Toitures végétalisées : un peu de vert au dessus de nos têtes

En quoi ça consiste ?

La toiture végétalisée est composée un système d’étanchéité recouvert d’un complexe drainant, fait de matière organique et volcanique, qui accueille un tapis de plantes pré cultivées (sédum, vivaces, graminées…). S’installant aussi bien sur une structure en béton, en acier ou en bois, elle offre une surface vivante qui change d’aspect en fonction des saisons et de la floraison des végétaux. [1]

Pourquoi une toiture végétalisée ?

Les intérêts d’une toiture végétalisée sont multiples, tant du point de vue écologique, qu’économique et même social.

Toitures végétalisées : un peu de vert au dessus de nos têtes"En absorbant la chaleur, les toits verts réduisent la charge des appareils de refroidissement des bâtiments, en plus de filtrer l’air ambiant, éliminant les particules en suspension dans l’air et le dioxyde de carbone. Pendant les épisodes de fortes pluies, les villes ont souvent du mal à évacuer l’eau. Une superficie suffisante de jardins suspendus accroîtrait considérablement l’absorption de l’eau de pluie, ce qui soulagerait le réseau d’égouts. De plus, à l’échelle d’une ville, ces toits végétaux peuvent réduire l’effet d’îlot thermique, réduisant considérablement la température de la ville en été" [2].

D’ailleurs, selon une étude du ministère canadien de l’environnement, la présence de toitures vertes sur seulement 6 % des toits des villes canadiennes ferait descendre la température d’environ 1,5°C et ferait ainsi économiser près de 5 % des coûts de climatisation dans tous les immeubles climatisés des villes (Wikipedia). A titre d’exemple, une membrane de toiture exposée au soleil peut atteindre une température de surface de 65°C alors que la même membrane recouverte de végétaux reste à une température entre 15 à 20°C. Par ailleurs, le fait de couvrir le toit (souvent constitué d’une membrane de bitume élastomère) d’un "substrat de culture" peut presque doubler sa durée de vie en la protégeant de la chaleur, des rayons UV et des variations de température.

Les toits verts offrent une bonne isolation acoustique ainsi qu’une oasis de verdure. Il y a aussi des exemples de certains hôtels faisant pousser des légumes sur le toit du bâtiment.

Quelles sont les techniques d’installation ?

Il existe deux techniques d’installation de toitures végétalisées :

  • Le type extensif, le plus adapté pour les grandes surfaces à couvrir (immeubles, entreprises…), les surfaces inclinées… l’épaisseur du substrat est comprise entre 3 et 15 cm. La hauteur de ces végétaux ne dépasse pas 25 cm maximum et le mixage de plusieurs variétés leur donne un aspect multicolore variant au gré des saisons. Seul inconvénient, ce type de toiture n’est pas praticable (ne peut être ni cultivé ni piétiné). Il faut compter un surpoids compris entre 30 et 100kg/m². Cela sous-entend donc qu’il faut préalablement s’assurer que la structure du toit peut supporter une telle surcharge. Il faut également anticipé l’augmentation de poids liée à l’absorption de l’eau par le substrat en période de pluie.
  • Le type intensif, pour les petites et moyennes surfaces. L’épaisseur du substrat est plus importante (15 à 30 cm environ) pour un poids de surcharge compris entre 120 et 350 kg/m² (à capacité maximale en eau). On peut alors y installer des plantes, du gazon et même des arbustes.

Combien ça coûte ?

Récemment, au salon Ecobat 2007, une société nous a indiqué une fourchette entre 50 et 100€ du m², dépendant des conditions d’installation. Il a aussi précisé que la région Ile de France subventionnait à hauteur de 50% l’installation de toitures végétalisées.

Quelques références sur les toitures végétalisées :

Adivet – Association des toitures végétalisées
(comporte notamment une sélection de professionnels du domaine)

Végétalisation extensive des terrasses et toitures
auteur François Lassalle – edition du moniteur, 2006

Toits et murs végétaux
auteur Nigel Dunnett & Noël Kingsbury – édition du Rouvergne, 2005

Végétalisation des toitures
auteur Brigitte Kleinod – édition Ulmer, Paris 2000

Webographie :

[1] : Actu Environnement
[2] : Ekopedia

[ Archive ] – Cet article a été écrit par Zig & Puce

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