorable (mouvements sociaux de l’automne 2010).
La capacité totale de distillation de pétrole brut disponible en métropole est estimée à 80 Mt à compter du deuxième semestre 2011, à comparer à une capacité de 97 Mt en 2010.
La baisse de capacité totale de distillation de pétrole brut disponible s’explique par :
• la reconfiguration des unités de distillation de la raffinerie de Normandie (Total) en 2010 avec une diminution de sa capacité de distillation de 6,5 Mt par an ;
• la fermeture de la raffinerie des Flandres (Total) qui avait une capacité de distillation égale à 6,6 Mt par an ;
• la fermeture de la raffinerie de Reichstett (Petroplus) en juillet 2011, qui avait une capacité de distillation de 3,9 Mt par an.
En 2011, la production nette des raffineries françaises s’élève à 65,9 Mt et reste stable par rapport à 2010, après avoir fortement baissé en 2008 et 2009.
Équilibre offre-demande
La demande française de produits pétroliers, y compris les soutes marines, connaît une baisse de 1,3 % en 2011 (80,5 Mt) par rapport à 2010 (81,6 Mt). Cette baisse atteint 12 % par rapport à l’année 2000.
Supercarburants et gazole routier
La consommation de supercarburants s’est élevée à 7,8 Mt en 2011, confirmant un rythme de baisse d’environ 5 % par an depuis 2000 (8,2 Mt en 2010).
En 2011, la production nette de supercarburants dans les raffineries françaises est égale à 10,4 Mt, en baisse de 10 % par rapport à 2010. La surproduction se contracte depuis 2006.
La consommation de gazole routier poursuit sa hausse en 2011 et est égale à 34,2 Mt.
En 2011, la production nette de gazole dans les raffineries françaises est égale à 23,2 Mt, en augmentation de 13 % par rapport à 2010.
Fioul domestique
La consommation de fioul domestique est en légère baisse entre 2011 (12 Mt) et 2010 (12,9 Mt) pour une production nette dans les raffineries françaises égale à 6,7 Mt, en baisse de 21 % par rapport à 2010.
La production de fioul domestique dans les raffineries françaises est en baisse de 33 % entre 2007 et 2011.
Fiouls lourds
La demande globale de fiouls lourds, y compris les soutes maritimes, s’élève à 4,4 Mt en 2011. La consommation de fiouls lourds hors soutes marines, est en forte baisse de 23 %.
Après une baisse importante en 2009, la production de fiouls lourds reste stable en 2011, les excédents dont les niveaux sont élevés, doivent toujours trouver des débouchés à l’exportation.
Répartition des procédés utilisés dans le secteur du raffinage
La répartition des principaux procédés de raffinage utilisés en France est reportée dans le tableau ci-après, en pourcentage de la capacité totale de distillation.
Nous parlions récemment de « Sortir des fossiles ». Le premier graphique (demande globale en métropole) montre une baisse de 12% en 11 ans. La route est longue, et la pente est raide…..Mais bon.
La solution est simple pour rééquilibrer la consommation de carburant en fonction des sorties techniques des raffineries européennes. Taxer le gazole de la même façon que l’essence fera augmenter le prix du gazole. Cela entraînera un transfert de la consommation de gazole vers l’essence et limitera les échanges « essence contre gazole » qui ont aussi un coût. Moins de gazole, c’est bon pour la santé, ce qui entraîne aussi des économies si l’on étudie les problèmes de façon globale.