Total et ConocoPhillips annoncent le lancement de la deuxième phase de développement de sables bitumineux du projet Surmont** avec la technologie SAGD (Steam Assisted Gravity Drainage) au Canada.
Situé à environ 60 kilomètres au sud-est de Fort McMurray, dans la province de l’Alberta, le projet de Surmont se trouve dans la région des sables bitumineux de l’Athabasca. A l’issue des travaux de construction prévus en 2010, le projet portera la capacité de production de 27 000 à 110 000 barils de bitume par jour.
La technologie SAGD (Steam Assisted Gravity Drainage) prévue pour entrer en production début 2015, permettra de récupérer le bitume contenu dans les sables bitumineux par injection de vapeur. Ce procédé possède selon le Groupe Total "une empreinte écologique limitée et s’appuie sur des paires de puits horizontaux."
Cette méthode consiste à injecter de la vapeur par le puits supérieur pour fluidifier le bitume, puis à pomper le mélange eau-bitume récupéré dans le puits inférieur. En surface, des installations séparent l’eau du bitume et traitent l’eau pour la recycler vers les chaudières de production de vapeur. Le bitume de son côté est dilué et transporté par pipeline vers des raffineries ou des upgraders (qui le transforment en brut plus léger).
Total et ConocoPhillips étudient également la possibilité d’injecter des hydrocarbures légers avec la vapeur afin de réduire la viscosité de l’huile, ce qui permettra de réduire les besoins en vapeur et ainsi les émissions associées de CO2.
"Le développement responsable des sables bitumineux du Canada, plus particulièrement au regard de l’environnement, est indispensable pour sécuriser l’approvisionnement énergétique de demain. Total se réjouit de l’avancée de ce projet, auquel le Groupe apportera des technologies innovantes et son expertise mondiale dans l’extraction des huiles lourdes, tout en respectant des spécifications environnementales strictes à l’échelle nationale et internationale", a déclaré Yves-Louis Darricarrère, directeur général Exploration & Production de Total.
** Surmont est une joint-venture 50/50 entre ConocoPhillips Canada, opérateur, et Total E&P Canada.
« Le développement responsable des sables bitumineux » ? Sans doute un concept aussi fumeux que « l’harmonieux génocide des indiens d’amérique » le fut du temps de christophe Colomb. Il faudra de sévères campagnes de pub pour faire prendre une foutaise pareille pour de l’exploitation pétrolière.
Bonjour, N’est-ce pas cette technique qui est employée, et qui permet aux canadiens de produire un baril de pétrole pour deux brûlés à cette extraction ? Quel progrès !!!!!! Et on va venir nous bastonner avec la taxe carbone…. On rêve !!!!! C.Verna
développement responsable peut en effet prêter à sourire . disons que le bilan sera moins catastrophique que les méthodes actuelles qui ravagent des régions entières et détruisent les forêts que l’homme n’avait pas encore massacrées. Cette nouvelle méthode permet en effet l’extraction sans trop détruire la forêt puisque des puits seront creusés pour extraire le pétrole ne laissant en place que le sable et sans décaisser le sol avec les engins de chantier. Le solde énergétique et environemental sera moins catastrophique puisque l’eau sale sera recyclèe et réinjectée , il faudra par contre installer des pipes lines pour amener la vapeur et ramener le mélange à traiter , à moins qu’ils fassent des forages horizontaux pour élargir le périmètre de chaque unité de traitement ? Quoi qu’il en soit toutes ces techniques vont malheureusement prolonger l’aire du pétrole et ce n’est pas demain la veille que les véhicules renonceront au pétrole , l’un des principaux responsables des emissions de co2 Ces émissions incontrôlées qui finiront bien par rendre la vie sur terre à peu prés impossible sauf dans les régions les plus au nord (au hasard : le canada ) ou les plus au sud ( antartique )
