Trois géants français se lancent dans l’éolien offshore

Un accord de partenariat pour le développement d’une filière industrielle de l’éolien en mer "compétitive, durable et créatrice d’emplois" a été signé par le triumvirat GDF Suez, Vinci et Areva.

Cette alliance vise à répondre à l’appel d’offres annoncé par le Président de la République française en janvier 2011 pour la mise en place de cinq parcs éoliens au large des côtes françaises, dans le cadre d’un programme de développement de 6 000 MW offshore prévu à l’horizon 2020.

Concrètement, le présent accord engage les 3 acteurs possédant des expertises complémentaires à créer une plateforme industrielle dans les domaines des énergies renouvelables et de la construction. Elle concernant 3 parcs éoliens en mer exclusifs : Dieppe-Le Tréport, Courseulles-sur-Mer et Fécamp.

Selon le trio, ces trois champs offshore permettraient de couvrir pour une durée moyenne de 30 ans la consommation d’électricité de plusieurs millions d’habitants. Leur installation mobiliserait des milliers d’emplois locaux directs et indirects durant les années de construction et jusqu’à 4 000 emplois directs et pérennes pour les activités industrielles de production, d’exploitation et de maintenance.

La complémentarité est cruciale dans ce type de projet :

Tout d’abord, 1er producteur éolien en France avec près de 1 000 MW installés, GDF Suez possède un savoir-faire complet sur l’ensemble de la filière, grâce à ses filiales spécialisées, qu’il entend valoriser sur ses projets d’installation d’éoliennes en mer. Ainsi, avec sa filiale La Compagnie du Vent, GDF Suez travaille sur le projet des Deux Côtes. Cette zone est située dans la zone propice de Dieppe-Le Tréport identifiée par l’Etat pour être mise en concurrence et prévoyant l’implantation d’un parc éolien en mer pouvant atteindre 750 MW installés.

« GDF Suez poursuit son fort développement dans les énergies renouvelables et confirme ses ambitions en matière de parcs éoliens en mer. Avec ses partenaires, GDF Suez prend aujourd’hui une place incontournable dans la constitution d’une véritable industrie française de l’éolien en mer. Le Groupe y apportera son expertise d’énergéticien intégré, combinée à celle de ses filiales spécialisées » a déclaré de son côté Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez.

Ensuite, Vinci, qui demeure le leader mondial des concessions et de la construction, a développé son savoir-faire dans le montage de financement et la réalisation de grands projets d’infrastructure. Sur ce projet français d’implantation d’éoliennes en mer, Vinci indique qu’il va mobiliser Vinci Concessions d’une part, et sa branche Contracting (construction et énergies) d’autre part.

« Vinci va apporter toute son expertise en matière de concessions et de conception – construction au développement de l’éolien en mer. Nous sommes convaincus que la qualité de nos expertises réunies et de notre projet industriel et social constituera un formidable atout pour répondre aux prochains appels d’offres du gouvernement français » a précisé pour sa part Xavier Huillard, PDG de Vinci.

Enfin, Areva, présent dans le secteur depuis 2004, est le 2ème acteur européen de l’éolien en mer. Son éolienne M5000 de 5 MW a déjà remporté 600 MW de commandes avec des engagements fermes de banques européennes. Grâce à cette technologie éprouvée et à sa base installée de plus de 120 turbines à fin 2013, qu’Areva est en mesure de proposer une offre répondant aux impératifs du marché français.

« Areva est aujourd’hui prêt à lancer une filière industrielle française, en apportant des solutions technologiques éprouvées et en renforçant sa présence. Cela permettra la création de milliers d’emplois durables. Ce partenariat conclu avec des acteurs majeurs opérationnels français constitue un grand projet pour le développement industriel et économique de notre pays » a conclu Anne Lauvergeon, Présidente du Directoire d’Areva.

