Une serre productrice de chaleur et d’électricité

La première serre au monde qui produit plus de chaleur et d’électricité qu’elle n’en utilise a été développée par l’Université et le Centre de recherche de Wageningue. L’idée originelle était de trouver un système de culture en serre qui permette de réduire les émissions de CO2 de 30% d’ici 2020. Le principe de la serre Elkas (elektriciteit opwekkende kas) est alors né : utiliser la partie du spectre solaire qui n’est pas utilisée pour cultiver les plantes afin de produire de l’électricité.

Selon Piet Sonneveld, chef de projet d’Elkas, il n’était pas possible de recouvrir le toit entier de la serre de panneaux solaires, car même les plus transparents ne laissaient pas passer suffisamment de lumière pour les plantes. C’est pourquoi il a choisi d’utiliser un revêtement spécial à l’intérieur de la serre, qui laisse passer les rayons solaires nécessaires à la culture des plantes, tout en réfléchissant les rayons dans le proche infrarouge.

Rien n’a été laissé au hasard : la forme creuse d’Elkas renforce la réflexion de ces rayons et une ligne constituée de piles solaires de 250 mm de large est attachée à deux bras mobiles situés sur le toit de la serre, qui positionnent les piles de manière à capter un maximum de lumière.

La production annuelle est estimée à 20kWh/m2, sur une surface de 100m2. Cependant, certains chercheurs et entrepreneurs estiment que davantage d’énergie peut être produite en gardant par exemple la serre constamment fermée. Stef Huisman, à l’origine de la première serre écologique, estime que si son propre système de stockage de la chaleur estivale dans un réservoir aquifère est combiné à Elkas, il serait possible d’atteindre 100 kWh/m2 par an.

D’autres innovations sont évidemment envisageables, comme la création d’un "Sungalow", une maison construite selon le principe de cette serre écologique. De telles infrastructures existent déjà à Culemborg, une commune néerlandaise, mais elles n’utilisent pas (encore) le système de réservoir aquifère, qui les rendrait plus durables et encore plus confortables.

[src : BE Pays-Bas numéro 30 (16/10/2008) – Ambassade de France aux Pays-Bas / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/56295.htm]

      

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Guydegif(91)

Intéressant ! Bonne piste à consolider en explorant plus avant pour rendre industriel et chiffrer !Bonne continuation !A+ Salutations Guydegif(91)

r17777

de la logique ! plutôt que d’évacuer le trop plein de chaleur les beaux jours et chauffer au fioul, gaz, élec( ben oui les projecteurs de certaines cultures chauffent bcp!!!), ou en conssommant des quantités astronomique de bonne biomasse ( bois déchiqueté, biogaz..etc) quitte à priver d’autres besoins plus éssentiels de cette ressource renouvelable,  voici une bonne logique qui est donc de récupérer le trop plein de chaleur (estival principalement)  et d’en faire un stockage intersaisonier  (géologique, aquifère) !Ca va donc dans le bon sens… mais j’ai tout de même un peu peur que ce type d’avancé permette le dédouanage de bien des pratiques non durable … comme par ex la possibilité de faire tourner un Grosse SAAB bien puissante à l’éthanol…. Bon projet donc, à encadrer de toute l’éthique nécéssaire…