Une tasse de café, c’est 140 litres d’eau !

Alors que s’est ouvert en début de semaine le 6e Forum Mondial de l’eau, le WWF France qui reste engagé sur les questions de l’eau, vient de publier son indicateur « Empreinte Eau » ; l’ONG entend ainsi renforcer sa lutte contre la perte de biodiversité des écosystèmes aquatiques et la promotion de gestions plus responsables de la ressource.

70 % de la surface de la planète est couverte par les océans, et seulement 3% de l’eau sur terre est douce, sans compter que cette eau douce est répartie de façon très inégale selon les pays.

En effet, 23 pays s’accaparent aujourd’hui les 2/3 des ressources mondiales tandis que 26 autres, soit 250 millions d’habitants, souffrent de pénuries graves” rappelle le WWF. Les cours d’eau ne représentent aujourd’hui que 0,001 % environ du volume total de l’eau douce sur terre.

L’eau est une ressource naturelle fragile. Elle est la base de toute forme de vie et nous l’exploitons au quotidien dans nos modes de vie : besoins vitaux, habitat, alimentation, production de biens et de services, culture et agriculture, moyens de transport et de biens marchands…

L’Empreinte Eau, un indicateur permettant à tous de mesurer son impact sur la ressource eau

Destiné à tous, entreprises, collectivités, particuliers…, l’étude sur l’Empreinte Eau, initiée et financée par le WWF France, et menée par l’Université de Twente (Pays-Bas), révèle pour la première fois les caractéristiques de l’empreinte eau de la France.

Cet indicateur fait prendre conscience de façon simple des impacts des modes de vie et donc des pressions exercées par les activités humaines sur la ressource eau, qu’elles soient domestiques, industrielles ou agricoles.

Qu’est ce que l’empreinte eau ?

L’empreinte eau d’un individu, d’une communauté ou d’une entreprise est définie comme le volume total d’eau douce utilisé pour produire les biens et services consommés par l’individu ou la communauté, ou produits par l’entreprise (ou le producteur agricole).

L’empreinte eau a 3 composantes :

· l’empreinte eau bleue : c’est la consommation des eaux de surface et des eaux souterraines ;

· l’empreinte eau verte : c’est la consommation des eaux de pluie, notamment par évaporation dans les cultures agricoles ;

· l’empreinte eau grise : c’est le volume d’eau douce requis pour diluer les polluants.

On distingue l’empreinte eau de production, l’empreinte eau virtuelle et l’empreinte eau de consommation.

Le saviez-vous ? Une tasse de café, c'est 140 litres !

L’empreinte Eau de la France en quelques chiffres :

– Empreinte eau virtuelle d’importation : 47 % de l’empreinte eau française est liée aux importations. (Eau utilisée à l’étranger pour la fabrication de produits importés pour être consommés en France) : la France dépend donc presque de moitié de l’étranger pour son approvisionnement en eau.

– Empreinte eau de consommation nationale : 53 % de l’empreinte eau de consommation nationale est interne (Eau utilisée en France pour la fabrication et la consommation de produit en France).

– L’empreinte eau de production de la France (l’eau utilisée sur le territoire français pour la production de biens et services) est de 90 milliards de m3 par an. Les cultures agricoles représentent 86 % de cette empreinte eau, les céréales représentent 50 % de cette empreinte eau de production de la France (principalement sous forme l’empreinte eau verte), sachant que le maïs représente à lui seul 50% de l’empreinte eau bleue agricole.

– Le Midi-Pyrénées et l’Aquitaine sont les deux régions françaises ayant la plus forte empreinte eau bleue, en raison des besoins en irrigation notamment pour le maïs.

– L’empreinte eau d’un consommateur français est de 1.786 m3 par an, soit l’équivalent du volume intérieur de deux Boeing 747 . 36% de cette empreinte correspond à la consommation de viande (via le maïs et le soja pour le bétail), et 10% le lait (via les fourrages).

Télécharger le rapport : >>>>  ICI

Le saviez-vous ?

Une tasse de café, c’est 140 litres !

Ces chiffres comprennent l’eau utilisée pour faire pousser le plan de café, le récolter, le transporter, l’emballer, le vendre et le préparer. Ce chiffre comprend également le volume d’eau nécessaire à la fabrication de la tasse dans laquelle il sera bu.

[ Communiqué ]

            

Articles connexes

10 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
raymond9

Ou est le problème qu’il faille 140 litres d’eau pour une tasse de café? L’eau c’est un cycle cette eau est absorbé par la plante, puis restitué de diverses façon évaporation, stockage de carbone dans la plante puis évaporation quand la plante meurt donc puie, infiltration à nouveau dans la nappe phréatique… Beaucoup plus problématique le fuel du transport, les pesticides, les engrais.

Samivel51

c’est qu’on y comprenne quelque chose. “la tasse dans laquelle il sera bu”.

Pastilleverte

empreinte de l’eau, empreinte carbone, empreinte azote (taxé en Suède, par exemple), empreinte, empreinte, empreinte, on va finir par le savoir que l’Homme est le grand criminel/parasite de Dame Nature alias, Gé, alias Gaîa, alias Sanctissima Terra (ora pro nobis) ! Bien d’accord sur l’empreinte de la tassede café, la plus grande partie doit bien venir de ce qu’ils appellent l’eau bleus (la pluie, quoi), dans des régions de production généralement- et naturellement- humides. And so what ? Je retiens du résumé qui nous est présenté qu’il faut limiter au maximum, voire arrêter la production agricole… Je caricature ? Ben peut être pas au vu des chiffres assénés !

Reivilo

Le problème c’est l’accès pour tous à une eau douce et non polluée. La quantité de H2O reste stable bien sûr, mais la part d’eau douce diminue ; fonte des glaciers, épuisement des nappes, désertification… et d’autre part la ressource est mal répartie et doit satisfaire au besoin d’une population toujours grandissante avec un mode de vie et une consommation par personne qui a nettement tendance (en moyenne) à augmenter. D’où la nécessité de gérer cette ressource et la crainte de “guerres de l’eau” qui menacent dans certaines parties du globe.

Samivel51

Compter la consommation d’eau de la plante est ridicule: le cafe pousse dans les regions tropicales humides ou il pleut plus de 2.000 mm par an, et ou il y aurait des catastrophes (erosion, coulees de boue, inondations) si la vegetation n’en captait pas une partie. Et puis le cafe pousse sur un arbre, qui continuera de consommer de l’eau meme si on ne ramasse pas ses graines. En suivant leur raisonnement, il faudrait raser l’Amazonie pour sauver des milliards de metres cubes d’eau douce par an! Enfin compter l’eau consommee pour la fabrication de la tasse est tout aussi ridicule, puisqu’une tasse peut servir des milliers de fois.

Question

Et une sardine ça consomme combien?

Dan1

L’écologie ne transige pas avec les principes. “En suivant leur raisonnement, il faudrait raser l’Amazonie pour sauver des milliards de metres cubes d’eau douce par an !” Et oui, quand il faut y aller… faut y a aller. Alors je vous rappelle un vieux slogan écologiste : ” Sauvez un arbre …. tuez un castor ! “

zelectron

sauf que la tasse sert pas mal de fois (sauf si elle est en plastique jetable).

Pastilleverte

il, existe maintenant des machines à café avec récupération de gobelets plastique qui sont recyclées et qui en ACV sont moins “nocifs” que les gobelets en carton. etc etc… Mais puisqu’on vous dit qu’il faut arrêter toute forme d’agriculture (dévoreuse d’eau de produits chimiques et émettrice de GES divers et avariés), plus diminuer le nombre d’humains (criminels du seul fait de leur existence) ! C’est vrai quoi, si le café pousse dans des zones naturellement humides, il faut bien compter sa consommation en eau, c’est logique et irréfutable ! C’est l’histoire des bilans carbone qu’on additionnerait en oubliant qu’on cumule à chaque fois des chiffres déjà comptabilisés par ailleurs.

Nonmaisdisdonc

Bon, je vais me mettre au thé ! Suis je bete ça doit être la meme problematique. Il n ereste plus qu’a boire son urine comme le font certains Indoux. Pas d’accord ?