Thermya torréfie la biomasse non comestible

Thermya, une société d’ingénierie spécialiée dans la valorisation énergétique de la biomasse, annonce la conclusion d’un accord de concession de sa licence TORSPYDTM et de l’utilisation non exclusive de sa technologie novatrice de torréfaction de la biomasse avec la société espagnole IDEMA.**

Conçu et développé par la société Thermya, le procédé TORSPYDTM, permet de torréfier de manière continue et sur une échelle industrielle tout type de biomasse non comestible d’origine agricole ou forestière.

"Ce contrat récompense les efforts de nos collaborateurs, qui ont travaillé sans relâche ces dernières années pour mettre au point cette technologie novatrice. Cet accord passé avec IDEMA s’avère stratégique pour Thermya, puisqu’il marque l’entrée de notre technologie TORSPYDTM sur le marché européen" a commenté Hervé Chauvin, Directeur Général et cofondateur de la société Thermya.

Le principe innovant de cette technologie repose sur la circulation dans la colonne de torréfaction de deux flux à contre-courant : un flux gazeux chaud et un flux de biomasse. Sous l’effet du gaz neutre chaud, la biomasse est progressivement déshydratée puis dépolymérisée dans le réacteur.

"Avec TORSPYDTM, nous avons réussi à développer une technologie parfaitement adaptée aux multiples contraintes des industriels de la filière. Cette technologie permet d’obtenir des niveaux de performance et des rendements inégalés à ce jour" a souligné Jean-Sébastien Héry, Directeur Technique et cofondateur de Thermya.

A l’issue du processus de torréfaction, la biomasse s’est transformée en biocoal ou combustible vert, avec un degré d’humidité inférieur à 1%. Le procédé TORSPYDTM a permis d’inerter la biomasse en la rendant friable et hydrophobe de manière totalement irréversible. Le biocoal peut donc être stocké de manière durable, même à l’extérieur. Parfaitement friable, il peut être facilement broyé, ou compacté en pellets à moindre coût. Surtout, le procédé de torréfaction TORSPYDTM permet au biocoal de conserver 95% de l’énergie contenue initialement dans la biomasse. Le marché du biocoal est immense, mélangé à du charbon fossile, le biocoal peut être utilisé en co-combustion dans les centrales thermiques sans aucune modification des installations. Il peut également se substituer totalement au charbon avec un rendement calorifique équivalent tout en permettant des réductions d’émissions de Co2 fossile.

"Thermya s’avère être aujourd’hui le seul fournisseur en Europe d’un procédé permettant, sur une échelle industrielle, de torréfier la biomasse de manière continue. Cet accord nous permet d’aborder le marché de la valorisation des résidus forestiers et agricoles avec une solution technologique innovante et opérationnelle" a expliqué Román Monasterio Larrinaga, Directeur Général du groupe Lantec.

 

Thermya torréfie la biomasse non comestible

Pourquoi torréfier de la biomasse ?

Le terme de biomasse non comestible regroupe l’ensemble des matières lignocellulosiques pouvant être utilisées comme source énergétique : bois et ses dérivés, écorces, paille de chanvre, paille de céréales, paille de maïs, son de blé, balles de riz,….

A l’état brut, la biomasse contient une forte proportion d’eau qui varie selon sa nature. Le bois par exemple renferme en moyenne une teneur en eau comprise entre 45 et 60% de son poids total. Cette présence d’eau génère un certain nombre de contraintes dans la chaîne de valorisation de la biomasse et affecte sa rentabilité. Avec un volume physique important pour une densité très faible, le rendement de la collecte de la biomasse non transformée reste limité. La nature physico-chimique de la biomasse nécessite un compactage à hautes pressions pour sa transformation en pellets ou granulés durs.

D’un point de vue énergétique, la biomasse non transformée affiche des performances relativement faibles. Son utilisation dans les centres de combustion des centrales thermiques nécessite des aménagements coûteux et un entretien permanent.

Le principe de la torréfaction appliqué à la biomasse

La torréfaction permet de réduire considérablement les coûts de transformation et d’exploitation de la biomasse tout en augmentant les rendements énergétiques. Le procédé de torréfaction consiste, dans le domaine énergétique, à chauffer la totalité de la biomasse par un traitement thermique « doux » afin d’éliminer l’eau et de casser les fibres. Le procédé de torréfaction va assécher la biomasse, la rendre hydrophobe de manière irréversible et concentrer sa puissance énergétique.

