Soucieuse d’adapter les réseaux au XXIe siècle, la Commission européenne a présenté mardi ses priorités pour les deux prochaines décennies en matière d’infrastructures énergétiques.
La Commission définit ainsi des couloirs prioritaires dans l’UE pour l’acheminement de l’électricité, du gaz et du pétrole. À l’avenir, la liste de ces priorités servira de fondement aux décisions d’octroyer des autorisations et des financements sur des projets UE concrets.
« Des infrastructures énergétiques sont indispensables pour atteindre l’ensemble de nos objectifs dans le domaine de l’énergie, qu’il s’agisse de la sécurité de l’approvisionnement, de l’intégration des sources d’énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique ou du bon fonctionnement du marché intérieur. Il est par conséquent essentiel que nous regroupions nos moyens financiers et accélérions la réalisation des projets prioritaires de l’UE », a déclaré Günther Oettinger, membre de la Commission chargé de l’énergie.
La communication définit un nombre limité de couloirs prioritaires pour l’UE à développer d’urgence en vue d’atteindre les objectifs de l’Union européenne en matière de compétitivité, de développement durable et de sécurité d’approvisionnement en reliant certains États membres pratiquement isolés des autres marchés énergétiques européens, en renforçant massivement les interconnexions transfrontalières existantes et en intégrant les énergies renouvelables dans le réseau. En 2012, sur la base de ces couloirs prédéfinis, certains projets d’«intérêt européen» seront désignés. Ils devraient bénéficier de financements UE et la réponse finale à leurs demandes de permis de construire devrait être donnée dans un certain délai, tout en veillant au respect complet de la législation européenne et en particulier de la législation environnementale et du principe de participation publique.
Au cours de la préparation et de la mise en œuvre de ces projets, la Commission favorisera la coopération régionale entre différents pays. La Commission précise en outre certains objectifs à plus long terme, tels que celui d’«autoroutes européennes de l’énergie».
Dans le secteur de l’électricité, quatre couloirs ont été considérés comme prioritaires pour l’UE :
- Un réseau offshore dans les mers septentrionales relié à l’Europe du nord et du centre pour acheminer l’électricité produite par les parcs éoliens vers les consommateurs des grandes villes ou pour la stocker dans les centrales hydroélectriques des Alpes ou d’Europe du nord.
- Des interconnexions en Europe du sud-ouest pour acheminer l’énergie d’origine éolienne, solaire ou hydroélectrique vers le reste du continent.
- Des connexions en Europe centrale et orientale ainsi qu’en Europe du sud-est afin de renforcer le réseau régional.
- L’intégration du marché balte de l’énergie au marché européen.
- Dans le secteur du gaz, trois couloirs ont été considérés comme prioritaires pour l’UE :
Un couloir sud devant acheminer le gaz directement de la mer Caspienne vers l’Europe, afin de diversifier les sources d’approvisionnement en gaz. L’intégration et la connexion du marché balte de l’énergie à l’Europe centrale et du sud-est. Un couloir nord-sud en Europe occidentale afin de supprimer les goulets d’étranglement internes et de permettre une meilleure utilisation des approvisionnements extérieurs envisageables.
D’ici à 2020, l’UE s’est engagée à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20%, à porter la part des énergies renouvelables à 20% de sa consommation finale d’énergie et à accroître son efficacité énergétique de 20%. Pour atteindre ces objectifs énergétiques et climatiques, il est nécessaire d’investir environ 200 milliards d’euros dans le seul transport de l’énergie (gazoducs et réseaux électriques). Selon les estimations, le secteur privé n’en fournira qu’une partie, ce qui devrait occasionner un déficit de financement d’environ 100 milliards d’euros.
Bizarre pas de couloir de prévu pour l’énergie issue du projet desertec ou autres du même genre…
de la part de chelya… La moitié du « prix » n’a pas grand chose à voir avec le moitié du « coût ».Regarder la structure actuelle des tarifs en France ne peut en rien prédire des investissements qui seront à faire dans les prochaines années. C’est « l’effet rétroviseur » que je dénonce souvent à propos du PV, effet rétroviseur dont vous êtes un des plus ardents défenseurs, Chelya. S’agissant des investissements jugés nécessaires, je vous rappelle: « Au cours des dix prochaines années, 1 000 milliards d’euros devront être investis dans les infrastructures énergétiques de l’UE ». Je n’ai pas vraiment d’avis sur le chiffre, mais je voulais juste souligner que vous racontez n’importe quoi…alors que vous êtes pourtant un expert des marchés de l’électricité ,c’est au moins ce que je comprends de votre post de ce jour à 13:37: