Les nouveaux locaux de la plateforme biomasse énergie basés à Montpellier ont été inaugurés lundi dernier par Michel Salas, directeur régional du Cirad en Languedoc-Roussillon, en présence de Jacques Moret, délégué régional à la recherche et à la technologie et de toute la communauté scientifique concernée.
Unique en son genre en France et en Europe, cette plateforme est désormais parée pour élargir ses recherches, collaborer avec de nouveaux industriels, accroître sa capacité d’accueil des thésards et développer des partenariats internationaux.
Sur une surface de 600 m², la plateforme Biomasse-énergie du Cirad accueille les principaux pilotes de R&D de transformation de la biomasse en énergie.
Sa spécificité est de regrouper tous les procédés de conversion thermochimique de la biomasse à l’échelle semi-industrielle : pyrolyse, torréfaction, gazéification, ainsi qu’un banc moteur pour la combustion des biocarburants. « C’est un facteur clé de l’attractivité du Cirad vis-à-vis des financeurs, des industriel et des pouvoirs publics », a précisé Michel Salas (photo : à droite), directeur régional du Cirad en Languedoc-Roussillon lors de son discours.
Les expérimentations menées dans la plateforme Biomasse-énergie répondent à des enjeux majeurs en termes d’écologie et de développement des pays du Sud.
« C’est la mise en œuvre d’une recherche porteuse d’innovation et de technologie avec des enjeux industriels, technologiques, environnementaux et sociétaux majeurs », a déclaré Jacques Moret (photo : à gauche), délégué régional à la recherche et à la technologie.
Un tiers de la population mondiale n’a pas accès à des services énergétiques, essentiellement dans les zones rurales des pays en développement. Or, les biomasses sont des ressources disponibles localement sous forme de produits ou de résidus agricoles et forestiers. Elles peuvent fournir l’énergie nécessaire au développement d’activités économiques et ainsi contribuer à la lutte contre la pauvreté. Les biomasses offrent également l’opportunité de produire une énergie durable en limitant la dépendance des pays vis-à-vis des énergies fossiles tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.
[ Le réacteur Pyrogaz, servant à la gazéification ]
Face à l’accroissement important des activités scientifiques, la plateforme a nécessité un agrandissement et un réaménagement. « 75 % des activités conduites par l’unité s’articulent autour des équipements pilotes qu’elle abrite », a précisé Michel Salas. « La totalité des thèses encadrées par le Cirad dans le domaine s’y déroulent et une bonne partie des doctorants envoyés par les partenaires étrangers y sont accueillis au cours de stages. »
La plateforme permet désormais d’accueillir des partenaires industriels afin de tester les performances de leur propre technologie, ou bien de développer des applications des biocombustibles produits par le Cirad pour une utilisation dans leur procédé de production.