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rouget

C’est une bonne chose ces appels d’offre, ils permettront aux acteurs français de développer leurs propre capacités de production en éolien en France, aul lieu d’aller les acheter ailleurs. Alstom a constitué sa propre filière en rachetant un espagnol, Areva un allemand mais aucune usine encore en France. Je me demande si par 4000 emplois on estime le nombre de créations nouvelles ou cela inclus la reconversion de certains espaces industriels (comme les chantiers de Saint Nazaire) qui vont participer au projet. Et puis quelle part sera affecté à la construction et laquelle à la maintenance. De plus la construction de tels parcs arrive après le retour d’expérience d’autres installés en Europe, associés au coût décroissant de l’éolien offshore, cela permettra de réduire les investissements nécessaires. A voir ensuite les capacités d’exportation de la filière, l’offshore étant le plus intéressant.

Tsardinaluil

Le Offshore c’est super parceque ça gêne personne, sauf peut-être un peu les poissons, mais on n’en a jamais entendu un seul se plaindre ni vu un banc aller manifester contre les éoliennes. Et alors c’est trop bien parceque ça va faire travailler des français ! Enfin bon des multinationales qui ont éventuellemet leur siège et leurs usines ailleurs et qui emploient parfois des sans papier mais c’est pas très souvent et ça montre qu’ils sont pas racistes. Enfin c’est quand même mieux que les éoliennes à terre parceque ça produit plus. D’accord le tarif d’achat sera sans doute “un peu plus élevé” et c’est le consommateur qui paye mais c’est pas grave, on nous l’a bien expliqué (mais si) et on est d’accord ! Et puis les énergies renouvelables comme celle-là c’est l’avenir parce qu’on décentralise avec des petites unités de production proches des lieux de consommation, quelques centaines de MW c’est moins qu’un neupéère et 20 ou 30 kilomètres du premier consommateur ça pourrait être bien pire. Bref l’éolien offshore c’est coule et puis au moins les amis du président ils vont être contents. Sauf Bouygues. Ben alors Martin tu dormais sur ce coup là ?

einstein30

je constates que le lieu d'”implantation” n’est pas alleatoire puisqu’il se situe a proximite de centrales nucleaires en l’occurance puisque les eoliennes ont un rendement de 20% ;donc il faut un autre moyen de production pour prendre le relais;

Kojema

J’imagine que c’est plus les facilités de raccordement (difficilement envisageable de construire les lignes HT en bord de mer de nos jours, heureusement d’ailleurs) car avec une puissance ne variant quasiment pas, les centrales seront bien incapables de prendre le relais… C’est d’ailleurs pour les centrales nucléaires que le RTE avait déjà besoin avant l’arrivée des EnR éoliennes et solaires, des barrages, step, centrales thermiques et importations pendant les pics de production…

Dan1

“car avec une puissance ne variant quasiment pas, les centrales seront bien incapables de prendre le relais…” Même en considérant l’inertie des réacteurs nucléaires, il y a de la marge. Si on raccorde un parc éolien à Graveline (6 x 900 MW) et que l’on joue sur une variation de puissance de 5 %, on peut réguler 270 MW d’éolien… c’est un début.

Papoumontchat

Pour être crédible dans vos affirmations, il faut d’abord être précis: – le site de Courseulles est à plusieurs dizaines de kms de la centrale la plus proche: proximité?? C’est par contre un site effectivement favorable par son environnement géologique et halieutique (profondeur < 30m sur un fond rocheux et pêche à la coque surtout). – le rendement de 20% ne veut rien dire; si vous voulez parler de la durée de production annuelle A REGIME NOMINAL (= production annuelle de kWH) c'est effectivement 20% pour les éoliennes TERRESTRES (1.700 H annuelles), mais elles tournent en réalité au moins 3 à 4 fois plus car elles démarrent vers 3-4 m/s de vent; les OFFSHORE tournent 2 fois plus ramené au nominal(3.500H annuelles)