Ségolène Royal, ministre de l’Écologie et de l’Énergie, a présenté vendredi dernier à la presse les 6 chantiers qui seront engagés d’ici cet été dans l’objectif prioritaire de créer 100.000 emplois sur trois ans.
Selon la ministre fraîchement nommée par le gouvernement Valls, l’écologie permet de faire le lien entre chaque individu, "dans sa vie quotidienne, aux enjeux planétaires".
Pour Ségolène Royal, le développement durable repose sur trois piliers :
"D’abord le progrès économique, avec la croissance verte et des emplois nouveaux et durables, les industries vertes, l’écoconstruction, la chimie verte, les nouveaux matériaux, les transports propres, la rénovation énergétique des bâtiments, etc. Ensuite, du progrès social, du bien-être et du pouvoir d’achat, Une meilleure alimentation, une eau de qualité, la protection de la santé par rapport à la pollution de l’air, plus de pouvoir d’achat avec les économies d’énergie qui permettent la baisse des charges. Enfin, le troisième pilier, c’est le progrès écologique, c’est-à-dire le progrès des relations entre l’homme et son milieu avec la reconquête de la biodiversité, les trames vertes et bleues mises en place dans toutes les régions. Associer les territoires et la démocratie territoriale à ces enjeux est d’ailleurs un gage d’efficacité et de rapidité, tout comme agir avec la densité exceptionnelle des milieux associatifs. "
Elle ajoute :
"Car le défi écologique, c’est aussi un défi démocratique majeur. Ce changement ne peut s’accomplir de façon harmonieuse et efficace que si chacun se sent partie prenante et se mobilise. À nous de protéger ce système écologique fragile, à nous de le réparer, à nous d’en inventer le futur en faisant de la France l’une des premières puissances écologiques d’Europe."
"Depuis trois semaines en responsabilité, je me suis attelée à de multiples chantiers : mise en place des équipes, prises de contact avec un certain nombre de parlementaires, de partenaires de la France en Europe et dans le monde, rencontre des représentants de partenaires associatifs, d’opérateurs, de grandes entreprises…"
"Le travail s’accélère sur les actions concrètes et sur trois projets de loi, concernant la biodiversité, la transition énergétique et le code minier."
"Tous ces chantiers seront conduits dans le dialogue environnemental, institué notamment dans le cadre du Conseil national de la transition écologique et déjà à l’œuvre en vue de l’organisation de la troisième Conférence environnementale qui se tiendra à l’automne."
Détail des 6 phases du chantier :
I – Mettre en place un nouveau modèle énergétique et la lutte contre le changement climatique
1. Finalisation du projet de loi de transition énergétique
2. Accélération des filières d’énergie renouvelables, dont l’éolien en mer et le solaire, la biomasse et les énergies marines
3. Accélération de la rénovation énergétique des bâtiments (logements, bâtiments publics, secteur tertiaire et industriel)
4. Réforme des modes de fixation des tarifs de l’électricité
5. Organisation de la conférence bancaire et financière de la transition énergétique
6. Adoption des derniers plans de protection de l’atmosphère
7. Finalisation du projet de loi réformant le code minier
II – Protéger et reconquérir l’eau, la biodiversité, les paysages
8. Examen au Parlement du projet de loi sur la biodiversité
9. Lancement des travaux de création de l’agence française pour la biodiversité
10. Signature du décret redonnant au Marais Poitevin le statut de parc naturel régional
III – Santé environnement, prévention des risques, économie circulaire
11. Adoption de la stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens
12. Approbation de la stratégie nationale de gestion du risque d’inondation
13. Intégration d’un volet « économie circulaire » dans le projet de loi de transition énergétique
14. Élaboration du Plan déchets 2020
15. Préparation de la négociation européenne sur les OGM
IV – Transports
16. Signature de tous les volets « mobilité » dans les contrats de plan
17. Modalités de financement des infrastructures de transports
18. Examen au Parlement du projet de loi de réforme ferroviaire
V – Emplois nouveaux et croissance verte
19. Développement des filières d’avenir dans le cadre des 34 plans industriels
20. Mise en œuvre du volet « transition écologique » des Investissements d’avenir
21. Modernisation et simplification du droit de l’environnement
22. Signature de la convention FEEBAT pour la formation des artisans de la rénovation énergétique et mobilisation des filières de formation pour la transition écologique
VI – Les grands rendez-vous européens et internationaux
23. Préparation de la Conférence Paris Climat 2015 (COP 21)
24. Réunion des ministres de l’Énergie du G7 les 5 et 6 mai à Rome)
25. Conseil informel des ministres de l’Environnement et de l’Énergie de l’Union européenne les 14, 15 et 16 mai ; Conseil des ministres européens de l’Environnement le 12 juin ; Conseil des ministres de l’Énergie le 13 juin
26. Réunions à Bonn (les 5 et 6 juin) et à Nairobi (les 26 et 27 juin) pour l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement, dans le cadre des négociations internationales sur le climat.
