Un nanofilament pour dépolluer les eaux usées : une solution à portée de main ?

Un nanofilament pour dépolluer les eaux usées : une solution à portée de main ?

Dans un monde où les préoccupations environnementales sont de plus en plus pressantes, une équipe de chercheurs américains pourrait avoir trouvé une solution pour traiter les eaux usées contaminées par des colorants hautement toxiques. Leur découverte ? Un minuscule nanofilament capable de décomposer deux polluants courants.

Une solution innovante pour le traitement des eaux usées

Les colorants, largement utilisés par les industries textiles, cosmétiques, de l’encre et du papier, sont hautement toxiques et peuvent introduire des carcinogènes potentiels dans les eaux usées. C’est une préoccupation majeure pour le traitement des eaux usées.

Une étude dirigée par Michel Barsoum, professeur distingué à la faculté d’ingénierie de l’Université Drexel, et son équipe, a découvert qu’un matériau photocatalyseur à base d’oxyde de titane structuré en lépidocrocite avait la capacité de décomposer deux polluants courants – le rhodamine 6G et le violet de cristal – sous le spectre de la lumière visible.

Le matériau a également réduit les concentrations de ces colorants dans l’eau de 90% et 64% respectivement, en seulement 30 minutes, lorsque le rapport de masse initial du catalyseur au colorant était de 1 à 1. « C’est une découverte passionnante car elle contribue à résoudre un problème qui a été un véritable défi pour le processus de traitement de l’eau », a précisé le professeur M. Barsoum.

Comment ça marche ?

Le processus commence par l’adsorption, où le colorant adhère à la surface du nanofilament, et une fois illuminé, subit une photocatalyse. Le colorant sensibilise les nanofilaments à la lumière visible. Ce processus accélère la dégradation, permettant au colorant de se décomposer en sous-produits inoffensifs tels que le dioxyde de carbone et l’eau.

L’étude, récemment publiée dans la revue Matter, a révélé que la clé de la dégradation des colorants et du processus d’auto-sensibilisation était la capacité du matériau à générer des trous d’électrons et quelque chose appelé « ROS » – des radicaux hydroxyles, superoxydes et oxygène singulet, ainsi que des “trous” d’électrons.

En synthèse

La découverte de cette équipe de chercheurs pourrait révolutionner le traitement des eaux usées. Le nanofilament qu’ils ont découvert a la capacité de décomposer deux polluants courants, contribuant ainsi à la décontamination des eaux usées. De plus, ce matériau pourrait également être utilisé dans d’autres domaines, tels que les cellules solaires ou les dispositifs optiques, ouvrant la voie à de nouvelles applications pour un avenir plus durable.

Pour une meilleure compréhension

Qu’est-ce que le nanofilament découvert par l’équipe de l’Université Drexel ?

Le nanofilament est un matériau photocatalyseur à base d’oxyde de titane structuré en lépidocrocite. Il a la capacité de décomposer deux polluants courants, le rhodamine 6G et le violet de cristal, sous le spectre de la lumière visible.

Comment fonctionne ce nanofilament ?

Le processus commence par l’adsorption, où le colorant adhère à la surface du nanofilament. Une fois illuminé, le colorant subit une photocatalyse, accélérant sa dégradation en sous-produits inoffensifs tels que le dioxyde de carbone et l’eau.

Quelle est l’efficacité de ce nanofilament dans le traitement des eaux usées ?

Le matériau a réduit les concentrations de ces colorants dans l’eau de 90% et 64% respectivement, en seulement 30 minutes, lorsque le rapport de masse initial du catalyseur au colorant était de 1 à 1.

Quels sont les autres domaines d’application potentiels de ce nanofilament ?

Outre le traitement des eaux usées, ce matériau pourrait également être utilisé dans d’autres domaines, tels que les cellules solaires ou les dispositifs optiques.

Quelle est la prochaine étape pour cette recherche ?

Les chercheurs prévoient d’explorer de nouvelles applications où ce matériau pourrait améliorer la performance de la technologie nécessaire pour un avenir plus durable.

Barsoum, Michel et al. “One-Dimensional Lepidocrocite-Structured Titanium Oxide Photocatalyst Material.” Matter, 2023.

Légende illustration principale : “Les matériaux photocatalytiques à base d’oxyde de titane, mis au point par le College of Engineering de Drexel, pourraient contribuer à éliminer les contaminants toxiques des colorants dans le processus de traitement de l’eau.” – Crédit: U. Drexel

[ Rédaction ]

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