Un fonds de garantie pour accompagner le développement de la géothermie

Ségolène Royal a annoncé lundi la création de GEODEEP, un fonds de garantie pour accompagner le développement de la géothermie, une source d’énergie naturelle qui permet de produire de l’énergie à partir de la chaleur du sol.

Elle fait d’ailleurs partie des sources d’énergie renouvelable qui participent à la lutte contre le dérèglement climatique et à une plus grande indépendance énergétique du pays.

Le fonds de garantie GEODEEP est l’une des mesures concrètes pour accompagner la montée en puissance des énergies renouvelables. Le projet de loi de transition énergétique prévoir de porter à 32 % la part des énergies renouvelables dans notre consommation d’énergie à l’horizon 2030.

Doté de 50 millions d’euros, dont 25 millions apportés par l’ADEME, 15 millions par des opérateurs privés et 10 millions par la Caisse des dépôts, le fonds GEODEEP garantira les porteurs de projets contre le risque de trouver une ressource géothermale insuffisante. Il indemnisera le porteur de projet en cas d’échec des forages d’exploration ou d’exploitation. Il s’agit ainsi pour les industriels d’une véritable aide à l’engagement d’investissement en diminuant le risque supporté par le projet.

En sécurisant le risque financier pris par les industriels dans les projets de géothermie profonde, il permettra de soutenir le développement de cette filière pour laquelle la France dispose d’un savoir-faire reconnu.

Au niveau économique, avec le développement attendu d’une dizaine de centrales de géothermie profonde, ce fonds permettra de réaliser un investissement de plus de 500 millions d’euros, de créer plus de 700 emplois pour la construction (étude forage centrale) et plus de 120 emplois pour la phase d’exploitation (plus de 15 ans par centrale).

Dans le cadre de la COP 21, Ségolène Royal soutient par ailleurs l’initiative Global Geothermal Alliance portée par l’IRENA, qui vise à développer la géothermie dans les pays en développement.

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pierreerne

“Le projet de loi de transition énergétique prévoir de porter à 32 % la part des énergies renouvelables dans notre consommation d’énergie à l’horizon 2030”. A la différence des projets “normaux” les projets politiques fixent les chiffres importants comme le % d’énergies intermittantes et le calendrier avant de connaître la faisabilité du projet. C’est ce qu’on appelle, en jargon populaire “mettre la charrue avant les boeufs”. Le résultat, c’est que dans la très grande majorité des cas, ça ne marche pas. Mais dans leur grande sagesse, la plupart des gens qui élaborent ces projets savent qu’ils ne seront plus en poste au moment où l’on pourrait réaliser un bilan… que de toutes façons, on ne fait jamais.