27. Nous aurons aussi à préparer le conseil européen de juin 2014 qui reviendra sur les questions énergétiques et la COP biodiversité qui se tiendra cet automne.
Y a t-il une seule personne sur cette planète, y compris Mme Royal elle même, qui trouve cette promesse de 100 000 emplois « verts » en 3 ans vaguement crédible ? Et pendant ce temps là, les vrais décideurs se demandent comment ils vont dépecer Alstom.
33000 postes créés par an, soit 0.2% des 16 millions d’emploi en france. Chapeau! En me forçant à lire toutes les ‘mesures’, j’ai eu du mal à voir autre chose que du jargon de technocrate. Mention spéciale à à la mesure 13 !
D’apres le Figaro, Segolene Royal se fait annoncer par un huissier quand elle se deplace dans le ministere, afin que ses collaborateurs (sujets) se levent quand elle entre. On se souvient qu’elle s’est comparee a Jeanne d’Arc, a Jesus Christ… Cette femme est la modestitude incarnee. Alors quand elle annonce 100.000 emplois, c’est « au bas mot »!
Le jargon est en effet énarchique, c’est-à-dire incompréhensible pour le citoyen lambda. J’ai toutefois cru comprendre une chose: tout cela va in fine coûter très cher au bout de la chaîne, donc aux contribuables et aux entreprises… Du grand classique, quoi….
« Accélération des filières d’énergie renouvelables, dont l’éolien en mer et le solaire, la biomasse et les énergies marines » Ouille ouille ouille… Ce sont les filières les plus onéreuses…l’éolien masscre la biodiversité que Dame Ségo veut protéger par ailleurs en créant un nouveau Machin, source de dépenses supplémentaires pour une efficacité sans doute marginale… et la biomasse dégage du CO2, ce terrible gaz considéré par les ignares comme polluant, alors qu’il est indispensable à la vie sur notre planète, mais qui, selon certains tout aussi ignares, va transformer la planète en poële à frire (sur le feu….)
« Accélération de la rénovation énergétique des bâtiments (logements, bâtiments publics, secteur tertiaire et industriel » Combien cela va-t-il coûter, et qui va payer? L »Etat et les collectivités locales, qui n’en ont plus les moyens? Les ménages, accablés d’impôts et de taxes? Et disposons-nous d’entreprises en nombre suffisant ayant les compétences requises?
Que de bêtises dans un seul paragraphe. L’éolien massacre la biodiversité, c’est un peu exagéré, il a été montré que les morts d’oiseaux dues aux éoliennes sont négligeable par rapport à celles causées par les voitures ou les façades d’immeubles vitrées. Le seul problème réel est pour les chauve-souris (peu présentes en mer à ce que je sache). L’éolien en mer a même un effet positif pour la faune puisqu’il restreint les zones de pêche. Pour la biomasse, elle ne dégage que le CO2 qu’elle a capté pendant la croissance des plantes, elle est donc neutre du point de vue du CO2. Si vous voulez attaquer la biomasse parlez plutot du vrai problème qui est la concurrence d’usage des terres avec l’agriculture alimentaire. Que le CO2 est indispensable à la vie, merci tout le monde le sait (on est pas tous aussi ignares que vous le pensez), mais tout est une question d’équilibre: le sel aussi est indispensable à la vie, pourtant si vous balancez quelques tonnes de sel dans une rivière vous verrez le résultat… Enfin, où voyez vous du jargon incompréhensible dans cette feuille de route? Si vous n’êtes pas assez sachant, allez vous informer un peu. Personnellement le seul point que je ne comprends pas trop est l' »économie circulaire », sinon je vois très bien de quoi il s’agit. Sinon sur le fond, beaucoup de belles paroles mais comme toujours en décalage complet avec les actes. L’accélération du renouvelable est plutôt un ralentissement, surtout sur le solaire où l’agonie commencée avec le moratoire ne fait que se poursuivre. Les objectifs de puissance installée sont assez dérisoires comparés à nos voisins. Par ex: objectif de PV en 2020: 5 GW et des brouettes, quand les allemands sont déjà à 36 aujourd’hui! (et on a plus de soleil qu’eux) Et aucun signe que ça reparte vraiment… La rénovation des bâtiments, ya un peu de progrès mais quelle lenteur… les 500 000 logements rénovés par an annoncés sont très loin d’être atteints et les retards pour la convention FEEBAT ne vont pas arranger les choses.
