Un bras de fer s’engage entre Saft et Johnson Controls

Johnson Controls Inc. (JCI), a intenté mercredi une action en justice (Delaware Chancery Court) afin de dissoudre la joint venture Johnson Controls-Saft (JCS), qui s’était formée en 2006 pour développer et fabriquer des batteries de traction au lithium-ion.

Johnson Controls a indiqué que le litige se fonde sur son souhait d’étendre le périmètre d’activité de JCS au-delà des limites fixées par le contrat de 2006.

Saft a notifié à JCI son intention de s’opposer à cette action en raison de l’absence de motif légitime à la dissolution. Ce dernier a estimé que JCS avait "un avenir rentable en devenant un acteur de premier plan sur le marché des véhicules hybrides, hybrides rechargeables et électriques."

Pour le moment, Johnson Controls a rejeté les différentes propositions émises par Saft pour tenter de parvenir à un compromis et ainsi éviter une procédure en justice. Cependant, Saft indique toujours vouloir parvenir à un accord, "évitant une procédure judiciaire longue, dans l’intérêt de ses actionnaires, des clients et employés de JCS."

Le Groupe français estime qu’il ne serait pas dans "son intérêt stratégique de permettre à JCS de servir certains marchés du lithium-ion dans lesquels Saft est déjà fortement implanté et connaît un développement rapide."

Le point de vue de Johnson Controls :

"Johnson Controls et Saft sont en profond désaccord sur la direction à venir et la portée qu’il convient de donner à la joint venture", a déclaré Alex Molinaroli, président de Johnson Controls Power Solutions. Le secteur évolue rapidement et les investissements nécessaires pour prendre la tête de ce marché nous obligent à nous impliquer davantage que ce que la joint venture n’a pu ou ne peut faire."

Johnson Controls s’est dit convaincue que l’entreprise devait avoir "accès à différentes technologies et faire preuve de flexibilité pour participer davantage aux activités liées au stockage d’énergie, à mesure que les technologies de groupes motopropulseurs des véhicules se développent et que de nouveaux marchés émergent pour les batteries avancées."

"Cette action reflète notre envie de longue date de devenir un leader du secteur des batteries avancées", a ajouté A. Molinaroli.

Saft a affirmé qu’une séparation avec Johnson Controls ne l’empêcherait pas de "se développer sur le marché des véhicules propres et réévaluera ses options une fois le litige résolu."

La valeur nette d’actif que représente JCS au bilan de Saft à la clôture de mars 2011 est d’environ 45 millions d’euros. Saft pour sa part, a enregistré une perte de 16,9 millions d’euros dans ses comptes 2010 au titre de sa participation à 49 % dans le résultat de JCS.

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zelectron

J’ai l’impression que les gens de SAFT ne connaissaient pas les méthodes de Jonhson Control qui une fois la technologie et les clients ciblés jette ses partenaires comme des peaux de bananes …