** Filiale du groupe Lantec.

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Pastilleverte

(voir post sur stockage par air comprimé) en voilà un procédé qu’il est prometteur ! Reste à nous faire connaitre le rapport consommations d’énergie du procédé et l’énergie potentielle de la biomasse torréfiée produite (stockée)

Bobi

A quel prix : comment l’air chaud est-il chauffé ? Quel est le gain par rapport à un simple système de séchage de bois comme il peut en exister pour les granulés bois (pellets) ? Je ne veux pas sembler pessimiste, juste avoir des précisions. Leur projet semble très prometeur 😉

Guydegif(91)

Filière intéressante ! Site Thermya donne de bonnes précisions et indications. Questions: 1) où y a-t-il des installations et applications concrètes industrielles? 2) le procédé a-t-il été mis en oeuvre pour le surplus de pins dans les Landes après la tempête? puisque permet d’être mis en ouevre à la source. 3) En tant que source de chaleur, est-il réaliste de coupler avec installation de méthanisation de boues de STEP voire d’utiliser une partie de la biomasse source pour chauffer la toréfaction du reste? 4) Si on rajoute 20% de cette biomasse torréfiée au charbon d’une centrale thermique on réduit d’autant les GES. Donc pourquoi ne pas préconiser un max dans les pays brûlant du charbon ? A+ Salutations Guydegif(91)

michel123

Ce procédé est déja connu (charbon de bois ) mais il  semble avoir une amélioration dans le procédé industriel : En continu et non par fournées itératives , ce qui permet sans doute de récupérer une partie de la chaleur utilisée pour déshydrater la biomasse. Je ne suis pas convaincu que le rendement thermique soit supérieur au simple broyage , séchage naturel (sans énergie) et compression utilisé habituellement pour la production de granulés .

Sicetaitsimple

et explique les avantages: traitement local, réduction du transport “d’eau”,utilisation plus facile en cocombustion dans des installations charbon… mêmes avantages que pour des wood pellets, avec je pense une capacité à traiter plus de type de biomasse. Mais pour le reste, pas de miracle…La chaleur necessaire au procédé se paye par de l’energie consommée à partir de cette même biomasse…. Rien ne se crée…. Quant à l’invention miraculeuse de “Thermya”, c’est juste de la pub…Il y a plein d’autres boites qui travaillent sur le sujet.Et le fait qu’aucun rendement de conversion ne soit annoncé montre bien qu’il n’y a rien de révolutionnaire.

Papageno

Beaucoup de boites jouent l’effet d’annonce en ce moment sur ce secteur. J’ai contacté l’entreprise qui m’a répondu que le système de torréfaction est autonome et que le rendement énergétique de leur procédé TORSPYD était de 95%, moins 4% pour que le système soit en auto-suffisance énergétique. Ils m’ont indiqué qu’il était plus facile et surtout moins couteux de produire des pellets à partir de bois torréfiés que de bois brut. Les pellets torréfiés étant plus dense d’un point de vue énergétique. Ces performances sont elles supérieures aux technos déjà disponibles sur le marché  ?

Sicetaitsimple

rendement energétique 95% et auto-suffisance énergétique -4%, tout celà ne veut pas dire grand chose si on n’a pas les définitions qui vont avec…Et là, c”est vite la jungle. Pas necessaire de dire que chacun présente les choses comme ça l’arrange. Il n’y a qu’un bilan process complet ( y compris les consommations de tous les auxiliaires) qui permette d’y voir clair. Si Thermya se targue  de récupérer globalement 91% du PCI (Pouvoir calorifique inférieur) de la biomasse entrante tout en produisant un produit sec, moins volumineux et moins dense, ça me parait plus que miraculeux….Ils doivent certainement s’attribuer (c’est de bonne guerre) des gains dans la chaine aval.

Miracle?

A l’issu de la torréfaction de la biomasse il y a une condensation des gaz(flux de biomasse) qui semble sortir de la colonne de torrefaction puisqu’il n’y a pas une combustion complète (traitement termique > ) donc déchets gazeux issu du bois ou autre biomasse avec entre autre des déchets liquides par exemple: l’acide acétique,les goudrons… Quel moyen peu couteux pour éliminer ces dechets…? Rendement énergétique du bois torréfier? à quel prix??? au prix de notre environement!

Jeune etudiant

Vuos di des mo bizar je compren pa tou la, explilke moi en francé j’m bien parlé francé ! Et j’m bocou le boua