Cette bataille de chiffres d’emplois c’est bien un combat de coqs politiciens (mais on ne peut pas les blâmer, les médias raffolent de ces chiffres !) Même si je trouve le premier volet du plan d’actions assez cohérent, je ne comprends pas la logique écononomique qui permet de créer des emplois avec les énergies vertes (sauf pour les chantiers de rénovation, puisqu’il s’agit d’une nouvelle activité)! D’un côté on nous dit que la production de Wh « verts » est davantage créatrice d’emploi que le nucléaire, de l’autre on nous dit que le prix est équivalent alors que pour les deux modes, le prix est essentiellement dû à la matière grise et la main d »oeuvre ! Il y a comme un contradiction ! De l’autre, je fais le constat que les moyens de production d’énergie verte (le PV en particulier) sont massivement importés. Je ne vois donc pas où peut être la création d’emplois en France ou en Europe. Par ailleurs, vouloir mener tous les combats de front en même temps (rénovation thermique, changement des modes de production, fermeture de centrales nucléaires, etc.) est une erreur qui va à coup sûr mener à l’échec de l’ensemble des objectifs, surtout que les fonds publics restent restreints ! C’est d’autant plus une erreur que l’Allemagne l’a commise et semble vouloir corriger le tir. (lien) Pourquoi ne pas profiter d’une production d’électricité excédentaire et décarbonnée pour se concentrer dans un premier temps sur la rénovation thermique puis dans un second temps sur une diversification des moyens de production ? A la limite le seul domaine dans lequel la France pourrait avoir une valeur ajoutée dans les moyens de production « massif » et techniquement pertinent, c’est l’éolien offshore, qui nécessite de gros investissements et d’importants moyens industriels dont disposent certains grands acteurs (je pense à AREVA ou ALSTOM, français pour au moins 2 jours encore ^^). 5 gros chantiers sont déjà en court, pour 3GW d’ici 2020 voire 2025. Davantage serait inutile ! Mais le petit éolien ou le PV, nous avons de toute manière trop de retard pour arriver à concurrencer les chinois et étant donné la faiblesse de la production, on peut s’interroger sur la pertinence d’y investir d’importantes sommes. Quand je vois la réussite de l’acharnement de Royal pour les véhicules MIA, j’ai très peur que la gestion de son ministère soit avant tout idéologique et dépourvue de toute rationalité alors que le passé nous prouve que les questions énergétiques ne se règlent absolument pas de manière politicienne.
Assez d’accord sur la contradiction renouvelables à la fois moins chers plus créateurs d’emplois. Il ne faut pas se voiler la face, les renouvelables (hors hydraulique), à l’heure actuelle, sont plus chers que la production nucléaire ou charbon. Les EnR sont plus chères justement parce qu’elles générent plus d’emplois. Si vraiment c’était moins cher, il n’y aurait pas besoin de mécanismes de soutien financier partout dans le monde. Maintenant, est-ce que pour autant il faut renoncer au renouvelable? Non, et pour plusieurs raisons: – les prix vont baisser avec les économies d’échelle. Rien qu’à voir le prix du PV au Wc depuis dix ans, c’est assez spectaculaire. Au contraire des combustibles fossiles qui ne feront qu’augmenter. – les emplois créés. Et même pour du PV chinois, une grosse partie de la valeur ajoutée est en France (études, installation) – développer des nouveaux secteurs industriels: notamment l’éolien marin où la France a encore une chance de tirer son épingle du jeu – l’impact sur l’environnement bien sûr. Je préfère payer un peu plus pour une énergie qui émet moins de polluants et surtout épuise moins les ressources de la planète. En fait, je pense même que c’est plutôt une bonne chose que les prix de l’énergie augmente: c’est la seule façon d’encourager efficacement les économies d’énergie. Les prix actuels de l’énergie sont beaucoup trop bas pour être durables à long terme. A propos du fait de mener tous les combats de front: c’est la bonne façon de faire, car si on prend du retard sur un des fronts, il sera beaucoup plus difficile de le combler par la suite. Et aussi, certains sujet sont liés: par exemple encourager la biomasse sans contrôler les pollutions atmosphériques serait dangereux. De même développer les projets PV au sol sans mettre l’accent sur la biodiversité serait risqué.