Pour muscler un peu l’argumentaire contre ces projets on peut déjà souligner le coût écologique et énergétique de ceux-ci. On compte utiliser en 2015 (demain) plus de 60 millions de m3 de gaz /jour et 350 millions de m3 d’eau sont annuellement détournés de la rivière Athabasca pour récupérer le brut (13 millions m3/an pour la seule technique SAGD d’ici 2015). Au bilan final l’EROI (retour sur investissement énergétique) se situe aux alentours de 5 (5/1 en fait) (on situe l’éolien aux alentours de 17/18) sans parler des émissions de CO2 pour la seule production du brut (la technique SAGD génère 55 kg de CO2 par baril de brut). Par ailleurs on sait que si les ressources sont abondantes (on compare à tort le Canada à l’Arabie Saoudite) ,la vitesse d’extraction est sans commune mesure avec les techniques traditionnelles. Dit autrement : ces réserves ne peuvent nous empêcher de taper le mur du peak-oil si nous en sommes proches (l’AIE le dit). Pire : le régime fiscal sur ces activités équivaut à une subvention du Canada pour l’exploitation de cette « ressource » « no matter how ». L’exploitant du site à une garantie du gouvernement de ne subir qu’une taxation marginale (1%) jusqu’à ce qu’il ait récupéré sa mise… Est-ce que le gouvernement canadien a octroyé une telle aubaine aux agriculteurs bio par ex ? Face les canadiens perdent leur environnement et pile l’entreprise a en pratique une garantie de retour rapide sur investissement. Par ailleurs quand on n’intègre pas le coût environnemental de ces techniques on les subventionnent clairement. « Empreinte écologique limitée » ? Comme les émissions de CO2, sans doute cantonnées à l’intérieur du Canada… Comme scénario catastrophe on a rarement fait mieux, mais « Michel123 » a raison : c’est moins pire. Et ce joli monde est allé à Copenhague égrenant le chapelet du CO2 prédateur d’une main en exhortant les émergeants à l’urgence de modérer leur émissions… Ne nous étonnons pas d’avoir été pris pour ce que nous sommes : une belle bande de faux-culs.
Toujours aussi lucide cher marcob : Esperons toutefois que la ‘revolte du pronetariat’ , ce que nous faisons tous ici, est plus fort que « la belle bande de faux-culs » qui essaient de nous gouverner ! Et que ‘écosociété’ ‘entrevue’ par De Rosnay dans son Macroscope de 1975 (!) n’est pas ‘une illusion cybernetique’. Je pense que non car que ‘l’information montante’ (ie des nous tous, la base) soit plus pragmatique, sensé, et efficace que ‘l’information déscendant’ de ce « bande de faux culs ». PS: Quelques ‘origines’ anglosaxon dans votre ascendance, vu votre ‘pragmatisme’ et votre ‘maniement’ très ‘juste et à propos’ du petite phrase de ma langue maternelle ? We’ll get there in the end ! We don’t really have the choice do we ? trimtab
Bonjour à vous, Merci déjà pour le livre que j’écouterais sûrement. Je n’ai aucune ascendance anglo-saxonne (de nombreuses mauvaises langues disent même que je ne suis pas de cette planète), mais j’adore la langue anglaise. Je lis surtout dans cette langue depuis peu. J’adore votre optimisme. Vous n’êtes pas sans savoir tout de même le sort que les européens ont fait aux indiens d’amérique. Le fait d’avoir raison, d’avoir le coeur pur et « la paix du christ au fond des yeux » ne garantie nullement une fin de film façon « Avatar ». Je ne suis pas pessimiste pour notre espèce qui s’en sortira, juste pour l’immense majorité d’entre nous (95%)…
toute ma jeunesse! Il avait écrit « La malbouffe », aussi, je crois….Bon, il faut que je fouille dans mes cartons…Et je l’ai vu il y a env. 5 ans parler de voiture hybride, que Toyota venait de lui préter…Ce que nous faisons tous, je ne me rappelle pas en avoir discuté avec Trimtab ( je suis revenu récemment sur ce forum). On ne sera pas forcément toujours d’accord car j’essaye quand même d’avoir une approche pragmatique (économique…) des problèmes. L’idéal, c’est bien, la faisable , c’est peut-être mieux. Merci quand même pour cette madeleine, même si elle n’es pas de Proust.Cordialement.