Réseaux Internet : des monstres énergétiques !

Si vous multipliez les milliards d’internautes par leur production de messages journalière et par le nombre moyen de leurs destinataires vous comprendrez immédiatement qu’il s’agit d’un trafic colossal à l’échelle du monde!!

Or pour assurer ce trafic, on utilise des batteries de matériels informatiques, des serveurs, qui ont le défaut de consommer des quantités colossales d’énergie, et ce d’autant plus qu’ils travaillent 24 hrs sur 24. Nos écologistes et notre Grenelle de l’environnement nous ont ils alertés sur la nécessité de maîtriser notre prurit rédactionnel ou nos échanges de photos, vidéo et autres contenus? Ont il taxés pour en réduire l’usage les sites gros émetteurs de Mégabits comme les Youtube, Daily Motion ou d’autres. Non pas, c’est tendance on vous dit!

Réseaux Internet : des monstres énergétiques !Comme le montre les courbes ci contre, la consommation électrique liée à Internet suit une courbe exponentielle, alors même que la demande est loin d’être satisfaite. C’est dire que dans un avenir proche nous allons atteindre des niveaux de consommation intolérables pour ce qui n’est, dans beaucoup de cas, qu’un loisir.

Savez vous que les plus gros centres de données consomment désormais autant qu’en ville moyenne de 50 000 habitants ? Etonnant n’est ce pas. Autre exemple, en Finlande, un nouveau data-center de l’opérateur de télécommunication Academica va être installe dans un ancien abri creusé dans le rocher pendant la dernière guerre. L’energie qui en sera récupérée pour l’insérer dans le système de chauffage urbain de la ville permettra de chauffer 1000 appartements de 90 m2.On estime que la consommation globale d’énergie de ces data-centers double ainsi tous les 5 ans

Les exploitants de ces data-centers ne cessent de travailler sur l’amélioration des performances énergétiques de ces usines monstrueuses car pour eux c’est un élément très lourd de leur prix de revient. On a commencé par diminuer et faire croitre en taille le nombre de centres,- qui atteignent désormais jusqu’à 25 000 m2-, ce qui permet de mieux rentabiliser et optimiser le fonctionnement de certains équipements communs comme les climatiseurs qui en sont un des gros consommateurs.On a réussi, grâce à des amélioration des logiciels d’exploitation des serveurs à augmenter le taux d’utilisation de serveurs eux mêmes de 15% en moyenne à désormais 50%. L’implantation de ces centres dans des zones et pays au climat frais permet aussi de profiter de ce que l’on appelle le "free cooling". On a même essayé l’implantation de data-centers sur l’eau mais sans grand sucés jusqu’à présent.

C’est dire que les constructeurs de serveurs, les opérateurs et les spécialistes de la climatisation font flèche de tous bois pour gagner de précieuses calories.On s’attaque désormais au refroidissement direct des processeurs au cœur des serveurs. Autre approche travailler avec le fournisseur d’électricité pour optimiser le refroidissement en fonction de la disponibilité d’électricité de la compagnie d’électricité. C’est ce que viennent de faire HP et EDF en mettant sur pied un partenariat global pour la fourniture de data-centers globalement optimisés en utilisation d’énergie.

Faites donc attention lorsque vous utiliserez votre messagerie ou consulterez des sites Internet, à essayer de limiter la taille de vos fichiers, le nombre de destinataires à qui les envoyer ou les téléchargements de fichier particulièrement lourds…

[ Archive ] – Cet article a été écrit par CaDerange

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