On serait OK avec vous mais dire que le PV est la preuve de la chute rapide des coûts est une erreur: Ce genre de chute très rapide ne se produit que dans les semi-conducteurs (« chips ») car le nombre de composants au mm² a cru de façon dantesque en 40ans. Ok, mais en semi-conducteurs seulement (la cellule solaire en est un). Le reste de la chaîne (panneaux, connexions, convertisseurs) reste stable et constitue l’esentiel des coûts. Pour l’essentiel des EnR « de masse » attendues, c’est l’off-shore et lui n’est pas gouverné par de telles lois de miniaturisation: Il faudra toujours beaucoup de métal, de plastique, de néodyme et cuivre pour le réaliser et son coût suivra la hausse des matières premières et énergies: Il est déjà à l’optimum et il reste déjà 3-4 fois plus chers qu’une centrale ordinaire sans compter les frais d’entretien titanesques, en haute mer et hélicoptères… Et il reste toujours ce sacré problème de fourniture aléatoire que les allemands commencent à comprendre: Entre un MWh inscrit sur une feuille comptable et celui généré au mauvais moment, il y a un monde de… coûts et instabilités réseau. On serait tous prêts à payer 20% plus cher pour éliminer les centrales à CO² mais pas payer une rallonge 750€ par ménage allemand en 2014 pour seulement 13% de leur électricité d’origine verte !! A propos, on ne parle plus de réduire le CO² en Allemagne, vu que leur magnifique machine leur ayant coûté 512 milliards d’€ ne fait qu’en générer plus qu’avant… Bravo. Et 8000 MW charbon-lignite démarreront en 2014. PV et éoliens auraient dû être cantonnés au max à 3% de la consommation annuelle, le reste par hydraulique et bio-masse raisonnable. Mais voilà, les sirènes éoléo-PV n’y pouvaient pas faire du fric et ont entraîné médias, le peuple puis les décideurs…..
C’est vrai que le PV est un peu un cas à part. Par contre je pense que vous faites une confusion à propos de la miniaturisation: le nombre de composants au mm² n’arrête pas d’augmenter en électronique et c’est bien ça qui fait le progrès dans ce domaine, mais en PV un composant fait plutôt 15 cm de côté (une cellule, soit une tranche de wafer pour du monocristallin). Donc la baisse des prix n’a rien à voir avec une miniaturisation, mais avec des améliorations dans les techniques de purification du silicium, dopage, traitements de surface (passivation), soudure des contacts etc… A noter que dans la recherche en PV la France a des labos plutôt bien placés (CEA notamment) sur le PV 3e génération (quantum dots par exemple), donc on peut attendre des nouvelles avancées. Pour l’éolien, c’est sûr que les marges de progression sont plus faibles. Cela dit, l’éolien offshore a déjà une productivité qui le rend pas si loin des productions classiques. Il y a quand même des progrès dans les matériaux (pales en composites). Le problème de l’intermittence est clairement le problème central pour l’éolien, mais des solutions commencent à arriver avec les connexions internationales HVDC, et pour les décennies à venir une gestion de la demande plus intelligente. C’est sûr que ça demande encore beaucoup de travail, mais si on ne commence pas à un moment…
« Bel » article qui parle entre autre chose de l’énergie, mais ce n’est pas le seul objet. Et aucun article sur Enerzine concernant l’affaire ALSTOM qui touche très directement l’énergie et la France. Enerzine est-il le magazine de l’énergie ? … comme le laisse penser le logo : ../images/logo3.gif
Retour sur un des débats sur l’emploi : Le beurre, l’argent du beurre et…
Je rappelle une question à laquelle je n’obtiens pas de réponse probante : Si on était comme les Allemands déjà à 35 GW de photovoltaïque que ferait-on des emplois de cette filière ? Car si le photovoltaïque est particulièrement fiable et pas cher, comment maintient-on les dizaines de milliers d’emplois créés pour la mise en place du parc de production ?
100000 emplois ça paraît raisonnable, sachant que cela comprend aussi le soutien à l’activité existante dans le bâtiment.
Personne ne veut répondre à LA QUESTION : Si on installe à marche forcée 30 GW de PV en France (mettons en 5 ans dans le quinquennat) que fait-on des dizaines de milliers d’installateurs après le quinquennat glorieux ? On les envoie se recycler à Pôle Emploi ?
Vous oubliez la proposition 3 « Accélération de la rénovation énergétique des bâtiments ». Le temps qu’on arrive aux 500.000 logements par an (qui ont été un million je pense pendant la campagne), ils ont le temps de poser 30GW et après ils se reconvertissent dans l’solation. Bon, d’accord, il serait peut-être plus judicieux de faire l’inverse, mais c’est un problème d’accélération, c’est Ségolène qui le dit.
Oui, justement, moi c’est le point 3 qui m’intéresse. Et j’aimerai que Super Ségolène (qui reprend le flambeau de Super Cécile) nous publie un indicateur mensuel de l’avancement de la rénovation thermique des 2,5 millions de logements du quinquennat.
Là, à mon avis, vous pouvez attendre longtemps! Pour compléter, à 500.000/an, nos spécialistes de l’isolation ont déjà une bonne quarantaine d’année assurées. Et alors là, dans quarante ans, aux prix du PV de l’époque, c’est tout bon! PS: je vous trouve un peu rude avec super Martin, qui passe tout-à-coup aux oubliettes….
la production de chaleur (le solaire mentionné inclue-t-il le solaire thermique?) et la mobilité sont des absents de marques.
Super Martin ne m’a pas marqué par ses interventions en faveur de l’isolation. En revanche Super Cécile (avec Super Delphine !) a été aux avants postes. Et c’est bien de 2,5 millions de logements d’ici 2017 qu’il s’agit. Il se pourrait qu’il y ait un léger glissement et c’est de cela que Super Ségolène pourrait nous rendre compte mensuellement.
Combien d’emplois détruits par la folie taxatrice?
Je suis surpris par le caractère désabusé et même carrément négatif des commentaires. Je sais bien qu’il est de bon ton de rejeter en bloc les politiciens(iennes), et dans quelle mouise certains d’entres eux nous mettent, mais je ne suis pas adépte du défaitisme ambiant, surtout en matière d’énergie, au sens large (production, gestion, filière, économie…) Il y a plus de freins dans la population que chez les politiques en fait! Les intérêts partioculiers (y compris ceuxi des entreprises et des associations) sont le vrai frein au quotidien. Si la société évolue, nos politiques suivront, de gré ou de force. On peut lire par exemple : 1/ Les ENRs sont chères, inaccessibles, payées avec nos impôts. 2/ Les éoliennes sont « méchantes », tuent les oiseaux, détruisent nos paysages. 3/ Les investissement (et subventions) sont détournés et profitent aux énergéticiens multinationaux. 4/ La rareté de l’énergie est une farce, une propagande, comme le réchauffement climatique. 5/ Le nucléaire est la moins chère et la plus écolo des énergies. 6/ Il sera impossible de couvrir les besoins actuels avec les ENRs, énergie définitivement imprévisible et intermitente. ETC… Tant qu’on lira ou dira encore de telles phrases, phrases que l’on entend partout y compris dans les milieux éduqués, dans la bouche des prescripteurs d’opinion, comme au bar du coin, et bien nous trainerons notre boulet comme de pauvres attardés. Il est temps de changer de discours, d’ouvrir les yeux, d’arrêter les polémiques stériles et les lamentations complaisantes, et d’essayer autre chose. Il est temps mais il le faire maintenant. La promesse d’emploi est à la mode, nous l’exigeons, mais la promesse est bien plus profonde : nous devons accéder à une changement global de notre origanisation économique dont l’énergie est le pivot. Le pivot va bouger, bougeons avec lui.
Cher Stephsea, Je ne suis absolument pas d’accord avec vous. Je ne veux pas de votre grand bon en avant ou de votre révolution verte. Je suis pour l’abolition des privilèges écolos (subventions diverses) et la restauration des libertés (fin des réglementations pour nous forcer à faire des « économies » entre autres). Je suis contre les phases 1,3,4,5 et 6 des chantiers de Mme Royal. La 2 étant seulement suspecte de la part d’un Ministre venu du poitou-charente. Comme nous sommes en démocratie, je vais, comme d’autres ici, continuer à le dire et voter autant que je le pourrais contre la transition énergétique. Cordialement, votre boulet.
@ Nicias Le point 3 n’est pas forcément idiot. Pour moi le « coup de pouce » que l’état pourrait donner devrait se limiter à un crédit à taux zero sur le surcout d’une technologie à performance écologique plus élevée: Par exemple, beaucoup mieux isoler sa maison coute 10% plus cher, ces 10% sont empruntés « gratuitement » et doivent se rentabiliser par la performance de l’equipement (économie sur l’achat d’energie), ce qui fait que construire a haute performance ne reviens pas plus cher qu’une construction normale. On ne devrait pas faire plus.
Oui le point 3 n’est pas forcement idiot. A condition qu’il soit démontré que que les français sous-investissent dans l’isolation pour que l’on soit à l’optimum social (qui peut être opposé de celui d’un particulier). Ils peut y avoir plusieurs raisons pour cela, et des bonnes. Mais j’aimerai qu’on fasse des calculs corrects à ce propos et à ce que j’ai lu les investissements que l’on subventionne ne peuvent pas être rentables avec un taux d’intérêt raisonnable.
« je le veux » et bien chiche, mais 100 000 emplois nets, pas 100 000 emplois « créés » dans la teansition énergétique dont 90 à 99ù seraient de simples transferts des « vieilles » technologies del’énergie. Par ailleurs, elle devrait écouter la prise de parole du nouveau ministre de l’économie (SPD) d’Allemagne, ancien ministre de l’environnement, qui annonce devant le lobby des industries solaires teutonnes que la transition écolo-énergétique allemande est un désastre total… Le temps que ça traverse le Rhin…
Le point c’est le fameux plan à 200 milliards : Où trouver ces 200 milliards avant 2017 ? …Tempus fugit !
Pour l’écologie, les emplois créés sont forcément durables. Donc je repose ma question : Comment fait-on pour obtenir des dizaines de milliers d’emplois durables dans le photovoltaïque en France si on installe très vite un parc de 30 GW ? Une fois les installations terminées que fait-on des employés ? Vont-ils pointer à pôle emploi ? Car si le photovoltaïque est si fiable et si peu cher, c’est qu’il nécessite peu d’emplois sur la durée de vie ? Cela peut se comprendre pour un système essentiellement statique. mais alors on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre.
Il ne s’agit pas d’être « désabusé et négatif », il s’agit de comparer des promesses de campagne avec le réalisé et surtout le réalisable. Même 500.000 logements par an, c’est au minimum 15Mld€/an… Et la promesse c’était 1 million. Donc, effectivement, l’indicateur mensuel évoqué par Dan1 me parait justifié. On peut effectivement changer de ministre ( c’est le (la) 3eme en deux ans pour l’énergie, plus Dufflot en parallèle pour le logement), ça permet de dire que le changement ça va être maintenant… Rassurez-vous, j’ai tenu des discours identiques avant, ce n’est pas un problème de gauche ou de droite.
L’indicateur sur l’avancement de la rénovation thermique des logements aurait un grand sens dans le cadre de la transition écologique qui est vantée. Et cet indicateur serait complètement en phase avec les voeux du nouveau Premier Ministre qui a déclaré : « Dans des circonstances bien différentes, à cette même tribune, il y a 60 ans, un homme nous a montré la voie. Le mot d’ordre de Pierre Mendès-France – dire la vérité – m’oblige, nous oblige. La vérité, c’est le premier principe de la démocratie. Je dirai donc la vérité aux Français. Je la leur dois. Vérité sur la situation d’urgence de notre pays. Vérité sur les solutions qu’il faut y apporter. »
Et pour ceux qui veulent appréhender l’avancement de la transition énergétique dans le bâtiment : On ne le dira jamais assez mais la crise (voire pire la décroisance) c’est pas bon du tout pour l’écologie. Remarquez qu’en France (et en Europe) on s’en sort pas si mal, car la crise, elle, elle est durable !
« L’idée de faire payer par les autres est malsaine (et malhonnête) ; cela aboutit à de mauvais investissements. » Plutot d’accord avec vous, mais il arrive que pour certaines causes, il soit juste d’en appeler à la mutualisation car un coup de pouce ciblé peut faire avancer les choses: Sur le point précis de l’isolation, EDF ont, fin des années 90 mis en place des aides associées à des normes d’efficacité (promotelec…) pour améliorer l’isolation du bati. Ce qui c’est passé, c’est que les fabricants de materiaux du batiment ont mis sur le marché des produits plus performants. Puis le cout de ces produits a baissé et ils ont été montés en standart sur toutes les maisons, pas seulement celles chauffée à l’elec. Il peut donc parfois être utile et bénefique pour tout le monde de lancer une démarche par un coup de pouce étatique. Une isolation bien faite a une durée de vie supérieure à la durée d’un pret. Le pret a taux 0 n’est pas gratuit, certes, mais si on considère tous les Kwh economises, les G€ d’imports de combustible fossile évités, il n’est pas certains que l’opération soit vraiement mauvaise pour la collectivité. Surtout si l’inflation se maintient aux niveaux actuels. Bien voir que le surcout d’une maison haute performance est en partie du à l’achat de matériaux en plus, mais surtout a l’usage de materiaux nons standard, les pros n’aiment pas ça et surfacturent. Une fois que c’est le standard, c’est pas beaucoup plus cher. Le surcout d’une construction performante une fois standardisée ne devrait pas tellement exceder 10% dur cout total d’une construction « conventionelle ». Il est vrai qu’arrivé a un certain point, ça devient n’importe quoi (on dépense 100€ pour économiser 1€ d’energie… retour sur invest 100 ans, la faut arreter, il y a des limites a ne pas dépasser). A+
(pour Post Scriptum) Carton rouge (enfin, vert) à Madame Royale : Pour être poltiquement correct, il faut parler d’au moins un million d’emplois dans la TE, en-dessous ça fait pas sérieux. (fut un temps, ahhh cher Nicolas H, non ne t’entend plus…) Merci à Dan pour son grand sens de l’humour, je le cite: « Pour l’écologie, les emplois créés sont forcèment durables » Celle-là, elle est collector, je la garde précieusement !
Les Gouvernement (les Ministres) n’ont jamais créé d’emploi. Ils créent des fonctionnaires payés par des impôts. Ce qui crée des emplois, c’est la demande solvable. La demande solvable, c’est la demande de ceux qui ont les moyens de la payer. Parmi les modes de production d’énergie, plus il y a d’emplois utilisés, plus cette énergie est chère. Cette règle ne s’applique d’ailleurs pas qu’à la production d’énergie, elle est beaucoup plus générale. Elle a jalonné l’amélioration de notre niveau de vie. Elle se vérifie actuellement dans le monde en comparant les niveaux de vie et l’emploi. Pour un citoyen ordinaire, plus il dépense de l’argent pour acheter de l’énergie, moins il lui en reste pour acheter d’autres biens. Donc, dans un pays donné, plus le prix de l’énergie augmente, plus le pouvoir d’achat diminue. Dans l’intérêt des populations, Il faut donc choisir les modes de production les moins utilisateurs d’emplois. L’isolation des bâtiments est un problème de rentabilité d’un investissement. L’application des dernières normes (RT2012) rend l’investissement « isolation » peu rentable. Que cet investissement soit organisé par un gouvernement ou par un particulier ne change strictement rien à la rentabilité de cet investissement. Conclusion : choisissons toujours le mode de production d’énergie le moins cher. C’est ce vers quoi devrait tendre la « transition énergétique ». Je ne vois pas bien dans les énoncés de Mme Royal ce qui tend vers cette direction de bon sens.
Les Gouvernement (les Ministres) n’ont jamais créé d’emploi. Ils créent des fonctionnaires payés par des impôts. Ce qui crée des emplois, c’est la demande solvable. La demande solvable, c’est la demande de ceux qui ont les moyens de la payer. Parmi les modes de production d’énergie, plus il y a d’emplois utilisés, plus cette énergie est chère. Cette règle ne s’applique d’ailleurs pas qu’à la production d’énergie, elle est beaucoup plus générale. Elle a jalonné l’amélioration de notre niveau de vie. Elle se vérifie actuellement dans le monde en comparant les niveaux de vie et l’emploi. Pour un citoyen ordinaire, plus il dépense de l’argent pour acheter de l’énergie, moins il lui en reste pour acheter d’autres biens. Donc, dans un pays donné, plus le prix de l’énergie augmente, plus le pouvoir d’achat diminue. Dans l’intérêt des populations, Il faut donc choisir les modes de production les moins utilisateurs d’emplois. L’isolation des bâtiments est un problème de rentabilité d’un investissement. L’application des dernières normes (RT2012) rend l’investissement « isolation » peu rentable. Que cet investissement soit organisé par un gouvernement ou par un particulier ne change strictement rien à la rentabilité de cet investissement. Conclusion : choisissons toujours le mode de production d’énergie le moins cher. C’est ce vers quoi devrait tendre la « transition énergétique ». Je ne vois pas bien dans les énoncés de Mme Royal ce qui tend vers cette direction de bon sens.
Les Gouvernement (les Ministres) n’ont jamais créé d’emploi. Ils créent desfonctionnaires payés par des impôts. Ce qui crée des emplois, c’est la demande solvable. La demande solvable, c’est la demande de ceux qui ont les moyens de la payer. Parmi les modes de production d’énergie, plus il y a d’emplois utilisés, plus cette énergie est chère. Cette règle ne s’applique d’ailleurs pas qu’à la production d’énergie, elle est beaucoup plus générale. Elle a jalonné l’amélioration de notre niveau de vie. Elle se vérifie actuellement dans le monde en comparant les niveaux de vie et l’emploi. Pour un citoyen ordinaire, plus il dépense de l’argent pour acheter de l’énergie, moins il lui en reste pour acheter d’autres biens. Donc, dans un pays donné, plus le prix de l’énergie augmente, plus le pouvoir d’achatdiminue. Dans l’intérêt des populations, Il faut donc choisir les modes de production les moins utilisateurs d’emplois. L’isolation des bâtiments est un problème de rentabilité d’un investissement. L’application des dernières normes (RT2012) rend l’investissement « isolation » peu rentable. Que cet investissement soit organisé par un gouvernement ou par un particulier ne change strictement rien à la rentabilité de cet investissement. Conclusion : choisissons toujours le mode de production d’énergie le moins cher. C’est ce vers quoi devrait tendre la « transition énergétique ». Je ne vois pas bien dans les énoncés de Mme Royal ce qui tend vers cette direction de bon sens.
Oui, je suis d’accord, mais il ne faut pas non plus pousser trop loin le raisonnement: Sinon, vaut mieux placer ses sous à la banque et vivre sous un pont, c’est beaucoup plus rentable. Plus sérieusement, moi aussi je suis contre les subventions à tout va. Souvent elles ne servent a rien si ce n’est d’engraisser des promoteurs de grigris inéfficaces. Quand j’ai pris l’exemple a 100 ans, j’ai volontairement exagéré. Mais il faut aussi intégrer le fait que les appros en énergies fossiles vont devenir compliquées dans le futur. Si on s’en tient a votre raisonnement on ne fait rien, car non rentable aujourdhui et on se prendra de plein fouet chaque chocs pétroliers. Dans les années 70, le programme électronucléaire a été développé dans le but de réduire notre dépendance et on est bien content de l’avoir maintenant. Idem pour les barrages dans les années 50, investissement discutable au départ, mais maintenant, ça produit quasi gratuitement. La poule aux oeufs d’or. Pour moi une isolation bien faite et durable est équivalent à cela, d’autant plus que le parc immobilier est long à évoluer (c’est pour ça que l’isolation est un cas a considérer à part, ce n’est pas une analyse cout terme comme on pourrait avoir pour acheter une bagnole ou des panneaux solaires). Il n’ a pas que le cout financier direct, il y a aussi les gains structurels (éviter d’importer, emplois… qui sont meilleurs pour l’economie que les importations) En rénovation, c’est plus difficile d’isoler de manière rentable, pour atteindre un niveau comparable à ce qui est possible dans le neuf, c’est même limite tout peter et reconstruire… Pour ces cas la on en est encore a la R&D. L’optimum efficacité / économie est certainement à court terme le recours a la pompe a chaleur, avec un appoint bois quand il fait trés froid pour ces maisons. Pour le neuf c’est différent car souvent, entre une maison moyenne et une maison trés bonne, c’est l’épaisseur d’isolant qui change, la qualité des ouvrants,… Ces améliorations auront un surcout assez faible une fois faites en standard: On peut trés facilement choisir entre payer soit 1500€ de chauffage soit 250€ par le simple choix de payer un peu plus pour mieux isoler. Sans les interets sur 20 ans, ça fait 25000€ déconomies pour mettre plus d’isolant, payer les m² de terrain perdu,… Quand on veut subventionner, il y a multiples avantages à le faire ous la forme d’un pret à taux zero, car le client dois s’assurer lui meme de l’efficacité cout/prix car il devra rembourser chaque euro investit, ce qui pousse à aller vers des installateurs locaux, serieux et compétants. Inversement, les credits d’impots…, c’est une catastrophe, car on touche un paquet pour faire faire un truc, on mandante le premier cowboy qui passe et qu’il marche ou qu’il ne marche pas tout le monde s’en fout plus ou moins.
Rappelons : – que les « filières les plus onéreuses » produisent à des coûts décroissants à vitesse vertigineuse et pour certaines (éolien) inférieurs à du nucléaire neuf (cf. rapport de la Cour des Comptes). – que le « massacre de la biodiversité » de l’éolien reste à préciser comme terme et que pour la partie mortalité de l’avifaune et des chauve-souris, fait partie de l’étude d’impact environnementale (cela ne concerne pas tous les sites) et que des sociétés comme BIOTOPE ont développé des systèmes de réduction (90%) de cette mortalité. – que les émissions de gaz à effet de serre de la biomasse-énergie vue dans son cycle global sont très variables suivant le type mais souvent considérées comme inférieures à celles des autres sources d’électricité (autres EnR et nucléaire compris). Cf. rapport du GIEC sur les EnR. Il y a ceux qui traitent les autres d’ « ignares » et ceux qui rappellent les faits et informations disponibles…
A Sonate. « que les « filières les plus onéreuses » produisent à des coûts décroissants à vitesse vertigineuse » S’agit-il des coûts complets (systémiques) intégrant l’intermittence ou bien s’agit-il des coûts de la seule filière EnR ? Parce que le vertige n’est pas le même et c’est justement la Cour des Comptes qui le dit :